Conclusion partielle

En qualité de bilan de ce qui est dit ci-dessus, nous avons choisi les idées des deux lauréats du concours mentionné plus haut:

‘« Si vous étiez ministre, que feriez-vous pour la promotion du français ? »’

Par Erik Dadaïan

  1. Je ferais tout mon possible pour créer une chaîne nationale éducative FR-2005 (France-Russie 2005).
  2. Concernant mes adjoints, je ne choisirais que les gens qui travailleraient d’abord pour le français et puis pour le salaire, et pas le contraire.
  3. Deux fois par an, j’organiserais toutes sortes de congrès, séminaires nationaux/internationaux avec des spécialistes mondialement connus (exemple – Ivantéevka).
  4. Les professeurs russophones de français et les apprenants dans leur vie quotidienne ne devraient parler entre eux que français.
  5. Élever le niveau des relations interculturelles franco-russes/russo-françaises.
  6. Mettre en valeur non seulement le français, mais aussi tout ce qui y est lié (pays, cultures, peuples).
  7. Pour la promotion du français en Russie, j’essayerais de convaincre ceux qui l’apprennent de ne pas avoir peur de parler avec un locuteur natif (discours à la télé, programme psychologique).
  8. J’augmenterais les salaires des profs (difficile, mais j’essayerais quand même).
  9. Faire en sorte que le français domine sur l’anglais et sur d’autres langues étrangères (valoriser le français par rapport à l’anglais).
  10. Signer des contrats avec des éditions étrangères pour recevoir des livres, des DVD éducatifs, etc. En Russie les distribuer gratuitement, et non pas les vendre.
  11. Augmenter la quantité des heures dans les établissements d’enseignement.
  12. Mettre en valeur le rôle de la tolérance dans la communication interculturelle.
  13. Enseigner non seulement la langue classique, mais aussi faire voir aux apprenants le maximum possible lié à la langue française contemporaine (tenir compte des intérêts des apprenants).
  14. Perfectionner la didactique de la langue française.

Par Olga Abdrakhmanova

  1. À l’époque du développement rapide des nouvelles technologies, il faut s’en servir largement pour la diffusion de la langue de Molière et de Baudelaire ainsi que de San-Antonio dans le monde entier. Donc, si j’étais Ministre de l’Éducation nationale je ferais créer plus de sites Internet permettant l’enseignement du français à distance, des sites à l’aide desquels plus de francophiles (étudiants, profs, élèves, etc.) puissent échanger des idées ou bien organiser des échanges culturels.
  2. De plus, il me semble bien productif de présenter sur ces sites à côté des oeuvres littéraires (romans, récits, nouvelles, contes, poèmes...) classiques celles des auteurs contemporains (surtout contemporains, car justement ces œuvres-là sont écrites en français moderne et représentent la réalité française, le français d’aujourd’hui.) Dans notre immense pays, il y a quand même des gens qui ont accès à Internet, par contre ils n’ont pas la possibilité de se rendre chaque jour à Moscou ou dans d’autres grandes villes pour y acheter tel ou tel livre dont ils ont besoin. L’idée de diffuser le français de cette façon est à mettre en pratique pour y attirer l’attention de plusieurs francophiles et pour motiver des gens à apprendre le français.
  3. J’augmenterais la somme du budget national destinée à l’enseignement du français à l’étranger. Il s’agit des profs d’origine française qui viennent comme bénévoles dans d’autres pays pour faire connaître leur langue maternelle, l’histoire, la culture, le patrimoine et les valeurs françaises, pour inculquer cet amour envers leur pays à ceux et celles qui le désirent, car ce n’est qu’un Français - surtout s’il est enseignant de sa propre langue - qui est capable de traduire au mieux l’esprit français et faire découvrir l’âme française, de présenter au mieux ses réalités nationales. Donc, j’encouragerais l’activité des enseignants porteurs de la langue française ainsi que l'activité de ceux qui ne le sont pas, mais qui « luttent » sur place (par ex., en Russie) pour que le français existe et soit diffusé dans des régions différentes.
  4. Je ferais organiser au niveau fédéral, au moins une fois par an, le Concours des traducteurs grâce auxquels les contacts entre les peuples existent depuis des siècles. La création des bureaux de traduction où on s’occuperait de la traduction de haute qualité (car, malheureusement, aujourd’hui on le fait peu et sa qualité laisse à désirer) deviendrait aussi un de mes objectifs. Convenez que c’est du traducteur que dépend l’intérêt du lecteur pour la littérature française en particulier, et pour la France et ses richesses spirituelles en général. C’est la capacité du traducteur de se servir des moyens linguistiques, de son talent, de ses connaissances qui peut motiver le lecteur à apprendre le français.
  5. Je tâcherais de faire établir des relations amicales, la coopération avec des représentants ou porteurs d’autres langues du monde entier, car défendre la cause du français, lutter pour sa promotion ne doit pas signifier « se séparer » des autres cultures et langues. « L’union fait la force », dit le proverbe français. Et ce n’est qu’en comparant qu’on peut comprendre le sens, la finesse et la richesse du français ou de n’importe quelle autre langue, et grâce à cela – comprendre la culture, le peuple qui crée cette culture. De plus, la « diversité » c’est un des mots qui faisait partie de l’intitulé des Congrès mondiaux des professeurs de français en 2000 et en 2004.
  6. Et encore, je faciliterais l’obtention des visas pour entrer en France. Toutes ces formalités et des difficultés font peur aux jeunes désirant aller en France pour y faire des études ou y travailler.
  7. Je trouverais des moyens pour aider l’Association des Enseignants de français en Russie à monter son Centre, à avoir son siège pour que les professeurs de français de toute la Russie puissent frapper à cette porte largement ouverte à n’importe quel moment.