2.3.2.2. A Lei de Diretrizes e Bases da Educação Nacional - LDB- 9394:96

La Lei de Diretrizes e Bases da Educação (LDB) définit et réglemente le système éducation brésilien sur des principes inscrits dans la Constitution de 1988. Rappelons que la notion de LDB ne fut citée pour la première fois que dans la Constitution de 1934, presqu’un demi-siècle après la 1ère Constitution de la République du Brésil.

La troisième et actuelle LDB ( Loi 9394/96) fut ratifiée par le Président Fernado Henrique Cardoso et par le ministre de l’éducation Paulo Renato le 20 décembre 1996. Basée sur le principe du droit universel à l’éducation pour tous, la LDB de 1996 apporta diverses modifications vis à vis des lois antérieures, comme, par exemple, l’inclusion de l’éducation des jeunes enfants – Educação infantil au niveau de la crèche ou pré-scolaire, comme une première étape de l’éducation de base – Educação básica.

Le texte approuvé en 1996 est le résultat d’un long débat qui dura presque huit ans, entre deux propositions très distinctes. La première connue comme le Projet Jorge Hage, fut le résultat d’une série de débats ouverts avec la société, organisés par le Fórum Nacional em Defesa da Escola Pública et fut présenté à la Chambre des Députés. La seconde fut élaborée par les sénateurs Darcy Ribeiro, Marco Maciel et Maurício Correa en relation avec le pouvoir exécutif au travers du MEC.

Dans ces propositions, la principale divergence était liée au rôle de l’État dans l’éducation. Alors que la proposition des secteurs organisés de la société civile exprimait une grande préoccupation à l’égard des mécanismes de contrôle social du système d’enseignement, la seconde proposition, celle des sénateurs, prévoyait une structure de pouvoir plus centralisée entre les mains du gouvernement. Bien qu’il contienne quelques éléments soulevés par le premier groupe, le texte final de cette LDB s’approche davantage des idées soutenues par le second groupe, qui a pu compter sur un appui fort du gouvernement FHC dans les dernières étapes du processus.

Les principales caractéristiques de la Loi d’Éducation Brésilienne de 1996 sont :

  1. Gestion démocratique de l’enseignement public et une progressive autonomie pédagogique et administrative des unités scolaires (Art. 3 &15)
  2. Obligation et gratuité de l’enseignement fondamental (Art. 4)
  3. Charge horaire minimale de 800 heures réparties sur 200 jours au niveau de l’éducation de base. (Art. 24)
  4. Prévoir un noyau commun pour le curriculum de l’enseignement fondamental et de l’enseignement moyen (ensino médio) et une partie diversifiée en fonction des particularités locales (Art. 26)
  5. Formation des enseignants pour travailler dans l’éducation basique (educação básica) doit être faite au niveau du cours d’enseignement supérieur, tout en acceptant pour l’éducation des jeunes enfants (educaçõ infantil) et les quatre premières séries de l’enseignement fondamental (ensino fundamental, 1ère série à 4ème série, enseignement élémentaire) une formation faite au niveau d’un cours Normal de l’enseignement secondaire (ensino médio, lycée) (Art. 62)
  6. Formation des spécialistes de l’éducation doit être faite au niveau du cours supérieur de pédagogie ou pós-graduação. (Art. 64)
  7. L’Union doit consacrer au minimum 18% de son budget, les états et les municipalités, 25%, pour la maintenance et les développement de l’enseignement public (Art. 69)
  8. L’argent public peut permettre de financer des écoles communautaires, confessionnelles et philanthropiques (Art. 77).

Nous présentons maintenant les attributions décrites par la LDB – 9394/96 et par les Parâmetros Curriculares Nacionais do Ensino Fundamental (PCNs Documento introdutório e de especifico de matemática ), c’est à dire une sorte d’équivalent des programmes scolaires en France, concernant le travail de l’enseignant dans sa salel de classe au niveau de l’enseignement fondamental des séries initiales 1 à 4.

Dans cette LDB – 9394-96, nous pouvons distinguer les points forts suivants : participer à l’élaboration des propositions pédagogiques ; élaborer la planification, l’emploi du temps et le réaliser ; assurer les jours de classe ; collaborer aux activités d’articulation entre l’école, la famille et la communauté ; réaliser le lien entre la théorie et la pratique ; participer à la vie de la communauté scolaire locale.

D’après le texte de la LDB – 9394-96 et dans les PCNs, le travail de l’enseignant en salle de classe doit respecter les caractéristiques suivantes :

  1. dépasser les limites d’un thème ou d’un domaine de connaissance en fonction de nouveaux savoirs qui sont produits et que demande un nouveau type de profession ;
  2. l’enseignant doit être préparé pour pouvoir affronter les nouvelles technologies et langages, être capable de répondre aux nouveaux rythmes et processus ;
  3. l’enseignant doit reconnaître l’importance de la participation constructive de l’élève et, en même temps, celle de son intervention pour l’apprentissage de contenus spécifiques qui favorisent le développement des capacités nécessaires à sa formation ;
  4. l’enseignant doit prendre globalement en compte la complexité et le caractère provisoire des connaissances ;
  5. les situations didactiques requièrent d’avoir des objectifs et des déterminations claires, pour que les élèves puissent prendre des décisions pensées sur le cheminement de leur travail ;
  6. les activités doivent être réalisées avec comme visées de garantir l’organisation et les ajustements aux possibilités réelles des élèves ;
  7. le traitement du domaine de connaissance et de ses contenus doit être intégré à une série de connaissances de différentes disciplines ;
  8. la sélection des contenus exige une re-signification dans laquelle la notion du contenu scolaire est étendue au-delà des faits et concepts, en parvenant à inclure manières de procéder, valeurs, normes et attitudes.