6/ Etat des travaux sur Nicolas de Vérone

L’œuvre de Nicolas de Vérone a donné lieu à de solides travaux philologiques qui ont permis, comme, par exemple, la thèse de R. Specht156, de clarifier nombre de questions touchant à la tradition manucrite. Par ailleurs, les études sur la langue du poète et la date de composition de ses œuvres ont éclairci des points importants. Ainsi, D. Riccoboni, R. Massart et F. di Ninni ont analysé le lexique de Nicolas de Vérone et fourni de précieux glossaires157. V. Crescini souligne l’importance de l’année 1343, année de rédaction de la Pharsale, dans la littérature franco-italienne158. Plus précisément, F. di Ninni s’est intéressée aux moyens d’écriture mis en œuvre dans les textes du Véronais, qu’il s’agisse de la technique de composition de la Pharsale, de l’utilisation du discours direct ou du recours aux schémas structurels de l’épopée pour la création d’un épisode particulier de la Prise de Pampelune, celui de Guron de Bretagne159.

Mais jusqu’à présent, l’étude littéraire des poèmes est restée limitée et les différents travaux existants demeurent partiels, les plus anciens se contentant de présenter des résumés des épopées160. C’est peut-être que, malgré l’intérêt qui poussait à éditer les textes, l’œuvre de Nicolas de Vérone a parfois été jugée sévèrement. Toutefois cela ne suffit pas à expliquer ce relatif désintérêt, car certains critiques se sont opposés à cette sévérité. Au fil du temps, Nicolas de Vérone a été diversement apprécié161, considéré tour à tour comme le « miglior poeta della letteratura franco-italiana »162 ou comme un simple « versificateur » sans style personnel propre163, il a suscité des jugements aussi divers que dépourvus de nuances où se mêlent appréciations plus amènes et arrêts sans appel : « Nicolas de Vérone n’est pas un grand écrivain »164. F. di Ninni évoque cet « andamento oscillante » dans son introduction et lui donne une explication chronologique165. Pour elle, le poète a vu son heure de gloire à la fin du XIXe et au début du XXe siècle, au moment de la découverte et de la publication de ses œuvres, mais ses qualités ont été largement dépréciées dès lors qu’A. Thomas analysa et édita l’Entrée d’Espagne 166, « pièce maîtresse de la littérature franco-italienne »167. Cette présentation de l’histoire de la critique a le double mérite de la concision et de la clarté.

Mais nombreux étaient, même au siècle dernier, ceux pour qui la découverte de l’anonyme Padouan n’enlevait rien aux mérites du Véronais168 : V. Crescini et J. Bédier, par exemple, qualifient respectivement l’écrivain de « principale trovero dell’epopea francoveneta » ou de « bon poète »169. Pour D. Riccoboni, les deux auteurs, Nicolas de Vérone et son prédécesseur, sont « [i] soli troveri italiani degni di questo nome »170. En 1941, A. Viscardi, grand spécialiste des études franco-italiennes, déclarait encore : « L’Entrée d’Espagne e la Prise de Pampelune ci rivelano poi che gli Italiani del Nord sanno anche essere, nella letteratura cavaleresca, creatori veramante originali, che dalle fonti francesi derivano solo la generica ispirazione o lo spunto »171. Pour être un chef d’œuvre, l’Entrée d’Espagne ne rejette pas pour autant dans l’ombre les œuvres de Nicolas de Vérone.

Pourtant, A. Limentani accuse l’auteur de la Prise de Pampelune de « mostra[re] subito i suoi limiti, perché del predecessore non ha la ricchezza culturale né le qualità fantastiche né i mezzi tecnici »172. L.‑F. Flutre avait déjà émis en son temps des jugements des plus sévères sur la Pharsale 173, alors que ce texte est totalement indépendant du récit des aventures de Charlemagne en Espagne : les qualités de Nicolas de Vérone, louées ou dénigrées, ne dépendent donc en rien de celles de l’Entrée d’Espagne.

D’où vient alors cette variation de la critique, cette amplitude qui va des louanges les plus enthousiastes aux griefs les plus profonds ? Que reproche-t-on à Nicolas de Vérone ? Quels mérites lui reconnaît-on ? On a regretté son manque d’imagination et de créativité174, son absence de style175, sa langue déplorable176 et sa culture limitée177. On a salué son inventivité et ses innovations178, sa verve et sa virtuosité stylistique179, la correction de sa langue180, l’étendue de sa culture181… Cette liste, non exhaustive, n’est pas sans désorienter le lecteur puisqu’on y retrouve chaque qualité assortie de son antinomique défaut, et chaque critique reniée par une louange contraire. Certains analystes ont même émis parfois des opinions totalement contradictoires propres à dérouter qui veut se faire une idée précise de la question. Cela vient du fait que les travaux effectués sur Nicolas de Vérone sont toujours restés impressionnistes. En effet, l’auteur a longtemps été considéré uniquement comme un représentant mineur de la littérature franco-italienne. A ce titre, il est souvent mentionné dans des études d’ensemble sans pour autant que les critiques lui consacrent d’analyse particulière182. Les textes de Nicolas de Vérone ont également intéressé certains spécialistes qui étudiaient une thématique générale ou l’évolution d’un personnage à travers plusieurs ouvrages. Ainsi en va-t-il, par exemple, des articles de R.‑M. Ruggieri, de G.‑G. Ferrero ou de F. di Ninni consacrés respectivement aux Lombards dans les chansons de geste183, au personnage d’Estout184 ou à celui de Maozeris185. Dans ce cas, la Prise de Pampelune apparaît comme une étape de l’évolution des idées et des mentalités en Italie du Nord au XIVe siècle. Par ailleurs, de nombreuses publications s’en tiennent aux liens qui unissent les œuvres de Nicolas de Vérone aux sources qu’elles utilisent. L.‑F. Flutre, dans sa thèse sur les Fet des Romainset leur diffusion en Europe, ne parle de la Pharsale que dans ses rapports avec la chronique française186, de même que A. Limentani, H. Krauss ou M. Catalano s’en tiennent, pour la Prise de Pampelune, au recensement des éléments déjà présents dans l’Entrée d’Espagne 187, ou que F. di Ninni analyse la Passion comme une fidèle réécriture des Evangiles188. Enfin, certaines études se cantonnent à un aspect très particulier d’un texte de Nicolas de Vérone : le chemin de saint Jacques de Compostelle189 ou la morphologie du château haut-italien à l’âge communal190.

Traitant ici d’un problème linguistique, là de la représentation d’un thème à travers plusieurs écrits, ailleurs d’études de détail, les spécialistes ont été amenés à passer sous silence des aspects essentiels des textes qu’ils abordaient. En effet, aucun travail d’ensemble sur l’œuvre de Nicolas de Vérone n’existe en dehors de l’article de V. Crescini, « Di Niccolò da Verona »191, qui demeure lacunaire, malgré ses qualités indéniables, et de la thèse de R. Specht qui, sous un titre synthétique192, analyse les trois poèmes de façon successive. Une étude globale restait donc à faire, Pharsale, Prise de Pampelune et Passion méritant mieux que les jugements parfois sévères, souvent rapides, toujours partiels portés jusqu’à présent.

Notes
156.

R. Specht, Recherches sur Nicolas de Vérone, op. cit., p. 14-25.

157.

D. Riccoboni, « Studi sul dialetto veneto.-II. Intorno alla lingua di Niccolò da Verona, trovero del secolo XIV », Atti dell’Istituto Veneto di Scienze, Lettere ed Arti, VIII, 1896-1897, p. 1239-1246 ; R. Massart, « Contribution à l’étude du vocabulaire de Nicolas de Vérone », art. cit., p. 421-450 ; F. di Ninni, « La formazione del lessico in Niccolò da Verona », Testi, cotesti e contesti del franco-italiano : Atti del 1° simposio franco-italiano (Bad Homburg, 13-16 Aprile 1987), éd. G. Holtuset alii, Max Niemeyer Verlag, Tübingen, 1989, p. 202-209.

158.

V. Crescini, « Di una data importante nella storia dell’epopea franco-veneta », art. cit., p. 336-337.

159.

F. di Ninni, « Tecniche di composizione nella Pharsale di Niccolò da Verona », Medioevo romanzo, X, 1, 1985, p. 103-122 ; « Il discorso diretto nelle opere di Niccolò da Verona », Atti dell’Istituto Veneto di Scienze, Lettere ed Arti, CXXXIII, 1974-1975, p. 263-294 ; « L’episodio di Guron de Bretagne nella Prise de Pampelune », Cultura Neolatina, XL, 1980, p. 183-192.

160.

J. Bédier, Les Légendes épiques, recherche sur la formation des chansons de geste, tome III, 3ème édition, Paris, Champion, 1929 (1ère éd. 1921), p. 120-135 ; P. Paris, Histoire littéraire de la France, t. XVI, op. cit, p. 350-372.

161.

Pour une première approche critique de l’œuvre de Nicolas de Vérone voir en plus des éditions, qui possèdent une importante introduction, et des ouvrages et articles déjà cités, A. d’Ancona, « Niccolò da Verona », art. cit., p. 33-34 ; L.‑F. Flutre, Les Fet des Romains dans les littératures française et italienne du XIII e au XVI e siècle, op. cit., p. 112-123 ; J. Bédier, « La Prise de Pampelune et la route de saint Jacques de Compostelle », art. cit., p. 805-817 ; A. Limentani, « L’epica in lengue de France », art. cit., p. 367 ; G. Bertoni, « Intorno a Niccolò da Verona », art. cit, p. 217 et « Sur le texte de la Pharsale de Nicolas de Vérone », art. cit., p. 564-568 ; A. de Mandach, « Les manuscrits uniques de La Passion et de La Pharsale », art. cit, p. 234-235 ; A. Settia, « Donjon e metre tour. Un episodio della Prise de Pampelune e la morfologia del castello altoitaliano in età comunale », Essor et fortune de la chanson de geste dans l’Europe et l’Orient latin. Actes du IX e Congrès International de la Société Rencesvals, Padoue-Venise, 29 Août-4 Septembre 1982, Modena, Mucchi, 1984,t. II, p. 737-747 ; F. Riva, « Letteratura francoitaliana (Niccolò da Verona ; Raffaele da Verona) », Verona e il suo territorio, Verona, Istituto per gli studi veronesi, 2, p. 467-474.

162.

G. Bertoni, Storia letteraria d’Italia : Il Duecento, Milan, Vallardi, 1930, p. 56.

163.

L.‑F. Flutre, Les Fet des Romains dans les littératures française et italienne du XIII e au XVI e siècle, op. cit., p. 122 ; R. Specht, Recherches sur Nicolas de Vérone, op. cit., p. 115, p. 157 ; F. di Ninni, « Tecniche di composizione nella Pharsale di Niccolò da Verona », art. cit., p. 103.

164.

R. Massart, « Contribution à l’étude du vocabulaire de Nicolas de Vérone », art. cit., p. 427. C’est également l’avis d’A. Roncaglia pour qui Nicolas de Vérone est un « poeta - dobbiamo riconoscerlo- non di calda vena » : A. Roncaglia, « La letteratura franco-veneta », art. cit., p. 753.

165.

F. di Ninni, éd., Introduzione, p. 10-11.

166.

Son édition de 1913 est postérieure à ses « Nouvelles recherches sur l’Entrée de Spagne », art. cit., qui datent de 1882.

167.

A. de Mandach, « Sur les traces de la cheville ouvrière de l’Entrée d’Espagne : Giovanni di Nonno », art. cit., p. 48.

168.

V. Crescini, « Di Niccolò da Verona. », art. cit., p. 351 ; J. Bédier, « La Prise de Pampelune et la route de saint Jacques de Compostelle », art. cit., p. 810 ; D. Riccoboni, « Studi sul dialetto veneto », art. cit., p. 1240 ; A. Viscardi, Letteratura franco-italiana, op. cit., p. 47-49 ; G. Bertoni, Storia letteraria d’Italia : Il Duecento, op. cit., p. 7-49.

169.

V. Crescini, « Di Niccolò da Verona. », art. cit., p. 351 ; J. Bédier, « La Prise de Pampelune et la route de saint Jacques de Compostelle », art. cit., p. 805 ; Les Légendes épiques, op. cit., p. 121.

170.

D. Riccoboni, « Studi sul dialetto veneto », art. cit., p. 1242.

171.

A. Viscardi, Letteratura franco-italiana, op. cit., p. 26.

172.

A. Limentani, « L’epica in lengue de France », art. cit., p. 367.

173.

L.‑F. Flutre, Les Fet des Romains dans les littératures française et italienne du XIII e au XVI e siècle, op. cit., p. 112-123.

174.

F. di Ninni,« Tecniche di composizione nella Pharsale di Niccolò da Verona », art. cit., p. 103 ; R. Specht, Recherches sur Nicolas de Vérone, op. cit., p. 115, 157, 181 et 208-209 ; L.‑F. Flutre, Les Fet des Romains dans les littératures française et italienne du XIII e au XVI e siècle, op. cit., p. 122.

175.

R. Specht, Recherches sur Nicolas de Vérone, op. cit., p. 208-209 ; R. Massart, « Contribution à l’étude du vocabulaire de Nicolas de Vérone », art. cit., p. 427 ; A. Limentani, « L’epica in lengue de France », art. cit., p. 362 et 367 ; A. Viscardi, Letteratura franco-italiana, op. cit., p. 97.

176.

R. Massart, « Contribution à l’étude du vocabulaire de Nicolas de Vérone », art. cit., p. 432.

177.

A. Limentani, « L’epica in lengue de France », art. cit., p. 367.

178.

R.‑M. Ruggieri, « I Lombardi nelle canzoni di gesta », Lirica, Epica, Romanzo cortese nel mondo neolatino : Studi e Ricerche, Matera, Folli Montemurro editori, 1973, p. 329; G.‑G. Ferrero, « Astolfo (Storia di un personaggio) », Convivium XXIX, 1961, p. 518 ; A. Roncaglia, « La letteratura franco-veneta », art. cit., p. 753 ; A. Lomazzi, « Francoveneta, letteratura », art. cit., p. 131.

179.

F. di Ninni, « Il discorso diretto nelle opere di Niccolò da Verona », art. cit., p. 264-266 ; « Tecniche di composizione nella Pharsale di Niccolò da Verona », art. cit., p. 112 et 122 ; R. Specht, Recherches sur Nicolas de Vérone, op. cit., p. 69, p. 181.

180.

R. Specht, Recherches sur Nicolas de Vérone, op. cit., p. 69, p. 205.

181.

V. Crescini, « Di Niccolò da Verona. », art. cit., p. 360 ; « Di una data importante nella storia dell’epopea franco-veneta », art. cit., p. 349 ; A. Roncaglia, « La letteratura franco-veneta », art. cit., p. 753.

182.

Voir par exempleG. Folena, « La cultura volgare e l’umanesimo cavalleresco nel Veneto », art. cit., p. 146-147 ; G. Holtus, « L’état actuel des recherches sur le franco-italien », art. cit., p. 150 et 156 ; A. Lomazzi, « Francoveneta, letteratura », art. cit., p. 131 ; A. Roncaglia, « La letteratura franco-veneta », art. cit., p. 726-730 ; C. Bologna, « La letteratura nell’Italia settentrionale nel Trecento », art. cit., p. 513-515 ; R.‑M. Ruggieri, « Temi e aspetti della letteratura franco-veneta. », art. cit., p. 151-154 ; A. Viscardi, Letteratura franco-italiana, op. cit., p. 34-38 ; F. Riva, « Letteratura francoitaliana », art. cit., p. 469-470.

183.

R.‑M. Ruggieri, « I Lombardi nelle canzoni di gesta », art. cit., p. 311-329. Sur le même thème, voir également H. Krauss, « Ritter und Bürger. Feudalheer und Volksheer. Zum problem der feigen Lombarden in der altfranzösichen und frankoitalianischen Epik », Zeitschift für Romanische Philologie, LXXXVII, 1971, p. 209-222 ; Epica feudale e pubblico borghese, op. cit., p. 234-239 ; V. Crescini, « Di Niccolò da Verona. », art. cit., p. 356-358 ; A. Limentani, « L’epica in lengue de France », art. cit., p. 367 ; « Epica e racconto », art. cit., p. 426-428; P. Rajna, « Le origini delle famiglie padovane », art. cit., p. 171-178.

184.

G.‑G. Ferrero, « Astolfo (Storia di un personaggio) », art. cit., p. 513-530. Sur ce personnage, voir également J.‑C. Vallecalle, « Fortitudo et Stultitia, remarques sur le personnage d’Estout dans les chansons de geste », Miscellanea Mediaevalia, mélanges offerts à Philippe Ménard, t. II, Paris, Champion, 1998, p. 1423-1434 ; C. Cremonesi, « A proposito del Codice Marciano Fr. XIII », Mélanges offerts à Rita Lejeune, éd. F. Dethier, Gembloux, 1969, t. I, p. 97 ; A. Limentani, « L’epica in lengue de France », art. cit., p. 368 ; A. Viscardi, Letteratura franco-italiana, op. cit., p. 34-35 ; L. Bartolucci, « La figura di Astolfo nell’Aquilon de Bavière », Quaderni di filologia romanza, 17, 2003, p. 291-303.

185.

F. di Ninni,« Dall’epica ai cantari : Malzariggi, storia di un personaggio », Studi medievali e romanzi in memoria di A. Limentani, Roma, 1991, p. 81-92. Sur ce personnage, voir aussi V. Crescini, « Di Niccolò da Verona. », art. cit., p. 359 ; A. Limentani, « L’epica in lengue de France », art. cit., p. 367.

186.

L.‑F. Flutre, Les Fet des Romains dans les littératures française et italienne du XIII e au XVI e siècle, op. cit., p. 112-123.

187.

A. Limentani, « L’epica in lengue de France », art. cit., p. 362-368 ; H. Krauss, Epica feudale e pubblico borghese, op. cit., p. 217-240 ; La Spagna. Poema cavalleresco del XIV secolo, éd. M. Catalano, Bologna, Carducci, 1939-1940, vol. I, Introduction, p. 42-66.

188.

F. di Ninni, « La Passion di Niccolò da Verona, fra traduzione e tradizione », art. cit., p. 423.

189.

J. Bédier, « La Prise de Pampelune et la route de saint Jacques de Compostelle », art. cit., p. 805-817. Sur ce même thème, voir aussi R. Specht, « Nicolas de Vérone, la Prise de Pampelune et le chemin de saint Jacques », VIII Congreso de la Société Rencesvals, Pamplona-Santiago de Compostela, 1978, Pampelune, 1981, p. 469-474.

190.

A. Settia, « Donjon e metre tour. Un episodio della Prise de Pampelune e la morfologia del castello altoitaliano in età comunale », art. cit.

191.

V. Crescini, « Di Niccolò da Verona. », art. cit.

192.

R. Specht, Recherches sur Nicolas de Vérone, op. cit.