8.2.1 Les questionnements et représentations initiales

Dans certains cahiers, les différentes propositions des élèves figurent en totalité sous forme de bullogrammes mis au propre par l'enseignante (annexe 8e). Ces transcriptions sont très rares. Elles exigent de la part de l'enseignant la prise de notes pendant les échanges, la mise au propre et la duplication avant l'insertion dans les cahiers. Donner une place à ce type d'écrit suppose une appropriation des contenus, donc du temps de lecture. On sait que les enseignants n'intègrent pas les activités de lecture comme instruments pour apprendre les sciences ; il n'est donc pas étonnant que ces types de pages soient rares dans les cahiers. Lorsque ces bullogrammes sont notés sur des affiches et laissés à la disposition des élèves pendant la durée de la séquence, on sait qu'ils sen approprient aisément le contenu en s'appuyant sur les prénoms des élèves qui ont émis l'idée.

Dans les cahiers qui donnent une matérialité aux phases de la démarche d'investigation, le questionnement est traduit dans un libellé accompagné d'une balise.

Au début de l'année, c'est l'enseignant qui écrit toutes les informations. Progressivement, au cours de l'année, les élèves s'approprient les codages et prennent un rôle plus actif dans leur production. Le travail de codage se fait soit dans le cours de la production de l'écrit, soit en différé au cours d'une séance consacrée plus spécifiquement à la reprise des écrits sur un sujet d'étude.

Figure 55 : Entête de la page et trace du questionnement
Figure 55 : Entête de la page et trace du questionnement

Dans l'exemple ci-dessus, l'élève reconnaît et identifie le monde vivant avec un disque vert conformément aux décisions en vigueur dans la classe. Il entoure le point d'interrogation afin de repérer clairement le moment de la problématisation. Il dessine lui-même le petit œil qui mentionne le temps de l'observation. Dans le même cahier, les élèves colorient l'annonce de la conclusion.