2.1 Mon propre dispositif de recherche

J’en suis toujours là de mes réflexions sous le préau de l’école avec mon café, où je mêle l’imparfait et le présent pour cause des va te viens que je fais entre l’entretien qui s’est mal passé avec la professeure Denise et les connexions et réflexions qui viennent en tête avec le passé de la recherche. Je l’ai intégré il y a plus de deux ans et mon dispositif de recherche a toujours privilégié les observations et échanges dans deux types de dimension et, dont bien souvent je note la teneur en “après coup“ ou rétrospectivement, pour laisser la plus grande part de spontanéité aux interlocuteurs.

• dimension formelle, au cours de temps déterminés (formations et réunions du samedi matin; formations ou temps plus spécifiques et réunions d’équipe de recherche).
• dimension informelle: au cours de tous ces petits moments quotidiens qui forment la routine de la recherche (en passant devant une salle de classe; dans la salle des professeurs; dans la cours; à la sortie de l’école; pendant la récréation ou durant les collations, etc.)

Participant, de près ou de loin, à certaines activités, mon dispositif de recherche s’inscrit dans la tradition de l’observation participante, sachant que j’ai fait le choix de limiter le plus possible ma participation directe aux activités d’accompagnement pédagogiques des professeures, puisque je n’en ai pas la formation nécessaire. Je n’ai vraiment participé à l’une de ces activités qu’une seule fois, durant quelques semaines, et plus dans la perspective d’assurer la traduction entre le collègue canadien et les diverses interlocutrices brésiliennes impliquées dans l’action. Parfois, et souvent de manière spontanée (à la suite d’une discussion avec une professeure), je suis rentré dans une salle de classe pour observer plus diverses interrelations dans les classes où il y avait des enfants avec une déficience ou en grande difficulté. C’est surtout l’observation des interactions entre chercheurs et professeurs qui m’intéresse, ces petites manifestations furtives, ces petites phases ou expressions anodines, ces petits rites du quotidien qui, au cours d’un échange, d’un moment de formation, en disent parfois long sur les relations de pouvoir savoir entre les uns et les autres.

Avant de décrire plus les composants du dispositif de recherche, j’aimerais m’arrêter sur quelques considérations théoriques.