Situation d’intervention et entretien

C’est dans le cadre d’entretien de soutien psychologique, lié à ma pratique professionnelle, que se sont déroulés les entretiens utilisés pour cette recherche.

Il y a une ambiguïté de la recherche qui réside dans le chevauchement de ma pratique professionnelle et de la logique de la recherche. La question est de savoir s’il y a antagonisme entre la tache primaire du travail clinique lié au projet d’insertion sociale et celle du projet de recherche ?

Il y en aurait un si l’un des champs dominait l’autre au point d’en empêcher la réalisation. Que l’étude de la représentation inconsciente de l’argent fasse obstacle ou oriente l’exercice de ma pratique vers une posture d’interview, dans laquelle les problématiques des allocataires auraient été laissées de côté, nous paraît peu envisageable.

La question est de savoir aussi si ma tache de soutien psychologique gêne la conduite de la recherche ?

La conduite de la recherche ne me semble pas en danger dans la mesure où ma fonction de clinicienne dans le cadre de l’insertion sociale est en autre d’interroger le parcours personnel et professionnel de chacun.

Nous dirons que cette recherche se propose d’élaborer ma pratique et de réfléchir sur les dispositifs d’insertion.

Comme le remarque Claude Revault D’allonnes :

‘ « Aucune étude de cas ne prétend à faire l’histoire de la nature humaine. Mais par contre, à partir d’éléments recueillis dans une ou plusieurs histoires singulières, elle ne vise pas seulement à dégager le sens de chacune d’elle, mais aussi les processus et leurs variations, qui sont à l’œuvre chez différentes personnes ou catégories de personnes placées dans des situations particulières.1

Notes
1.

Revault D’Allonnes C, L’étude de cas : de l’illustration à la conviction, in La démarche clinique en sciences humaines, p. 82