3. 2. Des savoirs et des savoir-faire communicationnels attendus des étudiants de la section française à la fin de leur deuxième année

Dans le cadre du Programme de l’enseignement du FLE à l’université pédagogique, les étudiants terminant leur deuxième année, doivent maîtriser la communication en FLE, développer leurs compétences linguistiques générales, acquérir certaines pratiques et savoir-faire langagiers, méthodologiques et pédagogiques. Ceci prévoit la maîtrise de la parole, de la lecture, de la réception et de l’écriture en français. Pour la parole, il s’agit de l’acquérir sous ses deux formes – monologique et dialogique - dans des situations de communication officielles et usuelles/familières.

A la fin de leur deuxième année, les étudiants de l’université pédagogique sont en principe capables, en fonction des situations qui se créent, de: exprimer une opinion personnelle et la défendre brièvement; apporter ses excuses; énoncer la préférence; donner une réponse évasive; exprimer la certitude/l’incertitude; exprimer la reconnaissance; témoigner une approbation ou une désapprobation; manifester une ignorance; formuler un regret; signaler une surprise; donner un conseil; exprimer divers sentiments liés à une réalité (joie, bonheur, intérêt, plaisir, satisfaction, chagrin, malheur, désespoir, déception, indignation, indifférence).

Et tout ceci, en respectant les particularités de la situation où la rencontre se produit. Autrement, il s’agit de bien distinguer des styles fonctionnels du français. On prête donc de l’importance à l’étude des synonymes. Parallèlement, on parle des antonymes et d’un caractère systématique du lexique d’une langue. Les apprenants abordent la notion de polysémie. Ils retiennent que dans le contexte, tout mot n’a qu’un seul sens. Lorsque les différentes acceptions d’un mot polysémique s’éloignent l’une de l’autre au point de ne plus avoir leur lien sémantique, on est en présence de deux homonymes (homographes, homophones).

Au cours de deuxième année d’apprentissage, les étudiants prendront connaissance de nombreuses locutions figées qui peuvent être subdivisées en deux groupes : a) les locutions phraséologiques; b) les locutions de caractère analytique. Ce sont les premières qui s’attireront le plus d’attention.

On parle également des métaphores, des métonymies.

Enfin, durant l’année scolaire, l’enseignant présente aux étudiants de principaux dictionnaires français et leur apprend à s’en servir.

Du point de vue lexico-grammatical, les apprenants doivent assimiler des constructions et des sujets suivants: laisser + infinitif; (se)faire + infinitif; avoir à + infinitif; les phrases au verbe impersonnel (il est, il y a, il fait, il pleut); sans + infinitif; plus/moins proposition, plus/moins proposition; différentes constructions de mise en relief; une restriction dans la phrase; plusieurs façons de construire la phrase interrogative (avec un mot interrogatif au début et à la fin de la phrase, avec ou sans inversion du sujet, avec le tour est-ce que; la question indirecte; des propositions infinitives; le mode du subjonctif; des locutions et des verbes exigeant l’emploi du subjonctif ou de l’indicatif; le conditionnel exprimant l’apparence (on dirait, on croirait), l’obligation (on devrait); des phrases complexes du type si + présent de l’indicatif → futur simple; dès que… + autre action immédiate; je vois que…; les conditionnels présent et passé; des propositions participe absolues; une forme passive; le gérondif; la forme impersonnelle du verbe pronominal; le pronom en; le pronom personnel y; des pronoms indéfinis de distinction l’un, l’autre; quelque comme adjectif et adverbe; même comme adverbe et adjectif; tout comme adverbe, pronom et adjectif; des adverbes d’ailleurs, cependant, en tout cas, de toute façon, ainsi, par conséquent, d’abord, en premier lieu, en réalité, en général, bref, c’est-à-dire, alors, en fait, sinon, or assurant un lien entre les phrases; des locutions adverbiales d’ailleurs, en fait, d’avance, d’urgence, à la légère, etc.; un adverbe de quantité + de + nom; la syntaxe de l’adjectif (adjectif + à + nom/pronom/infinitif); une qualité et une quantité intensifiées (si, tellement, tant (de)); l’expression de l’égalité, de la supériorité et de l’infériorité; la formation des mots par préfixes, suffixes; l’article et les cas de son absence; l’emploi des prépositions et des articles devant les noms des pays et des villes du monde.