Dans ce contexte, le but de notre recherche est de vérifier des origines possibles des difficultés de réception (ou de compréhension)5 et d’expression des étudiants russes de deuxième – et en partie de troisième – année de la faculté de langues de l’université pédagogique ayant le français comme leur première langue, en procédant par une analyse comparative de leur parole avec des échantillons de deux types caractérisant la parole des locuteurs russes enregistrés dans un milieu acquisitionnel homoglotte6 (en France). Il est à proposer des solutions visant l’optimisation de l’appropriation du FLE par des apprenants russophones. Cette recherche est censée promouvoir la langue et culture françaises.
Notre travail se divise en trois grandes parties: la première porte sur la situation linguistique, en général, et l’enseignement/apprentissage du FLE en particulier en Russie; la deuxième concerne, d’une part, le cadrage théorique des caractéristiques de l’oral en français et du discours-en-interaction en particulier, et d’autre part, elle est centrée spécialement sur les polylogues pédagogiques et le rôle plurifonctionnel de l’enseignant dans l’apprentissage guidé de l’oral en français au sein des universités pédagogiques; la troisième partie s’ancrera sur l’analyse des corpus enregistrés dans une salle d’études ou en dehors de celle-ci, en milieux hétéro- ou homoglotte, et développera l’interprétation des résultats obtenus ainsi que les perspectives à venir. Dans les Annexes, on trouvera les transcriptions de tous nos corpus analysés et les documents indispensables.
L’activité de « réception » ne doit pas être confondue avec « compréhension du texte » qui ne fait appel qu’à des stratégies cognitives et vise à faire repérer « les idées essentielles » indépendamment d’un objectif de lecture. Les activités de réception sont toujours orientées par un objectif: il ne s’agit pas de lire/écouter à propos de mais pour, afin de sélectionner les informations utiles pour l’accomplissement de la tâche dans une logique de pertinence.
Pour la notion, voir ci-dessous.