1. Travail social au Liban :

La signification de la famille est très respectée au Liban, où on apprécie beaucoup plus le marié que le célibataire… « Au Liban, l’époux domine sa femme, ainsi que jusqu’à la fin du siècle dernier il avait l’habitude de marcher devant sa femme, et de rentrer en la dépassant, et si elle l’a mis en colère, il a le droit de la violenter, et si elle a quitté la maison, l’attitude de ses parents varie, s’ils trouvent qu’elle est innocente, elle peut rester, sinon, ils l’obligent par la force de revenir à son époux.» (Khater, 1974, p. 444). Ainsi les disputes du couple sont souvent réglées par les parents et les hommes de religion, et jusqu’à maintenant on note une absence d’intervention du tiers social en ce domaine.

‘« La situation de la femme se dévoile entre trois directions : le premier traditionnel, conservateur et limite son rôle dans le cadre d’une épouse et d’une mère, le second dans son droit de travail mais toujours limité et qui peut cohabiter avec sa nature féminine, et le troisième libérale, ouvert et moderne qui égalise entre les droits de la femme et de l’homme et qui garde ses droits économiques, sociales et politiques.» (Chaarani, 1997, p. 5).’

Le rôle que joue la femme au Liban reste insuffisant, soit parce que les hommes n’ont pas le désir de faire participer la femme, soit parce qu’elle ne participe pas car elle est déjà soumise à sa réalité. A l’heure actuelle, le Liban commence largement à être interculturelle, ses problèmes politiques actuels altèrent même les mariages mixtes entre les confessions et aussi à l’intérieur d’une même confession, ses problèmes coupent en deux tranches même les gens dits progressistes.

Les femmes libanaises doivent être citoyennes et non servantes, et les organisations de la femme doivent s’organiser et travailler en groupe pour faire le changement souhaitable et pour que la femme devienne partenaire dans tous les droits et les obligations et dans tous les domaines économiques, sociales et politiques.

Actuellement, le sujet de la femme acquiert l’attention de tous niveaux national et international, elle est devenue une partie intégrante de la société ; la non discrimination des femmes fut le principe englobant toutes les femmes du monde, mais il est relatif selon les spécificités des sociétés, ainsi il y a une relation problématique entre la situation de la femme et la société dans ses différents niveaux, le développement de la femme va de pair avec le développement de la société.

Presque toutes les femmes du monde sont soumises au système patriarcal, qui impose à la femme la soumission en la privant de toute responsabilité en société. Le mouvement féministe en Occident a travaillé et continue ses efforts afin d’étudier et de faire évoluer cette réalité.

La reconstruction d’un Liban nouveau, démocratique et moderne ne peut se faire qu’avec les efforts des femmes et des hommes, tous ensemble, un pays qui doit ne reconnaître aucune des barrières confessionnelles ou religieuses et qui ne croient pas en la discrimination sexuelle.

Les mouvements féministes au Liban doivent recouvrir toutes les religions et toutes les régions, et doivent être basés sur des principes politiques et économiques au sein des programmes et des plans qui respectent les droits de l’homme et sa dignité.

La discrimination contre la femme au Liban représente une atteinte au principe d’égalité dans les droits et du respect de la dignité humaine, et fait obstacle à la participation de la femme à tous niveaux, que ce soit politique, social, économique ou syndical, et empêchent le progrès et le développement de la société et de la famille. La situation de la femme est l’un des critères qui aide à mesurer actuellement le degré de développement de la société.

La lutte contre la violence en famille se fait par amour et en paix, et dans la société se fait par le biais des lois par égalité et démocratie.