3. (Faire) dire la vérité

La dernière année de la recherche est marquée par la définition d’un nouveau mode d’accompagnement, défini comme d’inspiration socio-constructiviste par les chercheurs. Sa structuration se caractérise par une forte propension à faire parler et à faire réfléchir les professeures sur elles-mêmes. Dans son livre, La volonté de savoir, Foucault se montre particulièrement intéressé par le rôle de la science et sa relation avec les technologies de confession, la production de la vérité et le pouvoir. A travers de cette volonté de savoir qui s’appuie sur des procédés scientifiques, il explique, selon Rabinow et Dreyfus (op. cit., p. 192), comment

‘l’individu devient un objet de connaissance pour lui-même et pour les autres un objet qui exprime la vérité sur soi-même, afin de se connaître et d’être connu; un objet qui apprend à opérer des transformations en soi-même. Ce sont cela les techniques qui lient le discours scientifique aux technologies de soi.’

Le mode d’accompagnement qui va être privilégié se caractérise par un ensemble de techniques disciplinaires et de technologies de soi qui, peu à peu, vont favoriser la subjectivation de certains types de professionnels de l’école. En plus ce ces techniques et de la diffusion de normes à travers le discours sur le “professionnel inclusif/incluant“, les technologies de soi qu’il va développer s’organisent autour de deux modalités: l’examen et le confession, qui fonctionnent généralement de manière complémentaire et constituent les principales technologies des sciences subjectivantes (Rabinow et Dreyfus, 1995, p. 196).