8.3.7.Attitude à l’égard des autres ethnies qui ne pratiquent pas la religion

Enfin, la dernière question concerne l’attitude à l’égard des non pratiquants du troisième groupe regroupant les ethnies différentes au Kazakhstan. Nous désirons savoir comment les jeunes de ce groupe caractérisé par la diversité ethnique et religieuse répondent à cette question ? Est-ce que les Kazakhs et les Russes se positionnent différemment à l’égard des non-pratiquants des ethnies différentes ?

Voici le tableau et le graphique de nos résultats :

Tableau 33°.Attitude à l’égard des autres ethnies qui ne pratiquent pas la religion.
Tableau 33°.Attitude à l’égard des autres ethnies qui ne pratiquent pas la religion.

La dépendance n'est pas significative. chi2 = 10,62, ddl = 8, 1-p = 77,56%.

Attention, 4 (26.7%) cases ont un effectif théorique inférieur à 5, les règles du chi2 ne sont pas réellement applicables. % de variance expliquée (V de Cramer) : 1,43%

Les valeurs du tableau sont les pourcentages en ligne établis sur 371 citations.

Graphique n° 14 : Attitude à l’égard des autres ethnies qui ne pratiquent pas la religion.
Graphique n° 14 : Attitude à l’égard des autres ethnies qui ne pratiquent pas la religion.

En analysant la répartition des réponses concernant l’attitude à l’égard des non-pratiquants, nous voyons la dominance forte de la réponse « indifférent » dans tous les groupes ethniques. Sur le tableau il apparaît que 66,3% des Kazakhs, 79% des Russes et 65,6% des autres ethnies ont répondu de la même manière. Dans l’échantillon, les 72,5% de réponses « indifférent » à cette question sont supérieursau pourcentage obtenu pour la même réponse dans les deux questions précédentes.

Parmi les autres réponses, 9,5% des Kazakhs, 9,1% des Russes et 11,1% des autres ethnies acceptent l’attitude de ceux qui ne pratiquent pas de rites religieux. Alors que seulement 7,4% des Kazakhs, 3,2% des Russes et 7,8% des autres ethnies pensent qu’il faut leur conseiller de pratiquer une religion. Enfin, nous fixons le taux inférieur des jeunes qui préfèrent les non pratiquants : 2,1% des Kazakhs, 0,5% des Russes et 2,2% des autres ethnies ont donné cette réponse. Nous avons également beaucoup de non-réponses : 14,7% des Kazakhs, 13,3% des Russes et 8,1% des autres ethnies n’ont pas donné de réponse.

Il faut noter que certains enquêtés, essentiellement les Kazakhs, précisent dans le questionnaire que leur réponse dépend de l’appartenance religieuse des « Autres ethnies ». Pour les ethnies musulmanes qui sont « proches » culturellement de leur propre groupe, ils pensent qu’il faut leur conseiller d’être pratiquants. Pour les ethnies appartenant aux autres religions, ces enquêtés donnent la réponse « indifférent » ou « je préfère les non pratiquants ». Ainsi, nous constatons que l’appartenance religieuse des non-pratiquants est plus importante pour les Kazakhs que pour les Russes et les autres ethnies minoritaires.

Synthèse des résultats

Après avoir analysé les réponses, nous en concluons que la plupart des enquêtés sont indifférents à l’égard des ceux qui ne pratiquent pas une religion quelque soit leur appartenance ethnique. Mais nous avons remarqué que les Kazakhs jugent plus positivement la pratique de la religion au sein de leur propre groupe ethnique plus positivement que les Russes et les autres ethnies. Ainsi, nous affirmons que l’attachement à la religion et à sa pratique sont certainement contenus dans la revendication d’appartenance ethnique des Kazakhs. Alors que chez les autres ethnies minoritaires et surtout chez les Russes, le sentiment d’appartenance religieuse est moins exprimé ; c’est pourquoi ils sont indifférents à l’égard des non pratiquants de leur propre groupe. Nous avons également, remarqué que les sujets du groupe « Autres ethnies » acceptent l’attitude des non pratiquants plus que les Russes et les Kazakhs.