B.3- Les institutions religieuses

Les institutions religieuses sont d’importants acteurs de la communication sociale sur le sida au Cameroun. En effet, le sexe fait l’objet d’une réglementation rigoureuse de la part des religions abrahamiques (christianisme et islam) qui sont au Cameroun, les plus présentes et les plus influentes. Parce que le discours dominant considère le sida comme une maladie infectieuse transmissible par le sexe, il trouve dans les discours de ces religions un cadre bien déterminé. L’action des institutions religieuses dans la communication sur le sida n’est pas spécifique au Cameroun. Jacques NOYER relève par exemple l’action du Vatican dans l’organisation, au plan international, des discours sur le sida :

‘« La hausse sensible du volume d’articles en novembre et à relier à une reprise du débat sur le préservatif – par le biais, entre autre, d’une conférence internationale organisée par le Vatican – et aux préoccupations croissantes concernant la transmission materno-fœtale… » (1994, 97).’

Il existe cependant des spécificités internes, relatives aux différents courants théologiques développés par chacune des chapelles. Nous distinguerons principalement les Eglises chrétiennes de l’islam. Jusqu’en 2007, le ministère camerounais de l’Administration Territoriale et de Décentralisation reconnaît quarante six dénominations religieuses dont quarante deux chrétiennes et quatre islamiques. Toutefois, le classement du ministère de l’Administration Territoriale et de Décentralisation distingue comme entités autonomes des congrégations d’une même Eglise.