3.2 Les visées de l'enseignement des sciences à l'Ecole.

3.2.1 Sceller un pacte entre l'individu, la nature et la société

La science et la technologie ont une importance considérable et irréversible dans le monde dans lequel nous vivons. L'école ne peut rester en retrait par rapport à la nécessité de fournir à chaque élève, dès son plus jeune âge, les principaux éléments de la culture scientifique. L'écolier qui découvre le monde entreen connivence avec la nature, dans une relation qui le lie, lui l'individu singulier à la nature avec ce qu'elle a d'universel et la société dans sa richesse et sa diversité. Lorsque l'enfant accède à la science, il hérite d'un patrimoine légué par l'humanité au cours de son histoire, le fait sien. Reprenons à notre compte ce qu'écrivit le philosophe Bernard De Chartres au XIIe siècle :

‘Nous sommes des nains juchés sur des épaules de géants. Nous voyons ainsi davantage et plus loin qu'eux, non parce que notre vue est plus aigüe ou notre taille plus haute, mais parce qu'ils nous portent en l'air et nous élèvent de toute leur hauteur gigantesque.’

Que l'homme soit né à Nice, à Tunis, à Bombay ou à Pékin, l'air qu'il respire et sa façon de respirer obéissent à des règles universelles. La science, par son statut d'universalité, transcende les différences culturelles. Partager l'héritage de la science dans ce qu'il a d'universel permet à chaque enfant de comprendre que les êtres humains possèdent un univers commun. Partager le savoir de la science avec les enfants, c'est les aider à penser la singularité de leurs êtres dans le monde et les faire entrer dans une connaissance qu'ils pourront à leur tour enrichir. En espérant ne pas déformer sa pensée, disons à la suite de Pierre Léna, que la science permet, dans une communauté des esprits, de concilier universalité et subjectivité !