A.2.2- Discours des chercheurs dissidents opposés à l’hypothèse virale

Tout comme les précédents, les chercheurs dissidents opposés à l’hypothèse virale du sida surviennent quand les débats sur cette affection sont sortis de l’homosexualité et la toxicomanie où semblaient s’enliser les acteurs de la logique dominante. Le discours des chercheurs opposés à l’hypothèse virale du sida apparaît comme le plus constant par rapport à la définition de cette affection. Toutefois parce que les chercheurs dissidents opposés à l’hypothèse virale remettent en cause le lien entre le sida et le vih, ils n’admettent pas la désignation vih/sida qui pourrait être considérée comme une définition dénaturée accordée au sida par le discours dominant. Dans cette perspective antagoniste, les dissidents opposés à l’hypothèse virale pensent que le sida pourrait être « un syndrome toxique et nutritionnel » (Roberto A. GIRALDO, 13). Ils reconnaissent que le sida se caractérise par une déficience immunitaire mais pour eux cette déficience immunitaire n’est ni infectieuse ni transmissible, puisqu’elle pourrait être due à des causes toxiques ou à des carences.