2/ La douleur et le deuil

L’œuvre de Nicolas de Vérone est particulièrement habile à mêler univers épique et scènes pathétiques. L’attachement à la femme aimée et celui de l’épouse délaissée sont des thèmes étrangers à la légende carolingienne telle qu’elle se présente dans la Prise de Pampelune. En revanche, ils se retrouvent dans la Pharsale et dans la Passionconformément aux sources qu’utilise le poète, qu’il s’agisse des Fet des Romains ou des textes apocryphes. Plus étrangement, le païen Maozeris assume un rôle lyrique extrêmement développé dans la continuation de l’Entrée d’Espagne.

Les larmes sont alors bien présentes dans les chansons du courtisan et apparaissent comme la marque même de la faiblesse humaine. Les manifestations visibles de la douleur et du deuil sont autant d’entraves à la sagesse de l’impassibilité et c’est pourquoi la morale stoïcienne les condamne fermement.