L’alcoolisme maternel

Christine évoquera, au cours du même entretien, l’alcoolisme de sa mère. Celle-ci s’est mise à boire quand Christine avait huit ans, alcoolisme qui dura une dizaine d’années et dont elle guérira grâce à une association d’anciens malades alcooliques. Christine me parlera : « de scènes de violence », dont elle fut témoin entre ses parents, durant toute cette période difficile. 

Une fois de plus, le sujet n’était pas là, j’avais l’impression désagréable d’être en face d’une actrice qui récite une pièce qui ne la concerne pas.

En écrivant ces phrases, je réalise que le verbe réciter convient à ce discours où aucun affect, aucune émotion n’apparaissaient.

Pourquoi Christine était-elle emmurée dans cette carapace, sorte de contention psychique pulsionnelle ?

Rien ne devait se voir, rien ne devait s’échapper de sa psyché qui aurait ainsi battu en brèche sa maîtrise. Elle restait seule sur sa terre qu’elle voulait inconnue des autres par peur d’être dépossédé d’elle-même.