Dans la psychologie sociale, l’individu est considéré comme un être relationnel, car les relations définissent un aspect essentiel de son être social. C’est pourquoi les interactions sociales« … constituent l’objet fondamental de la psychologie sociale. Là, plus qu’ailleurs, se trouve le laboratoire, invisible mais réel, de la vie psychique 303 ». Les relations sociales sont marquées par le contexte social dans lequel on se trouve. G.-N. Fischer distingue deux types de relations sociales : d’une part, les relations conventionnelles, prescrites par des normes sociales et hiérarchiques, et qui ne sont pas librement choisies, comme, par exemple, les relations professionnelles ; d’autre part, les relations non conventionnelles, qui font intervenir une dimension plus personnelle : ce type de relations se caractérise par un choix libre et une implication plus grande304.
Dans notre thèse, la communication, étant « le mécanisme par lequel les relations humaines existent et se développent » (Cooley, 1902), nous intéresse par l’influence de la catégorisation ethnique saillant dans les relations intergroupes au Kazakhstan. Nous nous intéressons aux relations non conventionnelles, et notamment aux relations amicales entre les jeunes. Pour mieux étudier le caractère des relations interethniques, nous avons demandé aux jeunes s’ils préféraient avoir des amis appartenant à l’endo-groupe ou à l’exo-groupe. Nous cherchons plus précisément à savoir si l’appartenance ethnique est importante pour les jeunes dans la communication quotidienne, et comment elle influe sur le choix des amis. Existe-t-il une tendance chez les jeunes à fréquenter les lieux de loisir en fonction de l’appartenance ethnique des habitués ?
Y. Aïssani (2003) La psychologie sociale, Paris, A. Colin, p. 17.
G.-N. Fischer (2005) Les concepts fondamentaux de la psychologie sociale, Paris, Dunod, p. 32.