Chapitre 2 - Principaux modèles théoriques et facteurs rendant compte des violences conjugales

Toute personne en général porte en elle des germes d’agressivité. Que l’on soit homme, femme ou enfant, tous sont potentiellement violents. En général, le plus fort violente le plus faible. La violence est un phénomène universel. Cette puissance dominatrice est issue d’une loi naturelle et on la retrouve à tous les niveaux de la matière organisée : règne végétal et animal où elle se manifeste de diverses matières.

On dit que l’homme est un animal raisonnable, alors peut-on vraiment associer le phénomène de la violence à des causes éducationnelles ? Même si nos pulsions agressives, qui font partie de notre bagage génétique, peuvent conduire à des comportements violents, ce n’est pourtant pas tous les gens qui s’adonnent à cette violence. La qualité de l’éducation reçue y serait donc pour quelque chose. L’éducateur médiocre peut difficilement contribuer à l’épanouissement de ses proches, alors qu’un parent bon pédagogue n’a nul besoin de recourir à la violence pour éduquer ses enfants. Malheureusement, on ne choisit pas ses parents, ni ses éducateurs. On peut maîtriser l’agressivité de diverses façons encore beaucoup plus pratiques.

La violence est-elle une fatalité biologique ? Comment expliquer que, de tout temps, l’homme s’est dressé contre l’homme ? Sommes-nous condamnés à la violence et parfois même au crime ?