Partie III
Résultats

Les Résultats
Informations préliminaires

Différentes analyses sont présentées et discutées dans cette partie. Dans le Chapitre 7, sont présentés des résultats concernant les indicateurs généraux sur la longueur des textes, à savoir le nombre moyen de mots (Section 7.1, p. 163), de clauses (Section 7.2, p. 164) et d’UT (Section 7.3, p. 165) par texte ainsi que le nombre moyen de mots par clause (Section 7.4, p. 167) et de clauses par UT (Section 7.5, p. 167).

Nous commençons à nous intéresser à la proportion des SNL et des pronoms dans le Chapitre 8 ; nous observons ces proportions d’une manière générale et ensuite selon la position syntaxique des SNL et des pronoms. Ces premières analyses nous donnent un indice de la lexicalité des textes.

Partant du postulat que la production de SNL est un indice de maturité, le degré de lexicalité des SNL est étudié dans le Chapitre 9. Nous nous concentrons alors sur le nombre de nœuds lexicaux les composants. Deux VD sont étudiées : les SNL constitués d’un nœud lexical et ceux constitués de plus d’un nœud. Ces SNL sont ensuite observés selon leur position syntaxique.

Puis, le statut informationnel des SN est étudié dans le Chapitre 10, ce qui permet de voir ce qu’il en est de la cohésion référentielle. Il s’agit de l’observation de la proportion des SN introduisant une nouvelle information et de celle des SN maintenant une information.

Cette partie Résultats se poursuit avec le Chapitre 11 concernant les utilisations non standard des pronoms (réintroduction pronominale, référent manquant, référents multiples, et problème d’accord), qui peuvent révéler si les enfants savent utiliser à bon escient les pronoms et indirectement les SNL.

Partant du postulat que les enfants ont une faible proportion d’utilisation non conventionnelle des pronoms, cela peut signifier que les individus savent que dans les cas de réintroduction pronominale, référent manquant, référents multiples, ils doivent utiliser des SNL. Nous décidons donc de nous intéresser à la forme utilisée pour maintenir l’information, puisque celle pour introduire l’information est acquise ; d’autant plus que l’encodage de l’ancienne information peut se réaliser à la fois sous forme lexicale et pronominale.

C’est dans cette mesure que nous nous concentrons dans le Chapitre 12 sur la forme encodant l’ancienne information : deux VD, celle de l’ancienne information sous forme pronominale et celle de l’ancienne information sous forme lexicale, sont examinées. Nous nous focalisons ensuite sur les SNL qui maintiennent une information en prenant en considération leurs constitutions linguistiques. Le maintien de l’information sous forme lexicale est alors observé ; deux maintiens sont distingués : celui n’impliquant pas de changement linguistique avec la mention précédente et celui impliquant des changements linguistiques avec la mention précédent.

Enfin, l’ensemble des résultats est repris dans la conclusion générale de ce travail de recherche qui se termine par une proposition d’éventuelles perspectives relative à cette recherche.

Dans chacun de ces chapitres, le même type de test statistique est employé. Une analyse de variance (ANOVA) est effectuée avec : (a) deux facteurs inter-individuels, le niveau scolaire (trois niveaux : CM2, 5ème et 3ème)77 et l’ordre de production (deux ordres : oral/écrit et écrit/oral) ; et (b) deux facteurs intra-individuels, le type de texte (deux types : expositif et narratif) et la modalité (deux modalités : orale et écrite). Dans notre étude, quatre variables sont utilisées : (a) le niveau scolaire, qui est une VI dite invoquée ; (b) la modalité de production ; (c) le type de texte; (d) l’ordre de production. Ces trois dernières VI sont des variables dites provoquées.78

Concernant l’ordre de production, il a été indiqué dans la partie Méthodologie, que notre protocole avait prévu quatre ordres de passation : A, B, C et D. Ainsi, par exemple, un individu appartenant à l’ordre de passation B, lors de la première semaine, regarde la vidéo puis produit un texte narratif écrit. Ensuite, un expérimentateur lui fait remplir un questionnaire et le sujet produit un texte narratif oral. Une semaine après, il revient et produit un texte expositif écrit, remplit un autre questionnaire et fait un texte expositif écrit. Lors de nos études pilotes, nous nous sommes aperçue que le fait de produire un type de texte avant l’autre n’engendre pas de différences significatives, alors que la modalité, oui. De ce fait, pour les analyses présentées dans ce travail de thèse, nous avons pris la décision de cumuler les ordres A et C ainsi que les ordres B et D. Nous avons alors deux types de groupes : les individus ayant débuté par une production écrite et ceux ayant débuté par une production orale. Nous parlons alors de l’ordre écrit/oral et de l’ordre oral/écrit.

Dans le but de compléter ces analyses de variance à quatre facteurs, niveau scolaire x ordre de production x type de texte x modalité, des tests PLSD de Fisher, comme test post-hoc, ont été effectués, notamment pour le niveau scolaire.

Des analyses ont été faites pour les différents types de sujets (position sujet de verbes transitifs, de verbes intransitifs et de verbes copules). Néanmoins, les analyses de variance sur les différents types de sujet n’ont apporté que peu d’information. C’est dans cette mesure que nous avons décidé de ne pas les présenter.

Enfin, sans entrer dans le débat langue et classe sociale,79 nous tentons tout de même de présenter succinctement, dans les discussions, des résultats concernant des populations plus favorisées (classe moyenne supérieure). Ces études sont faites sur population contenant un groupe d’adultes. Ainsi, même s’il s’agit d’adultes de classe socio-professionnelle supérieure, nous pouvons voir comment se situent les enfants de notre étude (de CSP défavorisée), par rapport aux adultes de ces études antérieures.

Pour finir, des exemples issus des productions des participants de notre étude sont régulièrement utilisés pour illustrer nos résultats. Ces exemples, qui sont rapportés tels que les individus les ont formulés, sont souvent mis en confrontation. Ainsi, par exemple, si nous souhaitons marquer la différence entre la modalité orale et la modalité écrite, nous choisissons un extrait d’un texte écrit et un autre d’un texte oral d’un même individu et ayant un même sémantisme. Ceci dans le but de montrer, que : (a) pour un même individu, la modalité est un facteur de variation ; et (b) pour un même sémantisme, un empaquetage différent de l’information est utilisé selon le contexte. Pour la plupart des exemples, nous suivons cette démarche.

Notes
77.

CM2, âge moyen = 10;9 ; 5ème, âge moyen = 12;7 ; 3ème, âge moyen = 15;2.

78.

Nous avons également des variables secondaires telles que le sexe des individus (masculin ou féminin) ou le niveau d’expression langagière (avec ou sans difficulté langagière), qui n’ont pas été testées.

79.

Cf. Introduction générale.