4.3.4. Sélection des participants : conclusion

Nous avons alors constitué trois groupes : des écoliers de CM2, des collégiens de 5ème et de 3ème. Nous avons tenu à une parité de genre et de niveau d’expression langagière. Le Tableau 7 résume ces informations.

[Tableau 7 : Constitution de la population]
Tableau 7 : Constitution de la population
  CM2 5 ème 3 ème
Âge
Moyenne 10;9 12;7 15;2
Intervalle [10;00-11;10] [12;03-14;04] [14;06-16;07]
Nombre total d’individus
44 43 45
Nombre total de filles
22 22 22
Nombre total de garçons
  22 21 23
Nombre total d’individus sans difficulté d’expression
  24 21 23
Nombre total d’individus avec difficultés d’expression
20 22 22
Nombre total de textes
176 172 180

Nous avons choisi d’associer le niveau de scolarisation et l’âge. En effet, nous nous penchons sur le degré de maîtrise de la langue dans la production textuelle, ce qui se traduit par des niveaux scolaires et pas seulement par l’âge (Schneuwly, 1988). Cette décision est également liée à un choix protocolaire à savoir le fait que nous avons sélectionné des individus ayant pu redoublé au maximum une fois dans leur cursus scolaire.

Les individus de CM2 ont été choisis pour représenter les plus jeunes de nos sujets et ce pour deux principales raisons. Premièrement, dans la classe de CM2, nous trouvons des individus ayant dépassé, en grande partie, les problèmes dus au développement grapho-moteur. Dans la mesure où nous leur avons demandé deux productions écrites sur les quatre textes, il est plus que nécessaire que les enfants n’aient pas d’importantes lacunes relatives au processus grapho-moteur de l’écriture. Deuxièmement, les enfants plus jeunes ne sont pas encore assez avancés dans le cursus scolaire pour être habitués à l’écrit de l’école. Les narrations produites par les enfants sans support et en situation monologique apparaissent plutôt tardivement et « concernent d’abord les expériences vécues par le sujet avant de s’appliquer aux autres » (Fayol, 1985:78). 9/10 ans semble alors être l’âge minimum dans la mesure où « le schéma narratif apparaît utilisé dès sept ans » en monologue et que « l’établissement conscient d’une hiérarchie entre composantes de celui-ci ne se manifeste guère avant neuf-dix ans » (Fayol, 1985:95). Ainsi, nous sommes certaine que les individus les moins experts de notre population possèdent les capacités de produire au moins ce type de texte. De plus, en CM2, les écoliers se familiarisent avec le type expositif via la présentation d’exposé sur des thématiques spécifiques. Les deux types de textes exigés sont ainsi connus un minimum par les plus jeunes de nos locuteurs/scripteurs.