9.3.4.3 Importance des reprises, ré-évocations et reformulations

Intégrer des écrits nouveaux dans le cahier de sciences oblige à les situer par rapport aux écrits antérieurs qui s'y trouvent déjà à condition que les contenus et la structure de l'ouvrage soient connus des élèves. Dans le cours d'une année scolaire, la mémoire didactique s'inscrit dans le contrat didactique passé entre l'enseignant et ses élèves si l'enseignant ne change pas en cours d'année. D'une année sur l'autre, lorsque l'élève change d'enseignant, s'il conserve son cahier de sciences, l'outil demeure le seul témoin d'une mémoire didactique dans laquelle les apprenants ont été engagés à un moment donné de leur histoire d'apprenant. La rupture est totale si le cahier ne passe pas d'une classe à l'autre ; elle peut l'être aussi lorsque l'enseignant qui reçoit le cahier de sciences de l'année précédente ne prend pas en compte l'outil comme moyen de réactiver les savoirs existants.

Dans les activités de reprise, le savoir existant est replacé dans le contexte de son acquisition, ni rejeté, ni minoré. Il est convoqué pour que l'apprenant saisisse la genèse de son apprentissage. Il fait l'objet de reformulation des observations et des souvenirs. L'évocation et la reformulation des connaissances favorisent leur reconfiguration dans une structure conceptuelle de niveau supérieur et nécessitent l'emploi de formes symboliques de plus en plus abstraites.