2.4.3. Les Parâmetros Curriculares Nacionais – PCN et la mathématique au niveau de Ensino fundamental.

Les PCNs (1997) constituent un référentiel pour alimenter la réflexion tant sur la planification du curriculum au niveau national que sur les besoins spécifiques des programmes aux niveaux des états et des municipalités. Ce référentiel apporte une base générale d’orientation des propositions. Il s’agit donc d’assumer une fonction d’orientation en garantissant la cohérence des politiques d’amélioration de la qualité de l’enseignement, en socialisant discussions, recherches et recommandations, apportant des subsides pour la participation de techniciens et d’enseignants brésiliens, principalement à ceux qui sont les plus isolés et qui ont le moins de contact avec la production pédagogique actuelle.

Les objectifs décrits dans le document et qui concernent la fonction de l’éducation sont les suivants :

  1. comprendre la citoyenneté comme une participation sociale et politique, ainsi que comme l’exercice des droits et des devoirs politiques, civils et sociaux en adoptant, dans le quotidien, des attitudes de solidarité, de coopération et de rejet des injustices, en respectant autrui et en exigeant pour soi-même un respect équivalent ;
  2. adopter une position critique, responsable et constructives dans différentes situations sociales, recourant au dialogue comme forme de médiation des conflits pour prendre des décisions collectives ;
  3. connaître les caractéristiques fondamentales du Brésil dans les dimensions sociales matérielles et culturelles comme moyen pour construire progressivement la notion d’identité nationale et personnelle et le sentiment d’appartenance au pays ;
  4. connaître et valoriser la pluralité du patrimoine socioculturel brésilien, tout comme les aspects socioculturels d’autres peuples et nations, en se positionnant contre toute discrimination fondée sur des différences culturelles, de classe sociale, de croyance, de sexe, d’ethnie ou tout autre caractéristique individuelle ou sociale ;
  5. se percevoir intégré, dépendant et agent de transformation de l’environnement, en identifiant ses éléments et leurs interactions, en contribuant activement à l’amélioration du milieu ambiant ;
  6. développer la connaissance de soi et le sentiment de confiance en ses capacités affective, physique, cognitive, éthique, esthétique, d’interrelation personnelle et d’insertion sociale, pour agir avec persévérance dans la quête de connaissances et dans l’exercice de la citoyenneté ;
  7. connaître et prendre soin de son propre corps, valorisant et adoptant des habitudes salutaires comme un des aspects basiques de qualité de vie et agissant avec responsabilité en lien avec sa santé et celle des autres ;
  8. utiliser les différents langages – verbal, mathématique, graphique, plastique et corporel – comme moyen pour produire, exprimer et communiquer ses idées, interpréter et profiter des productions culturelles, dans des contextes publiques et privés, en accueillant les différentes intentions et situations de communication ;
  9. savoir utiliser différentes sources d’information et des ressources technologiques pour acquérir et construire des connaissances ;
  10. questionner la réalité, en formulant des problèmes et en tentant de les résoudre, en utilisant pour cela la pensée logique, la créativité, l’intuition, la capacité d’analyse critique, en sélectionnant des procédures et en vérifiant leur adéquation.

Les PCNs sont une proposition flexible qui doit être concrétisée dans les décisions régionales et locales relative aux curricula et aux programmes de transformation de la réalité éducationnelle mis en œuvre par les autorités gouvernementales, par les écoles et par les professeurs. Ils ne configurent donc pas un modèle curriculaire homogène et impositif qui se superposerait à la compétence politico-exécutive des états et des municipalités, à la diversité socioculturelle des différentes régions du pays ou à l’autonomie des enseignants et des équipes pédagogiques.

Les PCNs peuvent fonctionner comme élément catalyseur des actions dans la recherche d’une amélioration de la qualité de l’éducation brésilienne et d’une certaine manière, prétendent résoudre tous les problèmes qui affectent la qualité de l’enseignement et de l’apprentissage dans le pays.

La recherche de la qualité impose la nécessité des investissements sur différents fronts, comme la formation initiale et continuée des enseignants, une politique de salaires dignes, un plan de carrière, la qualité des manuels scolaires, des ressources télévisuelles et des multimédia, la disponibilité des matériels didactiques, entre autres, mais pose aussi au centre du débat, les activités scolaires de l’enseignant, les apprentissages et la question curriculaire comme quelque chose d’importance inégalable pour la politique d’éducation de la nation brésilienne.

Le Plan Décennal d’Éducation, en concordance avec ce qu’établit la Constitution de 1988, affirme la nécessité et l’obligation pour l’État d’élaborer des paramètres clairs dans le domaine curriculaire capables d’orienter les actions éducatives de l’enseignement obligatoire, d’une forme adaptée aux idéaux démocratiques et la quête de l’amélioration de la qualité de l’enseignement dans les écoles brésiliennes.

La proposition initiale des PCNs fut présentée en version préliminaire et devint un processus de discussion au niveau national en 1995 et 1996, auquel participèrent des enseignants des universités publiques et privées, des techniciens des secrétariats d’éducation des états et des municipalités, des institutions représentatives de différents domaines de connaissance, spécialistes et éducateurs (Brasil, 1997, Introdução aos PCN do educação fundamental)

De la part de ces interlocuteurs, furent reçus approximativement 400 rapports sur la proposition initiale qui servirent de référence pour une ré-élaboration.

La discussion de la proposition fut portée au sein d’innombrables rencontres régionales, organisées par les délégations du MEC dans les états de la Fédération, qui purent compter avec la participation des enseignants de l’enseignement fondamental, et des fonctionnaires administratifs des secrétariats d’éducation des états et des municipalités, des membres des conseils d’éducation des états, des représentants des syndicats et des entités liés à l’enseignement. Les résultats minutieusement examinés dans ces rencontres contribuèrent aussi à la réécriture du document.

Durant les décennies 70 et 80, rappelons que la tonique de la politique éducative du Brésil était centrée sur l’accroissement des chances de scolarisation, avec une augmentation significative de l’accès à l’école de base. Toutefois les indices élevés de redoublement et d’abandon mettaient en avant des problèmes qui posaient en évidence la grande insatisfaction à l’égard du travail réalisé par l’école.