12. La violence conjugale dans son contexte socio-économique :

Les inégalités sexuelles et socio-économiques résultent domination et violences conjugales, ces dernières se contextualisent dans l’analyse des relations entre les sexes. La dépendance économique, politique et sociale des femmes envers les hommes déclenche dans la plupart du temps de la violence envers elles. Selon plusieurs études et analyses, si l’homme touche un faible revenu ou s’il a tendance à conserver ce qu’il touchait pour ses dépenses personnelles, il risque beaucoup plus de violenter sa femme.

Le développement économique ne se fera pas pourtant sans l’amélioration significative de la condition des femmes. Dans les pays en voie de développement, les femmes accusent un retard dans de nombreux domaines. En ce qui concerne l’accès à l’éducation d’abord, dans le cadre du marché du travail et de même dans le domaine juridique.

Développement économique et amélioration de la condition des femmes s’influencent mutuellement : «On définit ici l’amélioration de la condition des femmes par un accès grandissant aux éléments constitutifs du développement, notamment à la santé, à l’éducation, à des sources de revenus, à des droits et à une participation active à la vie politique.» (Ockrent, 2006, p. 744). L’amélioration du statut des femmes et le développement économique sont intimement liés. D’une part, le développement peut à lui seul jouer un rôle essentiel pour réduire les inégalités entre les sexes, et d’autre part, une discrimination systématique contre les femmes risque de freiner le développement d’un pays.

Autrement dit, l’amélioration de la condition des femmes est susceptible d’accélérer le développement. La pauvreté et le manque d’opportunités sont bien des facteurs d’inégalité entre les sexes. Lorsque le développement économique contribue à réduire la pauvreté, la condition féminine s’améliore donc pour deux raisons : d’une part, lorsque la pauvreté diminue, les conditions de tous, y compris celle des femmes s’améliorent ; d’autre part, l’inégalité entre les sexes s’amenuisant à mesure que la pauvreté décroît, le développement conduit à une amélioration de la condition des femmes plus grande que celle des hommes.

Mais notons aussi que la croissance économique ne suffit pas à assurer l’égalité complète entre les sexes. La mise en œuvre de politiques spécifiques reste indispensable, ainsi que d’autres contraintes sociales, éducatives, etc.

Les normes et les valeurs traditionnelles dans les sociétés patriarcales expliquent différemment la violence familiale. Elles rendent cette dernière comme un devoir dicté et inné de l’homme et oblige la femme ainsi que sa famille proche de garder le silence. Les aspects culturels et sociaux font pression et poussent les femmes à se taire et l’interdisent de se plaindre.

La violence conjugale fonctionne selon les mêmes mécanismes que ceux de la violence faite aux enfants, même si celle-ci garde certaines spécificités. Toutes d’eux s’exercent dans le cadre familial privé et finissent par établir un lien d’asservissement pulsionnel à la place du lien d’alliance et de parole engagé dans la relation de couple.

La violence conjugale n’est pas seulement un problème du couple, elle traduit aussi des difficultés dans la génération dont il est préférable de prendre conscience pour éviter de les reproduire sous une forme ou sous une autre.

La violence, négation de l’altérité, est un phénomène complexe, pour Durif-Varembont dans son analyse sur les mécanismes de la violence homme-femme, il considère que la violence est un rapport à l’autre, dans son corps et dans son psychisme, qui le nie en tant qu’autre. Sous sa forme physique, elle consiste à imposer par la force, c’est-à-dire à ne pas tenir compte du refus de l’autre. La violence est donc toujours négation de l’altérité, d’où les effets de désubjectivation et d’instrumentalisation sur les victimes. Elle est un langage hors parole car elle met en acte un impossible à dire, un sens qui attend d’être attendu, elle traduit le plus souvent des difficultés identitaires ou des failles narcissiques d’un sujet qui ne peut s’exprimer autrement, et parce qu’elle est hors parole dans la mesure où le sujet violent ne demande rien ou ne tient pas compte de la réponse, ce qui revient au même.

Selon lui aussi, la violence est aussi une transgression de la loi de la parole, une transgression de la loi symbolique de l’alliance, supposée par la relation de couple. L’alliance définit ce lien particulier constitué par l’engagement d’une parole adressée à un autre personnalisé, où la personne donne gratuitement quelque chose de soi sans savoir vraiment ce qu’il donne. Une telle relation suppose un minimum de confiance en l’autre en qui on croie sans preuves à priori. En matière d’amour et de sentiments, il n’y a pas de preuves, seulement l’épreuve de la fiabilité entre partenaires et surtout entre homme et femme dans une situation de couple.

Dans son étude sur la violence conjugale, Durif-Varembont trouve que la violence ainsi installée finit par constituer un lien d’asservissement pulsionnel : les coups et les insultes remplacent les mots et créent un lien qui, subjectivement, vaut mieux que rien, dans une relation pervertie de type sado-masochiste. Nous retrouvons fréquemment ce genre de relation entre des parents maltraitants et leurs enfants qui, parfois, n’ont connu que ça. La violence intra-familiale est souvent, dans un premier temps au moins, une violence méconnue et par l’un et par l’autre, mais surtout par la victime qui a du mal à qualifier de «violence » ce qu’elle subit.

Pour certaines femmes, comme pour beaucoup d’enfants, il faut tout un temps pour qu’elle soit reconnue comme telle et qualifiée « d’anormale ». Il faut tout un travail psychique intérieur pour sortir de la méconnaissance de la violence subie ou du moins banalisée. Cette prise de conscience, qui constitue le préalable à toute démarche ultérieure, nécessite un déclic qui fasse interprétation sur la gravité de la violence en signifiant au sujet qu’une limite est atteinte et que la situation ne changera pas toute seule. Dans la violence conjugale, ce déclic est le plus souvent le fait de s’en prendre aux enfants, la proximité de la mort, ou un mot plus insupportable que les autres.

Après cette lecture des analyses faites par Durif-Varembont, on peut donc tenter dire que dans la violence conjugale, comme dans toute violence intra-familiale, la violence vient par quelqu’un de connu, et avec qui la victime a un lien, lien d’attachement ou d’amour, constitué de nœuds complexes dont la violence elle-même peut faire partie. C’est en quoi elle est relationnelle et qu’elle produit des effets spécifiques pour les victimes comme impossibilité de parler, honte et culpabilité et confusions sur ce qui a été éprouvé. La violence dans un couple et la violence aux enfants présentent de nombreux points communs, même si cette dernière comporte des caractéristiques spécifiques dues aux enfants eux-mêmes et au lien de génération, qui n’est pas le lien conjugal.

Or, ici, la violence ne vient pas d’un inconnu, de quelqu’un d’indifférent, mais de quelqu’un en qui on a mis sa confiance, voire de l’amour, d’où l’effet de trahison ressenti par bien des victimes.

Auparavant, pendant longtemps, la femme a pu dénier cette violence, la qualifiant seulement d’énervement ou de coup de colère, ou encore la minimisant. Car reconnaître qu’elle s’est trompée en se liant à cet homme n’est pas facile, malgré des signes avant-coureurs qui ne sont généralement reconnus que dans l’après-coup de la prise de conscience. Avant, elle espère toujours qu’il changera de lui-même avec le temps (il finira par s’assagir) ou qu’elle arrivera à le changer (mythe de la femme salvatrice de son homme).

La culpabilité d’y être pour quelque chose, de ne pas « être assez bonne », renforcée par les paroles de son mari qui lui dit que c’est de sa faute, et la culpabilité d’avoir parfois aussi réagi de façon violente (c’est souvent le cas quand la femme a eu elle-même une mère violente), empêchent de rompre le cycle de la violence, tout comme la honte de subir une humiliation sans pouvoir réagir adéquatement, ou la pression des menaces et du chantage. Certaines femmes en viennent à croire que ce sont elles qui ont cherché le conflit et provoqué la violence. Cette inversion de la responsabilité de la violence de l’auteur sur la victime se retrouve dans toutes les violences relationnelles, même en dehors de la famille.

D’autres facteurs interviennent, notamment quand la dépendance affective se double d’une dépendance sociale et économique, par exemple dans le cas de femmes qui n’ont jamais travaillé, qui ne savent pas se débrouiller toutes seules ou qui sont prises sous le poids d’une tradition de « réputation » à sauvegarder à tout prix.

Qu’est-ce que chacun aime en l’autre ? Le lien complexe d’aliénation qui les attache est difficile à dénouer car les deux ont eu besoin l’un de l’autre et ont fondé leur couple sur un « contrat d’étayage narcissique » (Kaës), mettant leurs difficultés en commun pour les combler mutuellement, le plus souvent sur un mode fusionnel. C’est la naissance des enfants qui, le plus souvent, commence à fissurer ce lien, parce que, venant en tiers dans leur relation, leur arrivée interroge ce qui les unit et les désunit. C’est ainsi que certains hommes se trouvent en difficulté parce qu’ils ont du mal à assumer leur paternité ou parce qu’ils se trouvent exclus par l’accaparement des enfants par leur femme devenue « toute mère », au point d’en éprouver une véritable jalousie.

Le violent reproche en quelque sorte à l’autre d’incarner sa propre division subjective, en ne supportant pas le fait de n’être pas tout pour lui, ce que révèle ses imperfections et ses manques. La violence traduit ainsi des défaillances identitaires et des carences narcissiques importantes. Le mari ou le compagnon violent ne sont pas sûrs d’être des hommes, aussi ont-ils besoin de se réassurer, de se sentir le plus fort en humiliant et en rabaissant leur partenaire. Ce sont souvent des hommes qui, en tant que fils, sont restés sous la coupe de leur mère, avec un père absent ou falot. Devenus adultes, ils construisent leur rapport à la femme sous le mode de la mère idéalisée. Nous pouvons nous demander si, d’une certaine manière, ils ne sacrifient pas leur femme pour garder cette image maternelle qui est si nécessaire au petit enfant qu’ils sont encore dans leur immaturité affective.

La persistance d’un sentiment amoureux peut empêcher toute remise en cause d’un tel lien de couple, dont nous pouvons interroger la nature : il apparaît en effet très souvent chez la femme comme le résultat d’une fascination pour cet homme, parce qu’il a été le premier un peu attentif à elle dans une période de fragilité psychologique, ou parce qu’il lui a permis de quitter le guêpier de sa propre famille. Il s’en est suivi l’établissement d’une relation fusionnelle où la femme et l’homme ont reproduit à leur insu un schéma familial par la mise en commun de leurs manques. Ce n’est pas par hasard si telle femme a choisi un homme violent qui va se révéler dans l’après-coup sur le même modèle que son père, ou si tel homme ne supporte pas que sa femme ne soit pas comme sa mère.

Pour protéger leurs enfants, certaines femmes préfèrent subir, et nous pouvons nous demander ce que cette position sacrificielle répète de leur propre histoire, par exemple, l’identification à sa propre mère qui a toujours subi, ou la nécessité de maintenir l’image d’une femme-mère parfaite et d’un couple qui s’entend bien, dans une tentative de réparation familiale ou de règlement d’une dette généalogique.

La violence conjugale n’est donc pas à traiter seulement comme un problème de l’ici et maintenant d’un couple. Elle est à entendre aussi dans ses dimensions de répétitions transgénérationnelles. Ces constatations ne constituent pas une excuse à la violence conjugale mais elles permettent de comprendre les mécanismes en jeu. En prendre conscience tout en reconnaissant son erreur est la seule manière pour la femme comme pour l’homme de ne pas recommencer avec quelqu’un d’autre et de se donner quelque chance de le rencontrer vraiment.

A partir de ces différentes causalités, se dessinent des profils psychologiques :

‘« Au thème de l’abandon répond surtout pour les hommes, la figure du criminel constamment en manque d’affection, dont la vie exprime une demande d’amour maternel et absolu, un tout petit enfant narcissique qui demande la satisfaction immédiate de ses désirs… cependant, cet abandon peut aussi produire un homme nerveux, impulsif, capable de devenir très violent sans pouvoir se contrôler… c’est par souci de protection que cet autre s’est comme par avance, enfermé dans une prison personnelle. Il n’est pas en relation avec une véritable partenaire, mais avec une représentation imaginaire, assez solipsiste, de la femme ; si sa compagne lui fait défaut, sa seule issue est de l’annuler pour ne pas perdre l’image d’elle qu’il avait en lui.» (Houel et al., 2003, p. 108, 109). ’

Les portraits psychologiques de femmes sont plutôt moins riches, et surtout plus sexualisées, des oedipiennes cherchant leur père dans tous les hommes qu’elles aiment, l’inconscient d’une femme peut expliquer l’acte de son meurtrier sans qu’il soit besoin de recourir à des explications psychologiques.

Le psychologique traite le phénomène de la violence conjugale dans le cadre privé, le social le traite dans son cadre public, mais tous les deux se rencontrent pour pouvoir analyser ce phénomène dans sa globalité et toutes les déformations de la réalité ne peuvent se comprendre qu’en référence à une représentation du couple fondée sur le contrôle des femmes afin d’arriver à sa coercition physique. «Hommes et femmes désirent, autant et de la même manière, posséder leur objet d’amour ; cela, la presse l’entend sans peine. Mais dans l’ensemble, seul un versant de l’appropriation est reconnu : l’homme possédant, ou cherchant à posséder, celle qui est considérée comme sa femme. Cette vectorisation sexuée d’un fantasme commun est sans doute le point aveugle majeur de notre corpus, inapte à envisager le lien amoureux comme lien socialement construit.» (Houel et al., 2003, p. 160).

Le contrôle social exercé sur certaines femmes, leur position inégalitaire ou leur histoire personnelle en font des victimes potentielles d’actes de violences, mais non des victimes par essence. Enfermant les victimes dans un processus irrévocable, les discours et les attitudes victimisant risquent de freiner leur prise de conscience, bloquant leur autonomisation et leur responsabilisation. Or, le mot victime renvoie à la faiblesse et à la passivité. Des chercheurs en victimologie ont proposé une définition de la victime : « Un individu qui reconnaît avoir été atteint dans son intégrité personnelle par un agent causal extérieur ayant entraîné un dommage évident, identifié comme tel par la majorité du corps social.» (Jaspard, 2005, p. 108).

En effet, de l’ordre du privé, les violences envers les femmes restent invisibles et difficiles à dénoncer et déniées par les victimes elles-mêmes, et ce n’est qu’après une pleine culpabilité que la femme réalise qu’elle a été victime, le déni est présent car cette violence est présente dans le huis clos familial, dans des situations de dépendance sociale, économique ou affective.

La violence conjugale est souvent confrontée au désaccord ou l’ironie, mais on ne s’étonnera pas de trouver chez les hommes violents, l’origine psychique de certaines affections somatiques, habités par la pulsion de mort ou à une perversion sexuelle ou au sado-masochisme. Comme on le dit, les pervers sont toujours des enfants méprisés, qui ont vécu une enfance malheureuse, avec des parents absents ou pères abusifs et mères possessives.

Les mécanismes de la violence homme-femme au Liban se distinguent par quelques points. Toutes les constitutions arabes appartiennent dans leur perception envers la femme à la catégorie traditionnelle, notamment les pays du Golfe, donc il y a une inadéquation entre la plupart des constitutions arabes dans leur perception pour la femme et la majorité des populations dans l’ensemble des pays arabes. « La réalité sociale liant par ces constitutions arabes entre la réalité de la femme et ses droits est la situation de la famille. L’exercice des droits des femmes et de ses obligations se fait selon cette situation, ajoutons les textes concernant les droits civils et juridiques, le rôle de la femme dans ces constitutions est minimisé seulement à son rôle de mère et d’épouse.»(in Nassar, La situation de la femme dans les constitutions arabes, 1985).

Dans d’autres constitutions arabes plus avancées, s’ajoute à côté de l’image de la femme épouse et mère, l’image de la femme éduquée et cultivée et l’image de la femme active ainsi que politique. Et l’attitude envers la famille varie aussi et ce changement apparaît le plus quand c’est une question de relation entre famille et société.

Le système patriarcal persiste au Liban, et depuis les années 30 on a eu des campagnes réclamant les droits politiques des femmes à titre égalitaire avec les hommes. Le droit de propriété a favorisé l’image des hommes comme individus autonomes, hommes et femmes sont considérés par l’Etat libanais comme membres de familles beaucoup plus qu’individus, mais cet Etat même a offert à l’homme l’individualisme beaucoup plus que la femme. Mariage et divorce sont régis par des lois religieuses et non par des codes civils, pour cela on confronte une inégalité devant la loi. « Les lois familiales confessionnelles ont fortifié le système patriarcal, dans les cas du divorce ou du mariage ou de garde des enfants, la loi est toujours en faveur de l’homme…les problèmes du cadre privé sont gérés par la loi religieuse.»(Joseph, 2003, p. 168).

Les lois favorisant le rôle de l’homme dans notre société agissent négativement sur les femmes et les enfants, le système patriarcal n’a pas fortifié le rôle de la femme ainsi l’individu ne peut exister que dans son appartenance à ce système.

Etablir un tel système ne vient pas d’un besoin de dominer la femme mais celui de protéger le système social, basé sur le patriarcat et la reproduction sociale. Ce système n’a engendré qu’inégalités sexuelles et qu’une légitimation des plusieurs sortes de violences subies par les femmes de la part de leurs partenaires.

Plusieurs facteurs favorisent la supériorité de l’homme envers la femme au Liban, «Les lois et les traditions composent le système confessionnel dans la représentation politique et dans les fonctions publiques, régies par une mentalité traditionnelle et par la dominance patriarcale.»(in Statistiques concernant la situation de la femme libanaise, 2000).

La femme n’arrive à jouer aucun rôle dirigeant que ce soit dans son cadre privé c’est-à-dire dans son foyer, car ce rôle est consacré à son époux, ou dans le cadre public c’est-à-dire dans l’Etat, car ce rôle est consacré à l’homme. Donc une réforme dans le système politique favorisant une plus grande participation des femmes peut améliorer leurs situations et leurs chances d’acquisition de leurs droits.

La stratégie nationale libanaise a mis plusieurs objectifs comme : 

‘« Réaliser l’égalité entre l’homme et la femme et ceci dans toutes constitutions juridiques qui organisent les relations sociales et sur tous les niveaux et dans tous les domaines, garantir les droits de la femme comme étant indissociable des droits de l’homme proclamés par la déclaration universelle des droits de l’Homme, accorder à ces femmes l’égalité des chances et sa capacité dans la prise de décision et enfin généraliser ce projet d’égalité entre homme et femme et l’imposer comme partie intégrante dans notre culture sociale.»(in Le rapport national des ONG au Liban, p. 10,11). ’

Malgré le progrès de la femme dans les domaines éducatifs et d’emplois, les lacunes persistent toujours dans la vie publique, dans sa participation dans la prise de décision politique, et dans son rôle toujours affaibli dans le cadre conjugal.

Lutter contre les violences envers les femmes au Liban peut se faire avant tout à travers une restructuration totale des attitudes vis-à-vis la violence dans toutes ses formes, un renouvellement des lois et en créant des organisations et des centres spécialisés d’écoute des femmes. Et ce n’est que récemment qu’on a évoqué le problème des violences conjugales au Liban ; et on l’a évoqué au public durant la première séance d’écoute des femmes violentées en 1995 comme préparation pour l’assemblée de l’ONU à Pékin, ce qui a encouragé plus tard plusieurs ONG à évoquer ce sujet et à exercer plusieurs études afin de cerner son ampleur au Liban.

Ainsi plusieurs obstacles luttent contre le progrès dans ce domaine au Liban, comme l’absence des lois civiles qui protègent les droits des femmes, l’absence de collaboration des programmes et des politiques gouvernementaux avec les ONG pour pouvoir fortifier le rôle des femmes, ainsi que les mass médias qui peuvent jouer un rôle très essentiel en ce sens et qui peuvent éclairer ce genre de violence en travaillant de pair avec les organisations sociales.

Les organisations sont les plus aptes à travailler pour fortifier la participation de la femme dans la société, et la femme ne pourra y arriver, dans ce sens, les politiques auront comme objectifs de faire l’équilibre et d’assurer la sécurité économique, politique et sociale aux gens et spécialement pour les catégories affaiblies dans la société comme les femmes.