8.3.1.2 Cahier d'observations, cahiers d'exercices ou d'activités

Les filtres suivants concernent les cahiers dans lesquels on ne trouve pas les marques claires de la démarche scientifique ou dans lesquelles des phases essentielles de la démarche manquent, comme les conclusions. La dominante "cahier d’exercices ou d'activités" est déclarée si le nombre des écrits concernant des tris et classements d'informations est prévalent sans référer clairement à une investigation. Ces exercices souvent empruntés à des ouvrages du commerce semblent se suffire à eux-mêmes, laissent peu de place à l'expression de l'apprenant. On peut y trouver des évaluations et une volonté de structurer l'outil. L'apprentissage est strictement rationnel sans appui sur l'expérience.

Le cahier est qualifié de "cahier d'observations" s'il y a prédominance des traces d'observations sans problématisation et sans institutionnalisation de savoirs. Dans ces cahiers, on trouve surtout des dessins, légendés ou non, et des textes très courts, mais peu ou pas de traces de manipulations, ni d'exercices de mise en forme de résultats.

Sept cahiers sur les dix sept de l'échantillon (41%) entrent dans la catégorie des cahiers d'investigations. Les cahiers d'observations sont plus rares (18%). Ce type de cahier qui a eu cours pendant une grande partie du siècle dernier dans les cours élémentaires et cours moyens est supplanté par des ensembles d'exercices photocopiés dont on retrouve l'importance dans les cahiers d'exercices, très fréquents dans les classes de ZEP et ailleurs (45% et 41%des pages leur sont consacrées). Les cahiers d'exercices sont aussi fréquents dans les classes que les cahiers d'investigations (entre 41%).

Le cahier de sciences reflète les choix didactiques et pédagogiques du maître, les démarches empruntées pour construire le savoir, investigations, observations et exercices, avec des traductions langagières choisies par les maîtres.