Sur le plan international, la langue française garde sa position stable d’un « brillant second ». Les langues romanes occupent la troisième place, suivant un nombre de personnes dont elles sont maternelles. Elles devancent les groupes germaniques et slaves et se trouvent derrière les langues indo-aryennes et chinoises. La maîtrise du français facilite considérablement l’apprentissage d’autres langues romanes; par exemple, l’acquisition des bases de l’espagnol à partir du français est beaucoup plus facile que vice versa.
Le lexique (surtout la terminologie) des langues européennes modernes a généralement une origine grecque ou latine. C’est la langue française qui y a servi d’intermédiaire; son acquisition facilite l’assimilation des systèmes terminologiques.
De plus, le français détient la première place en ce qui concerne le nombre de ses emprunts enrichissant les langues européennes de la plus grande échelle: l’anglais, l’allemand, le néerlandais, l’italien, l’espagnol, le polonais et le russe. Cela s’explique par son rôle historique: durant des siècles, il a assuré la communication internationale.
Même de nos jours, malgré l’envahissement de l’anglais, on constate la présence en russe des emprunts au français; par exemple: maquillage, couturier, etc. Dans le domaine assez spécifique du point de vue national comme les repas, on trouve beaucoup de mots d’origine française (ayant en résultat subi de légères modifications de la prononciation ou du sens) – appétit, dessert, soupe, salade, vinaigrette, côtelette, sauce, compote, saucisse, etc.66
La langue française sert à réunir les langues de l’Europe; son apprentissage peut être une excellente base de compréhension de ces dernières.
Le français est la langue maternelle pour environ 100 millions de personnes en France, en Belgique, en Suisse, au Canada, au Haïti et aux Antilles, ainsi que dans certaines d’autres îles. Néanmoins, le prestige international et le fonctionnement du français ne peuvent pas être comparés au rôle du bengali ou même du portugais, parce qu’un indice quantitatif comprend non seulement le nombre de personnes pour lesquelles la langue en question est maternelle, mais également ceux qui peuvent communiquer dans cette langue. Il est alors à distinguer les locuteurs à titre maternel et à titre secondaire. La proportion des derniers par rapport aux premiers est l’indice de diffusion de la langue. Le nombre des francophones à titre maternel atteigne plus de 100 millions de personnes; tous ceux qui parlent français à travers le monde dépassent 500 millions. Par conséquent, pour le français, l’indice de diffusion est égal à 5 en moyenne. Suivant cet indice, la langue française occupe l’une des premières places dans le monde.
Lors de la rencontre des représentants des pays francophones à Moncton, en septembre 1999, on a décidé de classer le nombre général des personnes ayant un contact au français en trois groupes :
La langue française est sans doute une langue du type pandémique. Elle est présente sur tous les continents sous telle ou telle forme.
On distingue d’habitude trois grands domaines d’utilisation de la langue: social, usuel (famille, vie quotidienne, petite entreprise), artistique (littérature, folklore, théâtre, cinéma, etc.). C’est un domaine social qui a des fonctions les plus variées: communication internationale/nationale/régionale, enseignement, etc. Chaque fonction n’a pas la même valeur pour la survie de la langue. Il est incontestable que la fonction de la communication nationale et surtout celle de la communication internationale augmentent le prestige de la langue. Comme nous l’avons mentionné ci-dessus, sur le plan international, le français reste actuellement en deuxième place, après l’anglais.
En même temps, il est évident qu’une création récente des pays indépendants en Europe Orientale et sur le territoire de l’ex-U.R.S.S. a réduit le nombre de pays se servant du français. Ce dernier reste néanmoins la langue de travail de plusieurs organismes de l’O.N.U. (U.N.E.S.C.O., O.I.T.67, O.I.S.68, etc.), de diverses organisations sociales et sportives internationales, des Olympiades.
MORKOVKINE V. V. (réd.), Lexitcheskié minimoumi sovrémennogo rousskogo iazika, Moskva, 1985, p. 286.
Organisation Internationale du Travail.
Organisation Internationale de la Santé.