8.2.7.Choix du conjoint d’une autre origine ethnique.

En posant cette question aux sujets, nous ne leur avons pas indiqué précisément de quelle origine ethnique il peut s’agir. Ceci pour savoir si les enquêtés accordent de l’importance à l’appartenance culturelle de leur futur époux. Demanderont-ils de préciser de quelle ethnie il peut s’agir ?

D’après les résultats, nous pouvons indiquer que la réponse « indifférente » prédomine, avec un pourcentage presque identique dans tous les groupes ethniques. Au total, 46,3% des Kazakhs, 45,7% des Russes et 45,6% des autres minorités ont choisi cette réponse.

En outre, il est mis en évidence le taux inférieur de la réponse « très positive » chez les Kazakhs (6,3%). Alors que, dans le groupe « Russes », le pourcentage de cette réponse s’élève à 22,6%, et, dans le groupe « Autres ethnies », à 32,2%. Cependant, si nous regardons les données concernant la réponse « légèrement positive », nous observons que, chez les enquêtés russes, son pourcentage est supérieur (19,4%), alors que, chez les Kazakhs il est égal à 14,7%, et à 13,3% chez les jeunes représentant les ethnies minoritaires.

Si nous comparons les données de chaque groupe, nous voyons que les Kazakhs apprécient beaucoup moins le fait que leur futur conjoint n’appartienne pas à leur ethnie, et ce, quelle que soit son appartenance culturelle. Ceci résulte des pourcentages assez élevés des réponses négatives. Nous découvrons que 16,8% des Kazakhs sont légèrement négatifs, et 15,8% très négatifs. Chez les Russes, la répartition des réponses négatives est la suivante : 8,6% des sujets sont légèrement négatifs, et 1,6% très négatifs. Nous trouvons le plus petit pourcentage de réponses négatives dans le groupe « Autres ethnies » : seulement 5,6% des jeunes ont choisi la réponse « légèrement négative » et 1,1% ont donné la réponse « très négative ».

Ainsi, il ressort de ces résultats que la réponse « indifférent » est prédominante chez tous les groupes ethniques. Cependant, les minorités ethniques et les Russes sont plus favorables que les Kazakhs à la perspective de se marier avec une personne appartenant à une autre ethnie. En ce qui concerne le choix d’un conjoint d’une autre origine ethnique - non définie - quelques personnes ont précisé que leur réponse à cette question dépendait de l’appartenance religieuse (musulmane ou chrétienne) de leur futur époux.

Tableau 25°. Choix du conjoint d’une autre origine ethnique.
Tableau 25°. Choix du conjoint d’une autre origine ethnique.

La dépendance est très significative. chi2 = 54,25, ddl = 10, 1-p = >99,99%.

Attention, 5 (27.8%) cases ont un effectif théorique inférieur à 5, les règles du chi2 ne sont pas réellement applicables.

Les valeurs du tableau sont les pourcentages en ligne établis sur 371 observations.

Synthèse et discussion des résultats

Après avoir analysé les résultats, nous concluons que, pour la majorité des jeunes, l’appartenance ethnique de leur futur conjoint est importante. Les enquêtés de tous les groupes ethniques ont manifesté leur préférence d’un époux ou d’une épouse de la même origine ethnique qu’eux-mêmes. Chez les Kazakhs, le pourcentage atteint 64,2% ; chez les Russes, il s’élève à 61,8% ; dans le groupe « Autres ethnies », il atteint 32,2%.

Il faut remarquer que les Kazakhs sont plutôt négatifs à l’égard des mariages mixtes avec des Russes. Au contraire, les représentants des minorités ethniques sont très favorables à l’appartenance ethnique russe de leur futur conjoint.Mais ils se montrent un peu plus négatifs que les Russes face à la perspective de se marier avec des Kazakhs.

Cependant, nous soulignons que beaucoup de jeunes sont indifférents à l’appartenance ethnique de leur futur conjoint. Au total, 34,8% des enquêtés ont manifesté leur indifférence à l’égard d’un mariage avec un Kazakh ; 30,2% sont indifférents à un mariage avec un Russe, et 45,8% des jeunes se montrent indifférents à un mariage avec une personne d’une autre origine ethnique. Ces résultats montrent la tolérance des jeunes vis-à-vis des mariages interethniques.