B- Les institutions non étatiques

Le sida, apparu comme problème de santé publique au Cameroun a progressivement laissé apparaître diverses autres facettes. En effet, l’absence de médicaments a fait naître une préoccupation d’ordre psychologique (le counseling), portant sur les conseils à apporter d’une part aux personnes atteintes, afin de leur permettre de supporter le diagnostic, et d’autre part, à l’environnement social, pour lui permettre d’accepter les personnes atteintes. De même, la prise en charge des orphelins et autres dépendants des victimes du sida a constitué un autre centre d’intérêt. Chacun de ces aspects a mobilisé un certain nombre d’acteurs, organisés en structures non étatiques. Par ailleurs, les entreprises nationales publiques, parapubliques ou privées, dans le souci de limiter les dépenses relatives à la santé de leurs employés, se sont retrouvées au cœur du problème du sida. Identifier et décrire ces différentes structures, pourrait constituer, en soi, un sujet de recherche. Nous voulons simplement analyser chacun de ces axes à travers une ou plusieurs organisations qui y œuvrent, parmi les plus importantes ou les plus actives. Nous reconnaissons que nous n’avons défini ni les critères de choix, encore moins les éléments de comparaison. L’important pour nous ici n’est pas tant une présentation précise de ce qui est fait, mais de dégager la logique qui sous-tend les actions engagées.