L’enseignement/apprentissage des langues se déroule dans un environnement socio-économico-politique qui l’influence. Actuellement, il se passe la migration des termes du monde du travail vers l’éducation: tels tâche, compétence, objectif, gestion de la classe, contrat, etc.1 La conception du langage se construit ainsi autour de la perspective actionnelle. 2
Il s’en suit donc que « la classe de langue, contexte social et culturel particulier, n’est pas seulement traversée par des discours, mais aussi par des actions (langagières ou pas) ». On co-agit avec la langue, lors d’un processus d’enseignement/apprentissage, en procédant aux ajustements culturels nécessaires.3 Il convient alors de « se pencher sur le professeur non pas seulement pour le considérer comme le « producteur d’un discours » ou l’interactant d’une classe, mais aussi comme l’auteur d’actions qui ont leur format et leur finalité destinée à infléchir le comportement ou le savoir d’un autre.4
RICHER J.-J., « Le Cadre européen, ou l’émergence d’un nouveau paradigme didactique », dans: Pradal F. (réd.), Le Français dans le monde, Paris, Clé International, n° 359, septembre-octobre 2008, p.38.
Cadre européen commun de référence pour les langues, 2001, Didier. Consultable à : http://www.coe.int/T/DG4/Portfolio/documents/cadrecommun.pdf
Voir la note 1.
RIVIERE V., «Aujourd’hui nous allons travailler sur… »: quelques aspects praxéologiques des interactions didactiques », dans: Le Français dans le monde. Les Interactions en classe de langue , Paris, Clé International, juillet 2005, p.p. 96-97.