E.1.1- Les messages de prévention de la maladie

Sur les deux cent vingt cinq messages du CNLS recensés par le professeur Jacques-Philippe TSALA TSALA, cent quatre vingt dix huit portent sur la prévention de la maladie soit 88% de tous ces messages de sensibilisation. L’analyse de ces messages permet de relever une variation de leur contenu dans le temps. Les premiers appellent à la lutte contre un adversaire désigné par le vocable sida. Par la suite cet adversaire devient le vih/sida et ces messages l’identifient tantôt sous le nom de vih, tantôt sous le nom de sida.

De manière générale, tous ces messages restent vagues. En effet, ils disent très peu ce qu’il y a lieu de faire dans ce combat. Sur les cent quatre vingt dix huit messages qui appellent à la lutte ou à la prévention, cent un soit 51% de cette sous population ne précisent pas ce qu’il faut faire dans cette lutte. Un message qui dit par exemple : « changeons tous de comportement pour le développement sans sida » ne permet pas de dire avec précision ce qu’il faut faire pour atteindre l’objectif visé (développement sans sida). De même, celui qui dit « Hier nous avons relevé le défi de l’Unité nationale, aujourd’hui nous le célébrons. Demain nous gagnerons aussi la lutte contre le vih/sida » ne définit par l’action à mener pour gagner la lutte contre le sida.

Parmi les quatre vingt dix sept messages qui indiquent les actions à mener, trente quatre suggèrent le dépistage soit 35,05% des messages de ce type, les autres évoquant la prévention par le préservatif ou l’abstinence et la fidélité. Il apparaît comme un souci de précision dans le temps. Autant les premiers messages sont imprécis, se bornant à évoquer le sida comme un ennemi à éviter, autant les messages axés sur le dépistage apparaissent plus portés sur l’action d’évitement de la transmission.