6.1.4.1 Dissocier apprentissages de l'écrit et usages du cahier

Il est difficile de considérer l'écrit comme un simple recours pour des enfants de six ans. Faire réaliser un dessin légendé à la suite d'une expérience ou d'une observation donne à l'élève l'occasion de verbaliser avec précision ce qu'il a dessiné et vécu, et de mobiliser pour cela un vocabulaire précis et adapté ainsi qu'une forme syntaxique pertinente. Faire écrire un texte en dictée à l'adulte, le redire et le relire donne à l'élève l'occasion d'en saisir complètement le sens pour le transmette à d'autres. Faire remplir un tableau à double entrée et exiger que le raisonnement sous-jacent à l'inscription dans telle case est bien exact consolide un savoir procédural indispensable à l'enfant pour beaucoup d'apprentissages. La liste pourrait être encore allongée des avantages d'intégrer l'apprentissage de l'écrit dans l'activité scientifique ! Peut-on faire tenir un cahier aux élèves de Cours Préparatoire, les faire écrire en sciences sans prendre en compte que ces enfants sont en train d'apprendre l'écrit et que toutes les occasions d'écrire contribuent à cet apprentissage fondamental ? L'analyse des conceptions des enseignants laisse supposer des pratiques pédagogiques cloisonnant les disciplines et parcellisant les savoirs, empêchant toute synergie interdisciplinaire susceptible de donner une unité aux apprentissages de l'élève et contribuer à unifier l'élève autour de ces apprentissages fondamentaux.