L’objectif

La finalité de la thèse était de proposer une modélisation des décisions des ménages de l’aire urbaine de Lyon en matière de comportement résidentiel. Ce type de décision comprend deux composantes : le choix de déménagement et celui de la nouvelle localisation, que l’on a traitées et modélisées séparément. Ce choix est justifié par les difficultés de mesurabilité qu’on a rencontrées (les bases de données disponibles n’ont pas permis la construction d’un modèle unique qui traite les deux étapes de la décision résidentielle des ménages), par la structure de la plateforme de modélisation URBANSIM (avec ses modules de mobilité et de localisation résidentielle) et par le fait que ces deux composantes sont souvent traitées de manière séparée dans la littérature.

Dans ce sens, on a étudié dans un premier temps le cadre général spécifique au cas lyonnais, dans lequel on était censé développer notre démarche de modélisation des choix résidentiels des ménages. On s’était également rendu compte qu’il existe de nombreux enjeux « transport-urbanisme » lyonnais, qui sont généralement communs aux agglomérations urbaines, qui justifient une étude plus approfondie et un travail de modélisation pour pouvoir apporter des réponses plus pertinentes aux questions que se posent les décideurs dans ce domaine.

Le projet SIMBAD, par sa problématique et ses objectifs, s’inscrit dans cette ligne d’action. Son système de modélisation, plus précisément la plateforme de simulation urbaine choisie – URBANSIM, a encadré notre travail de modélisation des choix résidentiels (modules de mobilité et de localisation résidentielle d’URBANSIM). Cette plateforme a été choisie au regard d’un certain nombre de critères, comme : les fondements théoriques solides, le caractère dynamique, la structure modulaire. C’est sur la base de la logique des modules d’URBANSIM et en utilisant les données dont on dispose sur l’aire urbaine de Lyon que l’on a mené le travail d’analyse statistique et de modélisation des choix résidentiels des ménages.

Par rapport aux données qui nous informent sur les choix résidentiels des ménages, nous avons constaté que les mesures de la mobilité et de la localisation résidentielle ont encore d’insuffisances. Les sources de données disponibles et les indicateurs statistiques utilisés ne sont pas toujours adaptés à l’étude de ces phénomènes complexes. L’une des difficultés majeures qu’on a rencontrées consiste dans la non concordance des principales sources disponibles. Ainsi, des difficultés de transformation statistique ont apparu dans l’analyse des relations entre les différentes dimensions du phénomène étudié.