2.1.2.3 Fichiers, fiches et photocopies

Dans les dernières décennies du XXe siècle, les techniques de reproduction des imprimés se développent ; les écoles s'équipent de machines à dupliquer puis de photocopieurs. Les cahiers d'activités du commerce offrent des supports de travail pour l'élève qui permettent davantage de vérifier ce qu'il a compris que de susciter l'action. La priorité est donnée aux exercices de tris, classements, mises en relations, aux traitements formels d'informations qui ne sont pas issues de l'expérience des enfants. La quantité d'écrit fourni par l'élève est dérisoire, tout autant que la quantité des manipulations qui lui sont proposées. Les écrits "pré-mâchés" auxquels l'élève est souvent confronté sont l'expression de savoirs dépersonnalisés et parcellisés. Les documents polycopiés ou photocopiés sont stockés dans une pochette ou dans un classeur, parfois classés par sujet d'étude. On ne s'étonne pas de trouver cette remarque des Inspecteurs Généraux dans le rapport sur L'école primaire et la mémoire publié en 1995"Quel est le statut pour la photocopie qui bénéficie actuellement d'une forte prégnance, quasi tyrannique ? Elle a envahi les cahiers à la fois comme apport de connaissances, support du savoir et de l'exercice d'application, du devoir à rédiger ?…Pendant les séquences d'enseignement, ces cahiers sont essentiellement des supports d'exercice. Il s'y trouve fort peu de résumés structurants rédigés par les élèves eux-mêmes." Cette question est toujours d'actualité avec la généralisation de l'emploi par les enseignants des documents de toutes origines trouvés grâce à Internet. La question d'écrits structurants est posée.

Figure 6 : Extrait d'un cahier d'activités
Figure 6 : Extrait d'un cahier d'activités