Conclusion partielle

Les deux ouvrages de Catherine Kerbrat-Orecchioni sur lesquels nous nous sommes basés principalement dans ce chapitre, sont parus avec une quinzaine d’année d’écart. Durant ce laps de temps, l’objet d’investigation est resté inchangé (à savoir tous les types de discours produits en contexte interactif), et il s’agit toujours d’en explorer le fonctionnement en mettant à profit certains des instruments d’analyse aujourd’hui disponibles, retenus pour leur efficacité descriptive, quel que soit par ailleurs le cadre théorique qui leur a donné naissance. Cette approche « éclectique » convoque aussi bien la linguistique interactionniste que l’analyse du discours et la pragmatique, qui sont utilisées dans une perspective à la fois critique et constructive.

Les deux ouvrages présentent les différentes perspectives théoriques sur le fonctionnement des interactions et les outils méthodologiques dont on dispose à ce jour pour les décrire. L’auteur met l’accent sur les variations culturelles des systèmes conversationnels et la possibilité de leur « dialogue », aussi bien qu’elle réfléchie sur le fonctionnement des interactions authentiques en comparaison avec leurs représentations fictionnelles.

Sans prétendre être un « étalon » en matière d’Analyse du Discours en Interaction, K. Kerbrat-Orecchioni privilégie certains phénomènes estimés particulièrement importants, comme les divers types de négociations conversationnelles ou le fonctionnement de la politesse.

Les ouvrages en question nous ont servi de base théorique dans nos recherches effectuées.

Adressons-nous maintenant particulièrement aux polylogues pédagogiques qui sont en fait notre terrain d’investigations.