L’avenir d’une illusion

La religion est pour Freud au fondement de la civilisation et du renoncement pulsionnel exigé par la culture. Comment comprendre que dans nos sociétés modernes la force de cette « illusion » persiste ? Telle est la question posée dans l’avenir d’une illusion

L’idée princeps de ce texte est donc la dénonciation de l’illusion religieuse illustrée par cette phrase :

‘ « L’homme de croyance et de piété est éminemment protégé contre le danger de certaines affections névrotiques ; l’adoption de la névrose universelle le dispense de la tâche de former une névrose personnelle. »⁸ ’

C’est « cette part la plus significative de l’inventaire psychique d’une culture » c’est-à-dire
les représentations religieuses que Freud va analyser, en espérant fortement que la science n’est pas une illusion.

Par ailleurs, Freud aborde des thématiques que nous retrouverons dans: « Malaise dans la civilisation, » concernant la culture et le renoncement pulsionnel nécessaire des hommes : 

‘« Toute culture doive nécessairement s’édifier sur la contrainte et sur le renoncement pulsionnel. »⁹ ’

Il aiguise son propos concernant les écueils d’une culture considérant que les opprimés peuvent développer une « hostilité intense à l’encontre de la culture » à partir du moment où ils n’auront qu’une participation minime aux biens.

Freud poursuit son analyse en signifiant :

‘ « Il va sans dire qu’une culture qui laisse insatisfaits un si grand nombre de participants et les pousse à la révolte n’a aucune chance de se maintenir durablement et ne le mérite pas non plus. »¹⁰ ’

Freud se positionne clairement sur les injustices créées par la culture, et sur les conséquences qu’elle produit sur les plus démunis. Ces conséquences dont parle Freud, nous les constatons aujourd’hui par le nombre de personnes percevant les minima sociaux et les conséquences psychiques liées à cette pauvreté  qui sont : une souffrance psychique où les sentiments de honte et de culpabilité, se côtoient dans un non rapport d’échange avec les autres.

Il stipule que la satisfaction narcissique provenant de l’idéal culturel apaise l’hostilité  à la culture des classes privilégiées ainsi que des opprimés par le sentiment d’appartenance qu’ils ont à participer de cet idéal.