Sa vie de couple

L’ami de Sylvie, à travers les propos qu’elle tiendra par la suite, apparaît comme étant le prolongement narcissique d’elle-même qui se fissurera quand adviendra son statut de père.

Sylvie dira à propos de son couple : « la drogue est entre nous. » Avant la naissance de ses enfants, il y avait « sa belle-mère », après la naissance il y a eu la drogue. Ce tiers réel ou substitutif nommé, lui permet ainsi, de ne pas s’interroger sur sa propre place dans sa famille d’origine.

Sylvie, utilise la réalité externe, pour ne laisser aucun espace à sa réalité interne.

Au fil des entretiens, nous apprendrons, qu’elle a été trompée plusieurs fois par son ami, celui-ci ayant vécu pendant un certain temps avec une autre femme. Elle reviendra, plusieurs fois sur cet événement, en se demandant : «  pourquoi je continue de le voir, il me ment, je ne sais pas ce que j’éprouve pour lui. » Elle poursuivra, en évoquant sa jalousie, et sa curiosité, car elle a chaque fois, voulu que son ami lui décrive ces autres femmes.

Sylvie était en même temps dans la plainte, dans un questionnement sur ses sentiments, et dans une curiosité sur ses rivales.

J’avais une impression de confusion devant cette imbrication de sentiments. 

Dans l’après-coup, il apparaît que Sylvie est dans une impossible subjectivation, elle ne peut vivre qu’une relation de dépendance à l’objet, relation qui la fait souffrir (elle est trompée), mais dont d’une certaine manière, elle tire des bénéfices secondaires dans une position perverse.

Sylvie ne parlera de son histoire parentale qu’à partir d’une induction de notre part. Elle ne peut d’elle-même parler de ceux qui l’avaient élevée.