Le parallèle entre la scène centrale de nécromancie de la Pharsale et la consultation de la pythonisse d’En Dor par le roi Saül amène à une réflexion sur les différentes formes possibles du fait magique et démoniaque. En effet, loin d’être cantonné aux œuvres à caractère antique, ce merveilleux païen est fort bien représenté dans la littérature médiévale et le thème du revenant y est particulièrement prolifique855.
La triple inspiration de Nicolas de Vérone permet quant à elle d’aborder la question de façon complète. Une fois encore, la problématique du rapport aux sources et du traitement des textes utilisés permet de mettre en lumière une conception des éléments surnaturels cohérente qui s’émancipe des contraintes du modèle antique, de la légende espagnole et de la tradition religieuse.
Voir à ce sujet J.‑C. Schmitt, Les Revenants, les vivants et les morts dans la société médiévale, Paris, Gallimard, coll. Bibliothèque des histoires, 1994, p. 77-78 et 235-238.