3. Dans la tête des chercheurs

L’ensemble des interviews faites auprès de mes collègues du groupe de recherche ne laisse aucun doute sur l’impression très négative qu’ils ont de l’école publique. La plupart la connaisse bien pour y avoir travaillé ou pour occuper des responsabilités dans les secrétariats municipaux ou d’Etat à l’Education. Si les moyens matériel ont augmenté, l’essentiel, semble-t-il, reste à faire: définir une véritable politique d’éducation brésilienne; avoir plus de considération pour son public - les pauvres -; transformer les pratiques qui, selon elles, ne peuvent même pas être élevées au rang de “traditionnelles“; former mieux les professionnels; se défaire de ces “paquets“, de ces mesures d’éducation prêtes à l’emploi, qui viennent des pays du Nord et qui imposent, depuis des années, un modèle qui n’est pas adapté aux réalités brésiliennes.

C’est exactement dans ces circonstances que ces étrangers que sont les chercheurs et les professionnels de l’école se sont rencontrés dans l’école Ferreira. Le chapitre qui suit essaie de rendre compte des conditions dans lesquelles ces étrangers deviennent un peu moins étrangers l’un à l’autre et comment certains essaient de rendre ce lieu habitable, condition nécessaire et sine qua non pour que l’on puisse envisager une quelconque possibilité d’inclusion.