3/ Indépendance et action individuelle : des héros romanesques

L’épopée, telle que Hegel l’a définie dans son Esthétique, est destinée à la louange d’un héros central1162. L’action épique est celle d’un personnage exemplaire unique et c’est sans doute ce qui explique les titres choisis par les éditeurs modernes : Chanson de Roland, Chevalerie Ogier de Dannemarche, Enfances Vivien, Huon de Bordeaux 1163… De cette façon, la Pharsale et la Passion de Nicolas de Vérone sont tout entières organisées autour des personnages de Pompée et de Jésus, de leurs derniers actes de bravoure et de leur martyre. En revanche, la structure de la Prise de Pampelune permet une célébration successive de différents héros parmi lesquels le Lombard Désirier occupe, on l’a vu, une place de choix. Mais l’épopée franco-italienne accorde également une importance considérable au roi païen Maozeris et au champion français Guron de Bretagne.

A en croire Nicolas de Vérone, ce dernier est le plus fidèle vassal de Charlemagne « fors le fil suen soraze »1164. Présenté comme un chevalier modèle, il possède toutes les qualités du héros épique et est désigné lors d’un conseil pour accomplir une dangereuse mission de négociation auprès de Marsile. Cette tentative de résolution du conflit par d’autres moyens que la lutte armée intervient après l’échec de l’ambassade de Basin et Basile, épisode connu dans la légende depuis la Chanson de Roland 1165. Marsile a fait pendre les deux messagers avant même de leur laisser le temps d’exposer l’objet de leur venue1166. Un nouveau chevalier chrétien tentera donc de faire entendre raison au roi païen : il s’agit de Guron dont l’aventure et la mort constituent un ensemble cohérent qui pourrait aisément se détacher du reste du poème. Héros d’une véritable « chanson de geste interne »1167, il est au cœur d’un épisode important de la Prise de Pampelune 1168.

A cet égard, son rayonnement est moindre que celui consenti à Maozeris. Nicolas de Vérone fournit à ce neveu de Marsile, connu depuis la Chanson de Roland, une biographie et une destinée originales. Le poète franco-italien exploite tout d’abord l’appellation du texte d’Oxford « Margariz de Sibilie »1169 et en explique l’origine :

‘Oï avés comant Maozeris l’aomensour
S’en alla a Saragoze plain de duel e d’irour ;
Il se pena pues tant - selong che dit l’autour -
Che Marsille le fist e cief e guieour
De cinquante mil homes, tant li portoit amour,
Si li dona Sibille, tant oit de lu tendrour1170.’

Il combine ensuite cette donnée avec le titre de seigneur de Pampelune que lui attribuent les textes de la matière espagnole, qu’il s’agisse des Fatti de Spagna, de la Spagna en vers et en prose ou de l’Entrée d’Espagne 1171. Mais dans la tradition italienne, le personnage demeure tout à fait anecdotique et n’acquiert aucun relief particulier1172. A l’inverse, la Prise de Pampelune le place au cœur d’un épisode totalement inédit1173 et est de ce point de vue remarquablement singulière.

« Maoçeris l’Espanois »1174 est désigné par le Padouan comme un guerrier valeureux et redoutable :

‘Molt fu biaus chevaler Malgeris e rubeste
Richemant fu armé, si avoit une sorveste
Trestoit ad or batue a ensegne de sa geste,
A baxalis plus noires qe carbons de foreste ;
Un autre merveilos en avoit sor sa teste :
Tiel ensaigne portoit ses primerans anceste
Qe soi meisme oncis, cum Daires manifeste1175.’

Ces qualités lui sont concédées depuis le texte d’Oxford1176, et Nicolas de Vérone ne les contredit pas. Il les amplifie même et donne au personnage une importance considérable comparable à celle de Roland ou de Charlemagne, si on en juge par le nombre d’occurrences1177. Vaincu par les troupes lombardes, dépossédé de sa cité, il a promis de se faire baptiser mais est déçu dans ses ambitions quand Charlemagne lui refuse le statut de Pair qu’il a convoité. C’est alors qu’il décide de s’enfuir et de retourner auprès de Marsile plutôt que de servir un « ceitis roi […] / que ni est puisant / de [le] metre en un ordre »1178. Avant de partir, il se demande s’il doit ou non tuer son fils qui a « gerpi Apolin »1179 et qui attend avec enthousiasme d’embrasser la nouvelle foi.

L’itinéraire du personnage est donc tout à fait particulier en ce qu’il s’éloigne des destinées normalement prêtées aux païens défaits sans que cela ne contredise sa stéréotypie de Sarrasin épique. D’un point de vue strictement actanciel, Maozeris demeure un ennemi à abattre et son portrait correspond aux prototypes des légendes françaises. Mais l’univers dépeint par Nicolas de Vérone ne se limite pas à celui induit par le cadre formel et le seigneur de Pampelune existe en tant qu’individu tout en participant à une destinée collective. L’esthétique de la chanson de geste se combine alors avec celle de la nouvelle ou du roman.

Le procédé est strictement comparable dans la Pharsale où Domice, tout en participant à l’engagement collectif pour la victoire de Pompée, réalise personnellement sa destinée héroïque.

Lucain accorde déjà une place considérable à la mort de Domitius1180, par désir de mettre en vue l’aïeul de Néron1181 ainsi que par respect de l’importance du personnage historique aux yeux de ses contemporains. Le poète latin décrit le moment décisif du trépas de son héros, victime de la guerre civile :

‘Hic patriae perit omne decus, iacet aggere magno
Patricium compis non mixta plebe cadauer.
Mors tamen eminuit clamorum in strage uirorum
Pugnacis Domiti1182.’

Connu comme un homme illustre depuis le poème latin, il est particulièrement valeureux et digne de louange.

Dès lors, il n’y a rien d’étonnant à ce que le compilateur médiéval des Fet des Romains raconte les nombreux exploits que Domice a effectués de son vivant sans se limiter à la description de sa mort. C’est dû au style de la chronique, qui s’apparente à celui des chansons de geste1183. A cet effet, l’auteur français ajoute dans son texte la description d’un combat dont Lucain ne dit rien. Cette amplificatio de la source latine transforme le personnage historique en héros épique : pendant six pages1184 le narrateur vante les mérites d’un guerrier tout à fait exceptionnel.

Nicolas de Vérone reprend à son compte les multiples démonstrations de bravoure du héros auquel il consacre dix laisses1185 et qui, de personnage secondaire, devient incarnation de l’idéal héroïque. C’est la marque d’un monde complexe où des faits apparemment anecdotiques se révèlent porteurs de signification.

C’est précisément le cas dans la Prise de Pampelune lors de la description du combat au mont Garcin au sein de laquelle l’auteur propose une digression narrative pour s’intéresser à l’action qu’Estout mène seul de son côté. Pour bien montrer la nouveauté du fait qu’il va mettre en avant, il fait appel à l’attention du lecteur avec une insistance significative : « Oiés che fist alour Hestous », « Ensi com dit vous ay »1186. En outre, il souligne que l’attaque d’Estout, personnelle et solitaire, se déroule à l’insu de l’empereur : « De ce ne savoit Çarlle »1187. Après avoir tué Burabel, le pair se présente aux portes de la ville,

‘E Hestous dens entra sens fer ne cris ne ton
Ou tous siens compeignons, ch’il ne i fu aotre sermon. […]
De Toletele prist le metre firmemant1188.’

Il prend donc possession de la cité, ce qui ne manque pas d’étonner le reste de l’armée de Charlemagne. Les autres chevaliers français ne s’aperçoivent du coup d’éclat d’Estout que lorsqu’ils voient flotter son enseigne sur la tour du château, ce dont « mout se mervoila Zarlle »1189.

Cet épisode, semblable par certains aspects à la prise même de Pampelune par Désirier dans les Fatti de Spagna, s’en distingue par une différence essentielle : le cousin de Roland agit seul. Comme le roi lombard du texte italien, il refuse d’accueillir Charlemagne et n’offre l’hospitalité qu’au seul Roland qui, dans les deux cas, s’amuse de cette fanfaronnade1190. Mais à la différence de Désirier, le seigneur de Langres de la Prise de Pampelune fait preuve d’un profond désir d’autonomie et d’indépendance :

‘« Cist zastieus tient Hestous le fil Hodon,
Che l’a tolu a la giant dou roi Marsilion :
Ond sejournier li vieut, non pas hors aou sablon »1191.’

L’action d’Estout est totalement individuelle et c’est particulièrement révélateur de l’esprit dans lequel Nicolas de Vérone compose ses textes puisque l’héroïsme guerrier du roi de Pavie est remplacé par la témérité et la soif de reconnaissance personnelle d’Estout, personnage jusqu’alors secondaire qui prend en Italie une place de plus en plus importante jusqu’à l’Astolfo de l’Arioste1192.

Dans la Prise de Pampelune, le protagoniste est comparable à Sanson qui tente, seul, de donner la chasse à Maozeris et de le faire revenir auprès de l’armée française1193 :

‘Quand Sanson oit veü Maoçeris departir
De l’estour tout solet par suen cors garentir,
Aprés lui esperona tout seul sens mot geïr.’

A n’en pas douter, l’espoir d’une gloire individuelle motive cette échappée solitaire. De fait, dans les textes franco-italiens, les personnages ne sont plus totalement dévoués à la cause qu’ils défendent, parce qu’ils accordent une importance nouvelle à leur propre sort, à l’instar de Galafrio, dans Karleto.

En effet, ce roi païen hésite constamment entre le besoin de solidarité envers les gens de sa religion et la nécessité de sauvegarder son honneur familial. Toujours, c’est la recherche du profit pour son compte qui guide ses choix. C’est elle qui explique qu’il donne sa fille en épouse à un chrétien, qu’il permette la pratique du culte monothéiste à sa cour et qu’il renonce à la vengeance dans ses rapports conflictuels avec Karleto1194 :

‘« Saçes por quoi li ò mia fia doné ?
Qe custu doit estre enperaor clamé
De crestentés, de la jent bateçé.
Desovra tot el sera coroné.
Par lu seron temu e redoté,
Cun lui averon pax e bona volunté »1195.’

Il accorde sa protection au jeune Charles car il a vu, grâce à un enchantement, qu’il était promis à un avenir glorieux1196, et espère ainsi tirer dans le futur des avantages de sa bienveillance actuelle. De la même façon, il adore deux divinités pour se protéger doublement :

‘« Qe dos Domenedé eo aço por defensor :
Tot primamant Macometo li major
E pois cil Deo qe clama li peçaor,
Li qual qe soia me fara vinçeor ».
*
Una colsa oit qe lui plus defent :
Con lui oit Karleto, qi est en Deo creent.
Jesu e Macometo el ten por son guarent :
Quant Macometo li fala, Jesu si le defent1197.’

Loin d’être critiqué par le poète, son comportement est couronné de succès, comme si cet égoïsme outrancier n’était en rien condamnable. Ainsi, le type épique s’enrichit de subtilités qui l’apparentent à un personnage romanesque.

A l’inverse, dans la Prise de Pampelune, Maozeris hésite entre deux dieux sans parvenir à prendre une décision ferme et définitive. Conscient lui-même de toujours osciller entre deux pôles antithétiques, il regrette ses tergiversations et ses reniements successifs. Alors qu’il peine à avoir le dessus face à Sanson, il déclare : « hui serais repentis / De ce qe gerpi ais Macon pour Jesu Cris »1198. Son inconstance lui est reprochée à plusieurs reprises par les différents chevaliers de Charlemagne. Gaudin, qui l’a rejoint au pied de l’arbre où il attend son fils, s’insurge :

‘« En toi ne se devrait fier joune ne gris,
Che tu ais renoiés Macon e Yesu Cris »1199.’

Plus tard, Guron de Bretagne lui promet la mort « car Yesu e Maomet en un jour renoiais »1200. Opportuniste, Maozeris incarne la volonté d’indépendance et le désir de décision individuelle. Mais il devient figure tragique parce qu’à la différence de Galafrio, il ne sait pas assumer ses choix : il hésite en permanence entre deux religions alors que le protagoniste de Karleto décide, en conscience, d’adorer en même temps « Jesu e Macometo »1201. C’est l’inconstance du personnage de la Prise de Pampelune, signe de son indécision, qui est répréhensible, alors que l’individualisme du roi païen de V13 n’est pas explicitement jugé par l’auteur de la compilation.

Roland lui-même revendique une autonomie nouvelle dans nombre de représentants de la matière espagnole du XIVe siècle en Italie ainsi que dans le Roland à Saragosse. En effet, chacun de ces textes contient un épisode où le héros tente seul une aventure périlleuse dans une ville assiégée par les Sarrasins, qu’il s’agisse de Luiserne, Nobles ou Saragosse. Dans le poème méridional qui conte cet exploit, la volonté de Roland de pénétrer seul dans la ville où l’attend Bramimonde met en péril l’amitié qui le lie à Olivier puisque son compagnon déplore d’avoir été écarté de l’action héroïque. Il se plaint à Charlemagne :

‘« Sira », dis el, « orans clam de Rollan ;
Anta m’a facha hanc homs non vi tant gran :
A Saragossa assautet solamant »1202.’

Ainsi, la volonté d’indépendance du neveu de l’empereur l’emporte sur les liens de la « loial druerie »1203. Ce désir d’autonomie de Roland paraît une donnée propre aux textes tardifs et à l’épopée franco-italienne.

Dans l’Entrée d’Espagne, le « piler de l’enpir »1204 décide de fausser compagnie à Charlemagne et aux siens et d’attaquer la ville de Nobles. Cette impétuosité du héros n’a rien de comparable à celle qui le fait désobéir à son oncle dans la Chanson d’Aspremont et suivre les armées impériales en Italie1205. Elle est également bien différente de celle qui le pousse à se rapprocher temporairement de l’adversaire de Charlemagne, dans Renaut de Montauban 1206. Dans le texte du Padouan, l’intention de Roland n’est pas seulement de s’illustrer par un coup d’éclat puisque le guerrier envisage de remettre la ville à Charlemagne : « De sa vitorie le voloit feir presant »1207. Loin de sa témérité passée, il n’attaque pas la ville de façon inconsidérée et le fait est singulier : il a mandaté un espion pour connaître les capacités de résistance de la cité et lorsque Bernard, qui s’est acquitté de sa mission, lui indique que Nobles est vidée de ses occupants, tous partis combattre l’armée française1208, et que l’occasion est propice à une attaque soudaine, il hésite encore :

‘« Volonter i veroie, mais je redoit le roi
Qi est en la bataille (mais au meillor le voi :
A la ville s’en veit), e si le feit por moi.
Se riens lui mesvenist en icistui tornoi,
Jameis ne m’ameroit, je le pains bien e croi »1209.’

Roland se laisse finalement convaincre par son espion mais il a pris le temps de réfléchir au bien-fondé de l’action qu’il s’apprête à mener et c’est en conscience qu’il décide délibérément et raisonnablement de s’attaquer à Nobles. Malgré le jugement de l’empereur, il n’a donc pas déserté comme un « feluns traïtor »1210 mais il a fait preuve d’indépendance et d’individualité. Ainsi, le caractère du héros n’est pas marqué du sceau d’une impétuosité répréhensible mais de celui d’une aspiration profonde à une plus grande autonomie1211.

Cette propension à une prise de décision solitaire, et souvent contraire à celle de Charlemagne, est une caractéristique du personnage dans la Prise de Pampelune depuis le refus d’attaquer Désirier1212 jusqu’à la décision d’entreprendre, à l’insu de son oncle, une expédition afin de trouver du ravitaillement pour l’armée qui en manque1213. Dès sa première apparition, Roland s’oppose au roi des Francs dont il contrarie les projets à plusieurs reprises. L’empereur aimerait que son champion venge ses hommes de l’humiliation subie face aux troupes lombardes, « il n’alera ja ensi »1214 rétorque catégoriquement le « fil Milon »1215. De la même façon, il ignore par deux fois l’ordre de demander à l’un des Pairs de céder son siège à Maozeris : « Ne conteroi je mie », « Ond je ne veul »1216. La confrontation de ces deux volontés antithétiques est le signe d’un affranchissement des liens de vassalité au profit d’une souveraineté individuelle, similaire à celle que l’on trouve dans le Bovo d’Antona franco-italien1217.

La situation est comparable à celle des Fatti de Spagna où Désirier revendique une totale autonomie vis-à-vis de l’empereur :

‘« Io zuro a Dio che andarò in Lombardia e may non andarò in nulla parte in servixio de Karlo né de nullo altro chavalere che sia al mondo, ché io non sonto subiecto a nullo barone che sia al mondo, né de re né de imperadore »1218.’

Cette aspiration rejoint le désir des Pompéiens de la Pharsale de passer outre le respect dû à leur meneur. Les guerriers envisagent sereinement de se battre sans l’aval de leur chef si l’ordre de prendre les armes tarde trop. Cicéron s’en explique à Pompée en des termes on ne peut moins équivoques :

‘« Se tu ni i veus venir, saces de vor
Qe alerons a l’estor sans demor
A tot l’ensagne de toy e tes ator,
E si vencrons en pui d’or li lor »1219.’

L’épisode met en évidence un incontestable appétit d’affranchissement des personnages et leur action est significative de leur capacité à faire cavalier seul.

***

*

L’univers épique de Nicolas de Vérone est infiniment plus complexe que celui d’un affrontement manichéen et partial entre deux groupes opposés. La logique d’écriture du poète franco-italien s’apparente davantage à celle de la nouvelle ou du roman qu’à celle de la chanson de geste. Composés d’épisodes qui mettent successivement en lumière tel ou tel protagoniste, les poèmes placent l’individu au cœur des destins collectifs1220.

La prise en compte de l’expérience personnelle est le fait d’une particularisation grandissante des différents personnages. Définis jusqu’alors de façon simpliste par leur rôle et quelques traits dominants de leur caractère, ils adaptent désormais leur comportement aux différentes situations de sorte qu’ils sont capables de se détacher du groupe et d’agir individuellement.

La prise de Nobles par Roland dans l’Entrée d’Espagne 1221, celle de Toletele par Estout dans la Prise de Pampelune, ainsi que les multiples manifestations d’un individualisme nouveau sont le reflet du statut inédit qu’acquiert le chevalier. Dans les œuvres tardives, le guerrier n’est plus un simple maillon d’un ensemble plus vaste qui le dépasse et auquel il se consacre, il ne prend plus conscience de son individualité au seul moment de mourir, après avoir œuvré pour une cause commune, il est désormais capable de se révéler par un héroïsme individuel.

Notes
1162.

Hegel, Esthétique, éd. C. Khodoss, Paris, Presses Universitaires de France, coll. Les Grands Textes. Bibliothèque classique de philosophie,1992, p. 130 : « Héros épique et héros tragique ».

1163.

Le Padouan lui même se plie à cette habitude. Voir l’Entrée d'Espagne, v. 10973.

1164.

La Prise de Pampelune, v. 2769.

1165.

La Chanson de Roland, v. 207-209.

1166.

La Prise de Pampelune, v. 2640-2650.

1167.

F. di Ninni,« L’episodio di Guron de Bretagne », art. cit., p. 186-187.

1168.

L’épisode qui lui est consacré occupe 1162 vers (v. 2705-3867) du poème qui en compte 6116.

1169.

La Chanson de Roland, v. 955.

1170.

La Prise de Pampelune, v. 1533-1538.

1171.

L’Entrée d'Espagne, v. 4617, 4684-4685, 4809, 5048, 5316 … ; les Fatti de Spagna, XXVI, p. 39 ; la Spagna, VII, 14 et X, 45, vol. 2, p. 99 et 151.

1172.

Sur le personnage de Maozeris voir F. di Ninni, « Dall’epica ai cantari : Malzariggi », art. cit., p. 81-92 ;V. Crescini, « Di Niccolò da Verona. », art. cit., p. 359 ; A. Limentani, « L’epica in lengue de France », art. cit., p. 367.

1173.

Selon le découpage structurel de l’œuvre, Maozeris est le personnage principal du second épisode de la Prise de Pampelune, v. 436-2022.

1174.

La Prise de Pampelune, v. 465.

1175.

L’Entrée d'Espagne, v. 5062-68. Voir également les v. 5101-5102, 6086 et 8687-90.

1176.

La Chanson de Roland, v. 1311-1312 : « Margariz est mult vaillant chevalers, / E bels e forz e isnels e legers ». Ces vers se retrouvent dans la version franco-italienne V4, v. 1233-1234.

1177.

Voir à ce sujet F. di Ninni, « Dall’epica ai cantari : Malzariggi », art. cit., p. 91.

1178.

La Prise de Pampelune, v. 655 et 646-647.

1179.

La Prise de Pampelune, v. 446.

1180.

Lucain, De Bello civili, VII, v. 597-616.

1181.

Ce désir se manifeste également lors de l’épisode de Corfinium, Lucain, De Bello civili, II, v. 478-525.

1182.

Lucain, De Bello civili, VII, v. 597-600.

1183.

Sur l’écriture épique des Fet des Romains, voir L.‑F. Flutre, Les Fet des Romains dans les littératures française et italienne du XIII e au XVI e siècle, op. cit., p. 122-123 ; P. Meyer, « Les premières compilations françaises d’histoire ancienne », art. cit., p. 17-20 et E.‑G. Parodi, « Le storie di Cesare nella letteratura dei primi secoli », art. cit., p. 241-242.

1184.

Les Fet des Romains, p. 531, l. 32 – p. 536, l. 21.

1185.

La Pharsale, laisses LVIII.‑LXVIII, v. 1512-1787.

1186.

La Prise de Pampelune, v. 4844 et 4880.

1187.

La Prise de Pampelune, v. 4883.

1188.

La Prise de Pampelune, v. 4855-4856 et 4881.

1189.

La Prise de Pampelune, v. 5068.

1190.

Respectivement : les Fatti de Spagna, XLIII, p. 95-96, la Prise de Pampelune, v. 5082-5103.

1191.

La Prise de Pampelune, v. 5076-5078.

1192.

Sur le personnage d’Estout voir J.‑C. Vallecalle, « Fortitudo et Stultitia », art. cit., p. 1423-1434 ; C. Cremonesi, « A proposito del Codice Marciano Fr. XIII », art. cit, p. 97 ; A. Limentani, « L’epica in lengue de France », art. cit., p. 368 ; A. Viscardi, Letteratura franco-italiana, op. cit., p. 34-35.

1193.

La Prise de Pampelune, v. 4953-4955.

1194.

Karleto, v. 480-499.

1195.

Karleto, v. 1990-1995.

1196.

Karleto, v. 278 et 281.

1197.

Karleto, v. 632-635 et 1798-1801.

1198.

La Prise de Pampelune, v. 4992-4993.

1199.

La Prise de Pampelune, v. 979-980.

1200.

La Prise de Pampelune, v. 3674.

1201.

Karleto, v. 1800.

1202.

Roland à Saragosse, v. 1162-1164.

1203.

La Prise de Pampelune, v. 2162.

1204.

L’Entrée d'Espagne, v. 6574.

1205.

La Chanson d’Aspremont, chanson de geste du XII e s., éd. G. Suard, Paris, Champion, coll. Champion classiques, 2008, v. 1133-1201.

1206.

Renaut de Montauban, v. 12845-12870.

1207.

L’Entrée d'Espagne, v. 11106.

1208.

L’Entrée d'Espagne, v. 8996-8997.

1209.

L’Entrée d'Espagne, v. 9007-9011.

1210.

L’Entrée d'Espagne, v. 9224.

1211.

Au sujet du « desire for autonomy » de Roland dans le texte du Padouan voir N.‑B. Cromey, « Roland as baron révolté », art. cit., p. 285.

1212.

La Prise de Pampelune, v. 166-192.

1213.

La Prise de Pampelune, v. 4145-4210.

1214.

La Prise de Pampelune, v. 166.

1215.

La Prise de Pampelune, v. 480.

1216.

La Prise de Pampelune v. 531 et 538.

1217.

Voir à ce sujet H. Krauss, Epica feudale e pubblico borghese, op. cit., p. 27.

1218.

Les Fatti de Spagna, XLIII, p. 94.

1219.

La Pharsale, v. 462-465.

1220.

Au sujet de cette particularité de la Prise de Pampelune qui place les héros au premier puis au second plan de la narration et de l’intérêt du poète, voir H. Krauss, Epica feudale e pubblico borghese, op. cit., p. 237 ; F. di Ninni,« L’episodio di Guron de Bretagne », art. cit., p. 191-192. A. Limentani note quant à lui une évolution des structures épiques vers des structures plus narratives dans l’Entrée d'Espagne. Voir « Epica e racconto », art. cit., p. 420-421.

1221.

Cet épisode couvre plus de 2000 vers, depuis le retour de l’espion Bernard envoyé par Roland jusqu’au soufflet dont Charlemagne gratifie son neveu quand il vient lui faire don de la ville, v. 8990-11120.