Le Roland primitif est tout entier voué à la cause qu’il sert et son abandon au groupe est total. Son refus de sonner du cor apparaît alors comme une marque d’héroïsme alors que les reculades d’Olivier sont autant d’offenses faites à Dieu. Mais cette vision du monde ne préside plus à la compréhension de l’univers du Véronais où la transcendance divine ne s’exprime pas. Les personnages sont alors face à leur seul cœur et leurs hésitations sont le prétexte à des digressions et excursus narratifs.
Dans ce contexte de solitude humaine, les figures de Maozeris et de Pilate sont particulièrement intéressantes. En effet, ces deux païens doivent prendre une décision qui les engage personnellement et collectivement puisque tous deux doivent décider de la vie d’autrui dans une situation différente de celle d’une mêlée générale où l’ennemi demeure résolument anonyme et fondamentalement agressif. Les hommes qu’ils ont à tuer ne sont en rien menaçants (Ysorié dort et Jésus se rend aux Juifs de son plein gré) et pourtant, l’intérêt du groupe réclame leur disparition.
L’œuvre de Nicolas de Vérone est complexe parce qu’elle allie esprit épique et préoccupations individuelles. Les personnages stéréotypés et les caractères plus nuancés cohabitent avec le plus grand naturel. Il est même tout à fait révélateur que certains protagonistes se définissent à la fois comme des topoi et de véritables créations littéraires. C’est le cas du Sarrasin Maozeris de la Prise de Pampelune qui est l’image même de l’ennemi diabolique, dangereux et sans scrupule à qui le poète franco-italien concède une épaisseur romanesque en le confrontant au choix de vie ou de mort sur son propre fils.
Après avoir renoncé au baptême, le père d’Ysorié hésite toute la nuit entre intérêt individuel et intérêt collectif, entre amore paterno et amore patrio pour reprendre des termes de V. Crescini1222. Le premier argument que le guerrier envisage est d’ordre purement militaire et stratégique : sachant pertinemment qu’Ysorié refusera de le suivre auprès du seigneur sarrasin, Maozeris envisage d’éliminer son fils parce qu’il représenterait un risque pour l’armée païenne :
‘« Se je me part de ci e lais mien enfançonAgissant en chef de guerre, Maozeris, cherche d’abord à préserver l’intérêt de son camp, quitte à mettre à mort la chair de sa chair au nom de la lutte contre la chrétienté.
Cette nécessité rappelle le sacrifice d’Isaac par Abraham, demandé par Dieu, ou celui d’Iphigénie par Agamemnon : dans le texte biblique, il s’agit de prouver sa foi, dans le récit mythique, d’apaiser la colère de Zeus. Le cas de conscience de Maozeris a pour objet une nécessité plus pragmatique : il faut empêcher la victoire des Chrétiens. Mais d’une certaine façon, cet impératif repose sur la force de la croyance en la supériorité de Mahomet sur Jésus-Christ. Indirectement, le crime est donc demandé par le Dieu des Sarrasins. Armé d’un « coutel »1224, arme du sacrifice, Maozeris s’apprête à supprimer son fils pendant son sommeil, sans lui laisser la moindre chance de se défendre. C’est alors que l’amour paternel vient ébranler la détermination du personnage :
‘Lour s’estrainst si en suen cuer q’il ne fist meprixonA trois reprises, le père avance sur son enfant, prêt à commettre l’irréparable et à chaque fois, l’innocence d’Ysorié le bouleverse : « Lour le esgarda le pere, plurant des yeus du fron »1226. Peu importe dès lors qu’il représente un danger pour Marsile1227 puisqu’il est avant tout le fils de Maozeris1228. A cet instant, le fort roi païen évoque Médée qui, dans un long monologue, hésite entre amour maternel et besoin de se venger de Jason, dans le drame d’Euripide1229. Comme elle, il se déchire, « larmoiant a foison »1230, mais à la différence de la mère outragée, il ne se définit pas comme un personnage tragique car il ne tue pas son enfant.
En effet, touché par l’innocence de son fils et la pureté de son sommeil, ému qu’Ysorié « a lu sembloit plus q’autre rien dou mon »1231, le Païen ne peut sacrifier sa descendance. Effrayé par un forfait qu’il juge impardonnable, il épargne Ysorié :
‘E dist : « Ay las pezable ! Ne Yesu ne MaconDe la même façon que le roi Saül refuse le meurtre d’Agag, pourtant requis par Dieu1233, Maozeris choisit de laisser la vie sauve à Ysorié. Sur le plan humain, on ne peut qu’honorer sa magnanimité, mais sur le plan divin elle peut lui être imputée à crime, dans le sens où le fidèle ne fait pas tout ce qui est en son pouvoir pour plaire à son Dieu. C’est exactement ce qui arrive au premier roi des Hébreux : « Mortuus est ergo Saul propter iniquitates suas eo quod praevaricatus sit mandatum Domini »1234.
Dans les autres textes italiens de la matière espagnole, le personnage de Maozeris est dépourvu de cette tension et de l’épaisseur psychologique qui en découle. Dans les Fatti de Spagna, il reçoit le baptême de bon cœur après quoi « Malzarixe e Isolere demorano con Rolando in compagnia »1235. Les nouveaux convertis disparaissent alors de la narration jusqu’au massacre de Roncevaux. La leçon est sensiblement différente dans la Spagna en vers puisque Maozeris s’enfuit, mais à aucun moment il n’envisage de tuer son fils :
‘Tutto quel giorno la gente posossi :Dans le premier cas, le roi sarrasin est présenté comme n’importe quel ennemi vaincu qui accepte son sort avec résignation et, s’en remettant aux lois de la guerre, se convertit. Dans le second cas, Maozeris apparaît comme un Païen endurci et dangereux pour l’armée française qui n’hésite pas à violer les règles établies et à s’enfuir. Mais il n’est jamais torturé par l’hésitation tragique qui le caractérise dans le texte de Nicolas de Vérone.
En effet, dans la Prise de Pampelune, le héros, qui a épargné son fils, fuit dans la forêt et l’auteur insiste sur la dualité du personnage. Lorsqu’Ysorié, ignorant tout des tourments nocturnes de son père, découvre qu’il est parti, il le rejoint et tente de le convaincre de revenir auprès de Charlemagne. Désormais, le père et le fils s’opposent comme le Païen et le Chrétien et le combat est rude et acharné. Mais alors qu’Ysorié n’éprouve plus que honte et mépris pour celui qui est devenu son ennemi, le traitant de « felon maoviés ceiti »1237, Maozeris est encore touché par l’amour qui le lie à son enfant :
‘Alour sa spee brandiFrappant le cheval en lieu et place de l’adversaire visé, Maozeris affirme une nouvelle fois sa volonté de ne pas abattre son fils et son incapacité à faire couler son sang alors que le converti est d’une véhémence à nul autre pareille contre son nouvel ennemi. Le père n’hésite pas à condamner cette attitude au nom du respect d’un certain idéal humain1239 et il s’en tient à la décision qu’il a prise au cours de la nuit, après un long et difficile débat, parce qu’il la considère juste.
Choisissant son intérêt individuel plutôt que l’intérêt collectif, Maozeris se détache de la figure d’Abraham qui accepte de sacrifier son fils au nom de sa foi et de celle de Médée qui tue ses enfants pour assouvir sa soif de vengeance. Maozeris choisit de ne pas tuer Ysorié, et s’il n’est pas, comme Saül, puni par Dieu, c’est qu’il existe une différence tout à fait fondamentale avec l’univers biblique pris comme référence. Le Ciel n’intervient pas pour éviter le sacrifice comme dans le cas d’Abraham, pas plus qu’il ne le réclame ou ne l’encourage. Dans un univers dépourvu de manifestation de la transcendance divine, le roi païen de Nicolas de Vérone fait appel à son seul sentiment et à sa seule émotivité pour résoudre le dilemme qui s’impose à lui. Au terme d’une étude casuistique, Maozeris fait le choix, en âme et conscience, de la vie. Sans omettre les caractéristiques proprement typiques du héros païen redoutable et condamnable, Nicolas de Vérone parvient à faire de Maozeris un personnage romanesque complexe confronté à un choix cornélien.
De la sorte, le païen est comme réhabilité et ce point de vue positif sur un héros largement décrié évoque le parti pris du poète au sujet de Pilate. Très controversé, le procurateur romain demeure, aux yeux du plus grand nombre, celui qui a condamné le Christ et la décision que les dignitaires juifs lui demandent de prendre engage sa propre responsabilité dans le massacre d’un innocent. A l’inverse, la Passion franco-italienne brosse un portrait héroïque du gouverneur de Judée.
Dans la tradition littéraire, le Christ est invariablement accusé par ses détracteurs de rébellion politique. Les Juifs déplorent dans le poème narratif du Livre de la Passion :
‘« De nous se fet roy sans raison ;Dans la Passion Notre Seigneur, les grands prêtres dénoncent les propos subversifs de celui qui prétend
‘« Qu’on ne doint point a CesaireLe poète franco-italien reprend à son compte cette version des faits puisque la foule affirme :
‘« Nous trovons che cestu par suen sotil enginCette interprétation des événements est tout à fait intéressante car elle s’éloigne de la leçon fournie par les Evangiles1243 où l’offense contre César n’est mentionnée que bien plus tard1244. Elle provoque alors la peur de Pilate, qui prend conscience de la délicate situation dans laquelle il se trouve et décide de condamner Jésus pour ne pas risquer de déplaire à l’empereur romain.
Le calcul politique est largement dénoncé par le mystère de la Passion du Palatinus dans lequel Pilate, qui apparaît d’abord débonnaire envers le Christ1245, change totalement d’attitude dès que le nom de César est prononcé. Il se lave immédiatement les mains et la plus injuste des sentences, celle de la mise à mort de Jésus, est ainsi due à une spéculation personnelle puisque Pilate cherche à sauver avant tout son statut1246. La précaution symbolique, et bien inutile, de se laver les mains, vise à la sauvegarde de son intégrité. Critiquée par Matthieu comme une des multiples dérobades et protestations d’innocence de Pilate1247, elle n’amoindrit en rien le forfait dont le gouverneur tente hypocritement de se disculper1248, alors que Judas confesse explicitement sa propre culpabilité1249, et elle n’empêche pas la double chute du personnage, politique et spirituelle. La première obéit aux lois des empires et Pilate, un jour tribun, se voit destitué le lendemain, tout comme Pompée et Arthur sont favorisés par Fortune puis jetés à bas. La seconde est liée à l’attachement qu’il porte à sa charge. Pilate perd ce qu’il veut conserver, c’est-à-dire à la fois son statut et sa probité. Dans les grandes Passions des XVe et XVIe siècles, ainsi que dans certains textes en prose, il se suicide et finit damné, voué à l’Enfer1250.
Dans la Passion d’Auvergne, le personnage laisse libre cours à son désespoir et reconnaît avoir « mal jucgé »1251. Non consolé par sa femme Percula qui lui rappelle qu’elle l’avait prévenu, bien avant le procès, des malheurs à venir s’il condamnait le Christ, Pilate déplore :
‘« Las, quel malheur !La scène se termine par les adieux de Pilate au temps joyeux et doux, à la plaisance mondaine et à ses « soulas trestous »1253. « C’est tristesse que m’en maine » conclut le Romain avant de quitter la scène1254.
Dans le texte d’Arnoul Gréban, le repentir de Pilate occupe les vers 32286-32485 de la Quatrième Journée. Cette scène, reprise à l’identique dans le Mystère de la Passion de Troyes 1255, montre un personnage ambigu qui regrette d’avoir prononcé « le plus faulx jugement / Qu’oncques pensa homme vivant »1256 et confesse qu’il a fait mourir Jésus « pour eviter plus grant nuysance »1257 mais qui, au moment même où il reconnaît ses fautes, s’enfonce dans le péché et s’inquiète à nouveau de son statut politique :
‘« S’il vient a la congnoissanceLa peur de déplaire à César est toujours présente1260, comme si Pilate était incapable de se défaire de ses préoccupations matérielles et demeurait, par là, pleinement condamnable.
Le discrédit jeté sur Pilate est récurrent dans les textes tardifs mais les éléments d’interprétation qui le sous-tendent sont déjà présents, en germe, dans la Passion du Palatinus où le contraste est grand entre l’attitude du personnage lors de son entrée en scène et celle que le dramaturge décrit lorsque les Juifs évoquent César :
‘« Nous n’avons, sire, nul roy nonDe toute évidence, c’est le nom de l’empereur romain, qui n’avait pas été mentionné lorsque les Juifs avaient amené le Christ à Pilate1262, qui pousse le tribun à changer d’avis. La situation est similaire à celle que l’on trouve dans la Passion Notre Seigneur :
‘« Tant que vivre le1263 lesserons,C’est une constante des Passions littéraires et si Pilate tente, depuis Matthieu1265, de se disculper de ses responsabilités, les auteurs des différents mystères considèrent tout de même son comportement comme totalement répréhensible.
L’Ystoire de la Passion franco-italienne est particulièrement sévère pour le procurateur romain. Dans ce poème, contemporain de l’œuvre de Nicolas de Vérone, Pilate convient d’emblée que les accusations portées contre Jésus reposent sur de faux témoignages et reconnaît la divinité du Christ. Malgré tout, la crainte de César pousse Pilate, par intérêt personnel, à condamner le roi des Juifs. Il lui demande :
‘« Nen oïs tu qiel tricherieLe manque de courage et la veulerie du personnage l’emportent bien que le juge soit convaincu de rendre une sentence injuste1267 et Pilate est alors incontestablement responsable de la mort de Christ.
Or, Nicolas de Vérone se détache catégoriquement de cette présentation traditionnelle du protagoniste. En effet, son poème est le seul qui évoque la débonnaireté de Pilate alors même que cette compassion est d’emblée inscrite contre l’ordre établi et contre César : la Passion Notre Seigneur et le Livre de la Passion évoquent César, mais Pilate n’a pas pitié de Jésus ; dans la Passion du Palatinus en revanche, Pilate a pitié du Christ tant que César n’est pas nommé. Mais le risque de déplaire à quiconque n’inquiète pas le Pilate de Nicolas de Vérone, chez qui la miséricorde se double d’un profond respect de l’intelligence humaine. Le tribun pèse ses actes et perçoit les dangers qu’ils comportent. Les grands prêtres le menacent et invoquent à nouveau l’empereur :
‘« Se tu le1268 leises alier par tiel requeste,Pilate se contente de baisser la tête1270, sort et s’installe sur son siège de tribun, comme pour signifier clairement qu’il se cantonne à la recherche d’une sentence équitable et juste au détriment de ses propres intérêts. Après le changement de laisse, le poète fournit quelques explications linguistiques sur le siège du procurateur et narre le rêve de la femme de Pilate. Le juge tente alors une dernière fois de faire entendre raison au peuple juif1271. Il n’y a donc pas de lien direct entre César et la sentence de mort. Si Pilate livre le Christ dans la Passion franco-italienne, ce n’est pas par calcul politique, que celui-ci soit directement lié à des motivations égoïstes ou à un désir de plaire à la foule, comme c’est le cas dans le Livre de la Passion 1272. Il le fait, après avoir cherché à éviter l’erreur judiciaire, uniquement parce qu’il prend conscience de son impuissance :
‘Quand Pilat vit che’ou suen dir ne montoit un panLa résignation du tribun romain n’intervient qu’en dernier recours mais le personnage s’est efforcé, tout au long du poème, de rendre une sentence juste. Il évoque alors Naimes qui est capable, dans la Prise de Pampelune, de passer outre son chagrin personnel et de s’en remettre à sa raison :
‘« Emperer », dist Naimon, « pour tretout le engombrierBien que son cousin ait été tué pendant les assauts allemands contre Désirier1275, le bon conseiller ne manque pas de considérer avec équité le roi lombard et de proposer à Charlemagne d’honorer celui qui est venu à son secours en Espagne. Prêter au personnage traditionnellement décrié de Pilate des attitudes comparables à celles du représentant idéalisé du bon sens et de la loyauté, c’est faire de lui un héros positif, prompt à faire taire son ego.
Ainsi, deux catégories de protagonistes s’opposent : d’un côté, Maozeris se laisse guider par ses émotions et suit son instinct paternel ; de l’autre, Pilate et Naimes savent passer outre leurs sentiments et prendre des décisions raisonnables. Cette divergence illustre l’apparition de conflits nouveaux dans l’épopée, de luttes internes que les personnages doivent livrer à eux-mêmes. Moins épiques et plus romanesques, les héros sont perpétuellement confrontés à une tension entre intérêt collectif et intérêt individuel.
V. Crescini, « Di Niccolò da Verona », art. cit., p. 359.
La Prise de Pampelune, v. 694-703.
La Prise de Pampelune, v. 704.
La Prise de Pampelune, v. 706-707.
La Prise de Pampelune, v. 723.
La Prise de Pampelune, v. 716 : « Il destruira dou tot le roi Marsilion ».
Le personnage et le narrateur insistent à plusieurs reprises sur cette relation particulière à « l’enfant » ou « enfançon ». Voir par exemple, la Prise de Pampelune, v. 694 et 864.
Euripide, Médée, éd. M.‑R. Rougier, Paris, Hachette, coll. Classiques Hachette, 2005, scène XVII, v. 1021-1080. Dans cette scène, Médée s’adresse tantôt à ses enfants, tantôt au chœur et l’opposition entre désir de vengeance, qui finalement l’emporte, et amour maternel est au cœur de la construction dramatique.
La Prise de Pampelune, v. 735.
La Prise de Pampelune, v. 711.
La Prise de Pampelune, v. 724-727.
I, Samuel, 15, 9, 19 et 24.
I, Chroniques, 10, 13.
Les Fatti de Spagna, XLIII, p. 96.
La Spagna, XXVI, 2-3, vol. 2, p. 373-374.
La Prise de Pampelune, v. 1185.
La Prise de Pampelune, v. 1169-1176.
La Prise de Pampelune, v. 1123-1131.
Le Livre de la Passion, v. 835-839.
La Passion Notre Seigneur, v. 1753-1755.
La Passion, v. 517-521.
Voir par exemple Jean, 18,30.
Jean, 19,12.
La Passion du Palatinus, v. 328-336.
La Passion du Palatinus, v. 739-740.
Matthieu, 27, 24-25.
Tel est le sens de sa déclaration d’innocence formulée en Matthieu, 27, 24 et reprise par Nicolas de Vérone au v. 706 : « Innocent sui dou sang de cist just ». Ces paroles sont propres au texte de Matthieu, le plus sévère à l’égard de Pilate et sont absentes de Jean, 19,16, Luc, 23, 24-25 et Marc, 15,15.
Matthieu, 27, 3-5.
Voir à ce sujet E. Burgio, « Ricerche sulla tradizione manoscritta delle vite antico-francesi di Giuda e di Pilato. I : Le redazioni in prosa delle vita di Pilato », Annali di Ca’ Foscari, XXXIV, 1995, 1-2, p. 97-137 et XXXV, 1996, 1-2, p. 29-75.
La Passion d’Auvergne, fragment B, v. 4446.
La Passion d’Auvergne, fragment B, v. 4431-4441.
La Passion d’Auvergne, fragment B, respectivement v. 4521, 4522 et 4523.
La Passion d’Auvergne, fragment B, v. 4524. Le désespoir de Pilate s’étend du v. 4431 au v. 4524.
Le Mystère de la Passion de Troyes, éd. J.‑C. Bibolet, Paris, Droz, coll. Textes Littéraires Français,1987, tome III, v. 4987-5188. Ecrit de plusieurs mains, au XVe s., le mystère de la Passion dit « de Troyes » est en partie originale mais reproduit, pour le reste, l’œuvre d’Arnoul Gréban. C’est le cas pour cet épisode de la fin de Pilate.
Arnoul Gréban, le Mystère de la Passion, v. 32324-32325.
Arnoul Gréban, le Mystère de la Passion, v. 32461.
Il parle de Jésus.
Arnoul Gréban, le Mystère de la Passion, v. 32462-32471.
Il s’agit, dans toutes les Passions, de Tiberius Julius Caesar, empereur romain de 14 à 37, qui succéda à Auguste, et sous le règne de qui Jésus a été crucifié. Seul le texte d’Arnoul Gréban souligne ici l’identité du César dont il est question avec Tibère.
La Passion du Palatinus, v. 736-741.
La Passion du Palatinus, v. 319-327.
Le pronom renvoie à Jésus.
La Passion Notre Seigneur, v. 2257-60 et 2264.
Matthieu, 27, 24.
L’Ystoire de la Passion, v. 854-868.
L’Ystoire de la Passion, v. 898 : « Ice est tort ».
Le pronom renvoie à Jésus.
La Passion, v. 683-685.
La Passion, v. 686 : « Si enclina la teste ».
La Passion, v. 696-703.
Le Livre de la Passion, v. 1021-1022 : « Mez mieux ama au pueple plaire / Qu’a droiturier jugement faire ». Ces deux vers sont suivis d’une longue sentence morale sur les pratiques politiques les plus répréhensibles.
La Passion, v. 704-705.
La Prise de Pampelune, v. 301-303.
La Prise de Pampelune, v. 33 et 41-43.