2.5.2. Caractérisation des écoles observées

Dans des écoles brésiliennes, nous avons travaillé avec deux écoles publiques qui se caractérisent par l’accueil d’un public avec des grandes difficultés socio-économiques, car elles se situent à côté de favelas (bidonvilles) d’où la majorité des élèves est issue. La troisième école brésilienne est une école privée, et même si une partie de ses élèves a déjà un niveau socioéconomique plus élevé, nous retrouvons aussi des élèves issus de favelas. Ceux-ci bénéficient d’une bourse d’étude, attribuée par un projet social de développement de ces quartiers.

L’école observée en France est située dans une ZEP (zone d’éducation prioritaire). Comme nous avons déjà dit, dans le système français, les écoles situées en ZEP sont celles qui disposent de ressources supplémentaires pour recevoir des élèves avec des difficultés scolaires et sociales. Un autre critère qui a déterminé notre choix des écoles est celui d’être aussi un lieu de formation pour des enseignant(e)s stagiaires dans leur formation initiale. Il s’agit ainsi des écoles d’application où des propositions pédagogiques innovantes sont introduites, testées et évaluées.

Nous insistons sur le fait que notre objectif n’est pas de faire des comparaisons, mais avant tout celui d’élargir notre regard sur les difficultés rencontrées par les enseignant(e)s au Brésil et en France pour concilier l’organisation du travail pédagogique tout en respectant les principes des réformes éducatives. Nous donnerons tout d’abord des éléments généraux des enseignant(e)s concerné(e)s dans des écoles observées, en essayant de repérer des régularités pouvant nous aider à la compréhension du contexte éducatif plus large.