Annexe 11 : Séance d'utilisation du cahier

11.1 : Cadre général de l'enquête

Les objectifs

  • Savoir parler du cahier dans lequel sont consignés les écrits concernant les sciences ;
  • Savoir d'utiliser son cahier pour y ranger des écrits :
    • identifier les écrits en fonction de l'objet de savoir qui y est représenté,
    • choisir le cahier qui convient ; distinguer ce cahier du cahier du jour ou du cahier de production d'écrit. Il s'agit là de catégoriser les tâches, activités et écrits en fonction du domaine de savoir et d'être au clair sur le fait que la production d'écrit peut être apprise pour elle-même ou instrumentalisée au service d'autres disciplines.
  • Etre capable de se repérer dans les rubriques du cahier
  • Connaître les significations des codages utilisés pour décrire la démarche d'investigation

Inspiré de la théorie de Gérard Vergnaud, nous avons conçu ce protocole de façon à recueillir les connaissances prédicatives des élèves sur le cahier. Cette partie de l'entretien se fait sans le cahier de l'élève. Le recueil des connaissances opératoires des élèves sur le cahier se fait ensuite avec le cahier de l'élève que l'élève peut manipuler. Nous espérons ainsi mettre en lumière quelques concepts et schèmes en interaction dans les opérations de rangement d'écrits dans le cahier et de recherche d'informations dans ce cahier. Savoir comment les élèves utilisent les caractéristiques matérielles et graphiques des fiches de travail et du cahier pour trier, classer et ranger.

Les élèves sondés

Cinq élèves de la classe d'appui sélectionnés par l'enseignante selon leur niveau de réussite dans les apprentissages fondamentaux que sont la lecture, l'écriture et le calcul. Les niveaux de réussite sont basés sur les évaluations de la classe et de la circonscription. Ces cinq élèves sont considérés représentatifs de la population de la classe. Les élèves qui rencontrent de très importantes difficultés sont nombreux, plus de la moitié de la classe. Bernard et Brian en font partie. Les élèves en réussite sont peu nombreux, entre dix et vingt pour cent. Yann et Marine les représente. Entre trois et quatre élèves sur dix rencontrent des difficultés. Celles-ci ralentissent les apprentissages mais ne les compromettent pas. Carine sont de ceux-ci.

La méthode

Il s'agit de recueillir de façon individuelle, ce que savent et savent faire les élèves sur et avec leur cahier après une séquence de travail sur l'air, pré production production, post production et diffusion. L'entretien est directif appuyé sur un questionnaire qui est lu. L'adulte note les réponses que l'enfant lui dicte.

Le questionnaire se compose de deux grandes parties détaillées ci-dessous.

Chaque question est accompagnée d'une autre, invariante : comment tu le sais ? Il s'agit de saisir les capacités métacognitives de l'élève.

Chaque enfant sondé a un dossier constitué du questionnaire sur lequel l'enquêteur note les réponses obtenues. Dans ce dossier figurent aussi les deux dessins réalisés dans le cours de la séquence sur la fiche : dessin le cahier dans lequel tu ranges tes fiches de sciences. L'enquêteur prend en compte ces premières séries de données pour les comparer et voir les évolutions au fil des deux mois.

Chaque fois que possible, le rappel est d'abordlibre avant d'être indicé si nécessaire.

L'installation matérielle

Se mettre au fond de la classe, pas trop loin des endroits où les cahiers sont entreposés afin de ne pas gêner les autres élèves qui travaillent. Utiliser une grande table rectangulaire pour être à l'aide dans la manipulation des documents.

La formulation des questions

Les propositions qui suivent donnent un cadre général. L'enquêteur pourra être amené à les reformuler si l'enfant ne comprend pas ce qui lui est demandé. Il se garde toutefois ne pas modifier le sens général de la question et veille à ne pas y introduire des éléments explicites ou implicites de la réponse attendue.

La durée de l'entretien

Elle est estimée a priori à une quinzaine de minutes. Elle ne doit pas dépasser vingt minutes, au risque d'une fatigue préjudiciable à la pertinence des données recueillies.