1.2.2. La Globalisation et les technologies de l’information et de la communication (TIC).

La globalisation et les TIC offrent de grandes possibilités mais comportent d’énormes risques, spécialement pour les pays et les secteurs sociaux les plus défavorisés, comme le mentionne le rapport PNUD sur le Développement Humain (1998).

La technologie est une ressource fondamentale pour la société moderne car elle permet d’optimiser des processus et d’apporter une aide à des enseignants et élèves en établissant des liens entre l’école et la communauté. Elle le permet en donnant la possibilité de connecter la culture et les styles de communication différenciée audiovisuelle (couleur, image, son, rapidité) à la faveur du développement pédagogique, et enfin de rompre l’isolement.

Cependant, certaines activités de l’école ne passent pas par des solutions technologiques comme la perception de ce qu’est lire, écrire, vivre ensemble, éduquer qui renvoie à un contrat d’enseignement-apprentissage dirigé vers la personne. L’apprentissage est un processus de dialogue social, par essence.

‘“Ce fut toujours en tant que pratique humaine que j’ai compris le faire praxique de l’enseignant : être humain inachevé, curieux, intelligent qui peut savoir mais aussi ignorer, être humain qui, ne pouvant passer sans transgresser ». (Freire, 2006p.).’

Tous ces changements sont en train de produire une profonde pression sur les systèmes éducatifs qui sont en train de modifier la demande d’enseignement, le fonctionnement de l’école dans ses relations avec d’autres institutions et d’autres acteurs sociaux et le rôle des enseignants dans une société de l’information et de la connaissance.

Si nous prenons comme exemple le champ des nouveaux codes et langages et l’usage des nouvelles technologies de l’information et de la communication, force est de constater que celui-ci est encore méconnu pour la plupart des enseignants,(voir le résultat de notre recherche dans la troisième partie), soit par manque de formation adaptée, soit par défaut d’accès aux composants structurels, principalement dans le cas du Brésil où il manque des ordinateurs dans les écoles et où l’accès à Internet coûte encore trop cher. Donc, les nouveaux contenus et connaissances (technologies et traitement de l’information) qui furent considérés par les penseurs de la réforme comme fondamentaux, sont encore loin de la réalité des enseignants. Ce fait peut faire que ceux-ci préfèrent rester dans le confort de leurs routines habituelles, dès lors que, quand ils s’aventurent sur les chemins inconnus, ils se trouvent exposés à des erreurs ou un manque de compétence technique pour exercer leur activité, ce qui pourrait mettre en péril leur compétence professionnelle.

Dans ce cas, il est nécessaire plus que de processus formatifs efficaces, d’une politique effective que rend disponible une structure adaptée à l’accès aux nouvelles connaissances qui sont en train d’être produites par le monde globalisé, comme l’installation de laboratoires dans les écoles, de lignes de financement pour l’achat d’ordinateurs pour les professeurs et les élèves, diffusion de technologies d’accès à des connexions moins onéreuses (internet).

Une réforme qui implique des modifications profondes de son modèle pédagogique, peut induire une baisse du niveau d’identité professionnelle de l’enseignant, pour ceci donc, il est indispensable d’avoir des appuis humains et matériels.

Mettre en œuvre une réforme – nouveau curriculum, requiert aussi au-delà de la préparation des enseignants, la planification d’actions de la part de la direction de l’école, de l’équipe technique, des enseignants. C’est un travail collaboratif de toutes les catégories professionnelles qui assument individuellement leur responsabilité.

Depover et Noël (2005) considèrent qu’une réforme efficace, dans ce cas, nécessité de prendre en compte les compétences disciplinaires et/ou pédagogiques quand il s’agit d’introduire de nouveaux contenus, mais aussi les approches méthodologiques différenciées.