6.2.2.2. Les pronoms

Lors du codage des données, même si nous avons pris en considération forme et fonction des pronoms, nous n’avons pas forcément suivi les classements traditionnels des pronoms.

Premièrement, nous notions si le pronom était un clitique, un pronom libre ou relatif.

Deuxièmement, nous faisions une différence entre les pronoms personnels (spécifique versus générique), les pronoms impersonnels (Maillard, 1985) ; distinction des impersonnels accidentel et intrinsèque (Corblin, 1991 ; Gaatone, 1991), le pronom ça (anaphorique, générique, indistinct, présentatif et phrastique) et les pronoms indéfinis (du pronom on, en distinguant ses différentes valeurs (Rey-Debove, 2001), aux formes libres telles que quelqu’un). Néanmoins, ces informations certes disponibles ne sont pas exploitées dans ce travail de thèse.

Concernant les cas spécifiques de l’ellipse du sujet, cinq situations ont été recensées (Section 1.3, p. 40). Il existe : (a) l’ellipse due à la modalité de l’oral qui se dispense de réaliser le sujet contraint et référentiellement vide de certains verbes impersonnels ; (b) les impératifs ; (c) le cas où l’expression du sujet d’un verbe n’est pas obligatoire s’il est coréférentiel avec un constituant précédent ; (d) le cas de l’ellipse discursive. Nous avons décidé de regrouper les cas (c) et (d) dans ce que nous avons appelé ellipse du sujet. Le cas (a), qui a été observés dans les productions orales, a été pris en considération. Néanmoins, nous avons différencié les ellipses du sujet telles que (c) et (d) et celles du type de (a), qui ne relèvent du même phénomène. En revanche, les sujets implicites des impératifs (cas (b)) n’ont pas été codés.

Notons que nous avons décidé de considérer la forme l’on comme un allomorphe de on apparaissant comme étant sa variante soutenue. Pour le y lyonnais, qui est utilisé pour les compléments d’objets directs inanimés par opposition au pronom le utilisé pour les compléments d’objets directs animés, nous l’avons codé de la même manière que le. Néanmoins, notre codage attribué aux SN, permet de retrouver ces deux formes, l’on et y, aisément, si nous souhaitons l’analyser.