Troisième partie : résultats, analyses et discussion

Chapitre 8 : Marqueurs identitaires et sentiment d’appartenances

8.1. Sentiment d’appartenances chez les jeunes

Pour justifier notre intérêt d’étudier la construction identitaire des jeunes, nous nous référons à M. Zavalloni, qui dit que toute question sur les hommes et les femmes implique une question sur leur identité et la connaissance de comment cette identité émerge (M. Zavalloni, 1984, p. 10). En fait, les éléments d’identité tels que l’ethnicité, l’âge, la classe sociale, etc., sont importants et constituent des lieux privilégiés à partir desquels s’élabore une construction du réel (M. Zavalloni, 1984, ibid.). Ainsi, « la notion d’identité est inséparable de la notion d’appartenance et c’est dans et par ces appartenances qui sont en fait un système de différence, que l’individu ou le groupe pratique des découpages. L’identité apparaît ainsi comme un objet privilégié pour comprendre la construction de la réalité sociale dans la mesure où le rapport au monde s’établit à travers ces appartenances sociales et culturelles 302  ». Notre analyse a pour but de savoir comment les jeunes classent leurs appartenances sociales en fonction de la position sociale (dominante ou dominée) du groupe ethnique auquel ils appartiennent.

Notes
302.

Zavalloni, M., (1984), Identité sociale et conscience, Montréal, Les Presses de l’Université de Montréal, p. 8.