Le groupe a une influence importante dans la construction du sujet social et de son identité. C’est pourquoi, la notion de groupe, est située à l’articulation du psychologique et du social. Chaque individu est membre de plusieurs groupes différents, tels que sa famille, son collectif à l’école, le groupement d’amis dans son quartier ou son appartenance ethnique et religieuse. « L’appartenance à des groupes est donc une caractéristique fondamentale de l’espèce humaine » (A. Blanchet, A. Trognon, 2002). L’appartenance à un groupe, donne le sentiment d’un « nous » et socialise l’individu par rapport aux valeurs défendues par son groupe, ses caractéristiques, ses particularités et ses objectifs. Le groupe lui donne des repères qui lui permettent de s’y référer, de se comparer et, partant delà valider ses attitudes et opinions94 . La définition d’un groupe (national, racial, ou tout autre) n’a donc de sens que par rapport aux autres groupes. Un groupe devient un groupe en ce sens qu’il est perçu comme ayant des caractéristiques communes ou un devenir commun et que si d’autres groupes sont présents dans l’environnement.
Plusieurs auteurs donnent les différentes définitions de la notion du groupe. Lewin (1948) a défini le groupe comme un ensemble de personnes qui partagent un destin commun, par exemple de persécution ou de valorisation. Selon d’autres (Sherif & Sherif, 1969) au contraire, ce qui distingue les groupes est leur caractère structurel : les groupes sont des structures sociales, implicites ou formelles, c’est-à-dire que les relations entre les personnes qui les composent sont organisées en rôles et en hiérarchies de pouvoir et de statut.
V. Aebischer, D. Oberlé (1998) Le groupe en psychologie sociale, Paris, Dunod, p.76.