Conclusion partielle

En faisant le bilan du résumé de l’ouvrage « Approches de la langue parlée en français » de C. Blanche-Benveniste, nous sommes amenés à conclure avec l’auteur que la conviction que la langue parlée influence la langue écrite, au risque d’y laisser infiltrer des fautes typiques de l’oral, est souvent admise sans examen. L’inverse semble pourtant tout aussi probable. Nous savons comment les parlers régionaux ont reculé devant le français des écoles. Nous pouvons mesurer combien, dans certains cas, l’orthographe influence la prononciation. L’examen des corpus montre qu’une partie de la phraséologie administrative passe dans le parler usuel des professionnels.

Selon de nombreux témoignages des chercheurs, l’influence de l’écrit sur l’oral est si importante, que le discours de l’élite lettrée ira inévitablement vers les formes écrites, ce qui facilitera l’apprentissage de la langue écrite.

On dirait que la linguistique moderne, traitant du langage comme d’un objet formel, avait pendant de logues années oublié sa vocation communicative. Actuellement, la situation a évolué: il paraît incontestable que l e langage verbal est par essence fait pour permettre l’échange (le dia-logue). Cette idée sera au cœur de notre chapitre suivant.