12.4. Conclusion du Chapitre 12

Ce chapitre montre que les participants de notre étude maintiennent une information préférentiellement sous forme pronominale que sous forme lexicale. Cette conclusion suit la tendance révélée par des travaux précédents tels que ceux de Fox (1987) ou encore Khorounjaia et Tolchinsky (2004). Ces résultats révèlent également que le maintien sous forme pronominale et lexicale varie selon trois facteurs de ce travail de recherche – niveau scolaire, modalité et ordre de production–. La proportion des pronoms maintenant une information diminue avec les années de scolarisation, et est plus importante dans les textes oraux et dans les productions réalisées par des individus appartenant à l’ordre oral/écrit. En revanche, la proportion des SNL maintenant une information augmente avec l’âge, et est plus importante dans les textes écrits et dans les productions réalisées par des participants appartenant à l’ordre écrit/oral. Le type de texte n’a aucun alors que nous en attendions un.

Le maintien sous forme lexicale est non naturel dans le sens où il exige d’aller à l’encontre des principes de transmission de l’information de l’oral. Le cheminement vers la capacité de maintenir une information par le biais de substitutions est bien engagé. Cela nous amène à faire un lien avec les types de planification introduits (Bereiter et Scardamalia, 1987 ; Kellogg, 2008) : nos individus n’auraient atteint la capacité de faire appel à la planification par connaissances révisées (Kellogg, 2008). Les 3ème sont capables de faire appel à la planification par connaissances rapportées et la planification par connaissances transformées mais les plus jeunes doivent se limiter à la planification par connaissances rapportées. Les résultats suggèrent que les 3ème ont le souci de varier les formes et d’être flexible. En effet, la substitution lexicale implique de plus en plus de modifications linguistiques entre la première mention et les suivantes.