Du 23 et au 29 janvier 2005, le quatorzième séminaire annuel des enseignants de français de Russie s’est déroulé à Ivantéevka, petite ville charmante dans les environs de Moscou. Il a réuni, dans une ambiance amicale, plus de 200 professeurs venus échanger de nouvelles idées sur l’enseignement et surtout manifester leur amour pour le français.
Selon Maria Jabina, chaque hiver, les professeurs russes de français viennent nombreux de tous les coins de leur vaste pays pour se réunir sous le même toit au milieu d’une forêt pittoresque non pas pour enseigner, mais pour apprendre eux-mêmes. Avec beaucoup de volonté et de motivation. Objectifs: être plongé dans le monde francophone, partager ses expériences professionnelles et retrouver de l’inspiration pour enseigner cette belle langue de Molière aux apprenants russes de tous les niveaux.
Le quatorzième séminaire « La France et la francophonie aujourd’hui » avait été organisé, comme d’habitude, par l’AEFR. Près de 220 stagiaires russes (dont 189 femmes et 32 hommes) et 28 experts étrangers ont participé aux discussions consacrées à l’enseignement de la langue française en Russie.
«Ces retrouvailles annuelles des professeurs du français nous apportent non seulement plein d’idées et de documents authentiques mais aussi l’encouragement, la joie de la rencontre et de la coopération. Ici, on oublie les soucis quotidiens », a estimé une des participantes au séminaire, qui habite et enseigne à Moscou.
Bien sûr, à part Moscou, plus de 100 villes de la Fédération de Russie y étaient représentées, y compris des villes très éloignées de la capitale comme Blagovechtschensk-sur-l’Amour ou Syktyvkar, Salekhard et Inta. Les conférences et les ateliers ont été animés par des professeurs et des experts français, belges, suisses, québécois, et des intervenants du Danemark et des États-Unis. Les délégations des associations des enseignants du FLE de l’Arménie, de la Georgie et de la Biélorussie ont aussi participé à ce congrès.
A l’ouverture du séminaire, les représentants du ministère de l’Éducation nationale de la région de Moscou, de l’Ambassade de France et des autres pays francophones ont encouragé et complimenté les professeurs russes de FLE. Depuis sa création, l’AEFR est en étroite coopération avec ces organisations.
Jeanna Aroutiounova a comparé les enseignants de français avec les bougies qui éclairent l’espace, ayant appelé ces premiers de veiller ensemble à l’immortalité de la langue française. A son tour, Dario Pagel, à ce moment président de la Fédération internationale des professeurs de français (FIPF), a souligné que la francophonie est un espace où le soleil ne se couche jamais car où enseigne un professeur de français, un espace francophone se crée. Il s’est réjoui de la richesse du programme qui permettrait aux enseignants de français de mener des actions politiques et pédagogiques afin d’assurer l’enseignement de la langue française « dans ce beau pays ».
Le jour de la clôture a été marqué par la distribution des cadeaux – livres et dictionnaires – à ceux qui ont réussi le concours: « Si vous étiez Ministre de l’Éducation nationale, que feriez-vous pour la promotion du français ? »86. Les deux lauréats - Olga Abdrakhmanova (Tchéliabinsk) et Erik Dadaïan (Piatigorsk) (photos ci-dessous) - sont partis en France en stage pédagogique d’été, grâce à l’ambassade de France en Russie.
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