Nos deux enregistrements contiennent seulement des extraits de cours. Il serait alors plus logique de parler ici des préambules et non pas des ouvertures en tant que telles.
Formellement, le texte de P. Guth du manuel étudié préalablement à la maison peut bien être considéré comme faisant partie du préambule. Mais puisque nous ne sommes pas en mesure de comparer entre elles ces parties non enregistrées du travail situées en dehors de la salle d’études, comparons donc des préambules transcrites de nos corpus 1 et 2:364
Corpus 1 | Corpus 2 |
<le début raté> 1E: 1) le texte de Pierre euh il est extrait euh: = enfin euh: du récit de Pierre Guth ici Le naïf aux quarante enfants = 2) donc le questionnaire à partir du text[e] 365 3) bien nous lisons = ces questions et nous discutons = euh: enfin ces questions-là 4) s'il vous plaît mhm qui va commencer ? mhm |
1E: 1) ah: le texte euh: enfin le fragment du livre de Paul Guth Le naïf et ses quarante enfants n'est-ce pas ? 2) euh: alors euh: la première question à poser s'il vous plaît |
Dans les deux cas, les séquences sont construites par l’enseignant. Leur rôle étant d’annoncer la tâche à remplir, elles sont bien concrètes et laconiques. Le préambule du premier corpus est cependant plus long que celui du second – 4 interventions de tailles différentes, de sorte que le deuxième acte de langage soit directeur, tous les autres lui étant subordonnés. Dans le second cas, le préambule contient seulement 2 interventions, dont le deuxième acte de langage est directeur.
La différence de tailles des deux préambules s’explique par ce que l’enseignant a débuté avec le premier corpus. Il voulait soutenir au maximum ses apprenants, en leur donnant au départ les consignes les plus détaillées possibles. En principe, il aurait pu se satisfaire seulement des deux premières interventions, car la troisième précise la deuxième et la 4-ème incite les apprenants à se lancer. Le préambule N°2 est dépourvu de ces interventions explicatives du premier corpus, puisque l’enseignant a maintenant plus de confiance en lui-même et en ses apprenants. Il ne fait recours qu’à deux interventions « de base ».
Au niveau lexical et stylistique, les deux préambules se ressemblent. Ils visent, en apportant la terminologie de C. Carlo,le déroulement d’une thématique planifiée.
Annexe 5, inter. 1 et 2.
Voir: Annexe 4, d’après: BAGDASSARIAN M. A. et al., Le Français. Le Manuel…, op. cité, p.p. 201-202. Les questions du questionnaire lues par les étudiants sont mises par nous en italique.