3. Violences conjugales au Liban, études faites et études de cas :

3.1. Etudes faites concernant les violences conjugales au Liban:

Les études sur les violences conjugales faites au Liban reflètent d’un côté la réalité de ce type de violences au Liban, et d’un autre côté la non prise de conscience sociale des réalités reflétées par ces études et la non application de ses proclamations ou objectifs.

Voilà les études publiées et faites au Liban et qui grâce auxquelles on a pu s’appuyer et évoquer le genre de ces études faites au Liban, les études de cas analysées dans ces études ainsi que l’ampleur de ce phénomène de violences conjugales au Liban. Ces études sont présentées selon leur ordre chronologique et on a essayé de couvrir presque toutes les études sorties au Liban sur ce sujet. Durant les cinq dernières années, plusieurs études ont analysé la question de la violence, et malgré les efforts fournis dans quelques études pour analyser la violence qualitativement et quantitativement, quelques études ont essayé seulement de faire un genre de récolte sur les statistiques quantitatives et d’autres d’ordre qualitatif :

  1. Une étude faite par L’organisation publique de l’emploi, bureau de travail international, étude du marché de travail au Liban en 1997. Cette étude a voulu montrer que les femmes violentées se confrontent à beaucoup de difficultés comme les préjugés et les normes traditionnelles qui les culpabilisent, ainsi que les lois et les règlements juridiques qui n’arrivent à cerner ni les cas de violences, ni à trouver des mécanismes de défense.
  2. Une étude faite par L’association de la lutte de la violence envers la femme, Rapport concernant la violence envers les femmes à Beyrouth en 1997, a montré que les femmes violentées existent dans toutes les régions libanaises, chez toutes les confessions et chez toutes les catégories sociales, d’après les chiffres de cette étude, évoqués plus tard, on peut dégager les causes d’une telle sorte de violence et en conclure comment cette violence est souvent légitimé par les lois et les normes traditionnelles régissantes au Liban.
  3. Une étude sur terrain a été faite au Liban par l’Université Libanaise, Faculté de santé publique en 1998 sur un échantillon composé de 214 femmes âgées entre 25 et 55 ans dans la région du Beyrouth et ses banlieues. Cette étude a voulu montrer les pourcentages des violences exercées sur les femmes en indiquant leurs formes et a décrit ses conséquences les plus graves sur la santé des femmes et des enfants.
  4. Samir Khoury et Marie Khoury dans leur étude sur terrain sous le titre de la « Lutte contre la violence envers la femme » publiée par L’assemblé féministe libanais, Friedierich Eibert, en septembre 1998, ont certifié que parmi les obstacles existants contre une meilleure connaissance de ce problème, figure le fait que les femmes elles-mêmes n’avouent pas qu’elles subissent des actes de violences, ainsi les femmes n’arrivent pas à bien s’exprimer car elles ne sont pas capables de supporter les conséquences. On va aborder plus tard et plus clairement les résolutions de cette étude et de ses statistiques.
  5. Une étude faite par La république Libanaise, Direction centrale des statistiques, niveau de vie des familles, à Beyrouth en 1998, et qui avait comme but d’attirer l’attention sur la situation de la femme dans cette variable, et qui a considéré que la pauvreté porte plus de charges sur la femme et entraîne une plus grande discrimination envers elle, donc il y a une relation étroite entre pauvreté, discrimination et violence.
  6. Faour dans son étude « La lutte contre la violence envers la femme » publié par l’assemblée féministe libanais, Friederich Eibert, en septembre1998, dans cette étude sur terrain il a voulu montrer de même l’ampleur de ce phénomène au Liban, ses mécanismes et ses facteurs déclenchants.
  7. Sidawi a publié en 2002 «Esclaves 2001»,étude sur la violence envers la femme dans la famille, l’association libanaise de la lutte de la violence envers la femme, et qui a associé les différents cas reçus et poursuivis par les assistantes sociales de l’organisation. Cette étude a voulu démontrer que la violence appliquée sur les femmes prend la forme de l’esclavage et de soumission de la femme dans tous les sens humains, économiques, sociaux et législatifs, et a révélé l’ampleur des violences conjugales sur des échantillons précis, et qu’on évoquera plus tard ses chiffres.
  8. Charaffedine, dans son livre sortie au Liban par Dar el farabi en 2002, « Origine unique et images multiples », Culture de la violence contre les femmes au Liban, a conclu que la femme libanaise continue à vivre beaucoup de contraintes et des tabous qui arrêtent l`évolution des autres facteurs supposés « vécus »: les décisions importantes sont toujours prises par les hommes, les femmes n’ont qu’à obéir aux stéréotypes avec: Obéir, Sacrifier et Patienter. La solution ne pourra se réaliser qu’avec une coupure avec tout ce qui est « héritage du traditionnel » qui se réfugie derrière les textes, les lois pour dominer.
  9. Makki a fait une étude sur le problème de violences conjugales en 2003, intitulée « Les violences – conflits conjugaux au Liban », publiée en Le croquant n˚ 38-39. Cette étude a analysé l’intime dans ses contradictions, du social au psychologique, le rôle du tiers social ainsi que les explications religieuses de cette notion de conflits conjugaux.
  10. Des études faites par l’organisation « Cesser violence et exploitation, Kafa », notamment l’étude intitulée « On veut paix, non la violence », journée mondiale de la lutte de la violence contre la femme, faite par le rassemblement démocratique des femmes libanaises, le 24 novembre 2004. Cette étude avait comme objectifs d’accentuer les efforts pour proclamer une loi nationale pour protéger la violence familiale, de former un groupe de pression pour pouvoir réaliser la réforme des lois, avoir beaucoup plus d’espaces médiatiques et organiser des sessions de réhabilitation pour les hommes violents.
  11. Nasr et Abbas dans leur étude sur les violences conjugales au Liban en septembre 2004, faite par l’Organisation Mondiale de la Santé avec la collaboration du Ministère de la Santé Publique. Cette étude avait comme objectifs de décrire la réalité des violences vécues au Liban afin de mieux défendre les droits des femmes en publiant les informations concernant ce sujet et en améliorant l’intervention active contre la diffusion de ce phénomène.
  12. Nasr dans mon Mémoire pour un Diplôme d’Etudes Approfondies en Psychologie Sociale, fait au Liban en 2004, sur le sujet des « violences conjugales verbales envers les femmes de niveau éducatif supérieur ». Dans ce mémoire on a pratiqué une étude sur le sujet des violences conjugales envers les femmes au Liban sur un échantillon de 30 femmes, cette étude avait comme but d’analyser ce sujet considéré comme tabou au Liban, une compréhension de base du problème de la violence verbale contre les femmes et de déclencher un processus d’interrogation et de réflexion sur l’ampleur de ce phénomène au Liban.
  13. Makki dans son étude intitulée « Les attitudes des références religieuses face à la violence exercée sur les femmes, entre le légal et l’humain », au colloque : Citoyenneté - Justice et Psychologie, à Lyon le 11-13 Juillet 2005, a visé de détecter la façon dont les hommes religieux au Liban traitent le problème des violences conjugales au Liban. Il s’est apparu pour elle, que l’autorité de ces hommes religieux est la plus puissante au Liban, ainsi que la définition de la violence exercée sur les femmes n’est pas unifiée même au sein de la même communauté.
  14. Makki a préparé une analyse psycho-sociale concernant les violences conjugales entre réalité et voulu dans les pays arabes, dans une rencontre régionale dans le but de proclamer des lois afin de protéger les femmes contre les violences conjugales à Holiday Inn, Dune, Beyrouth, le 22-23 juin 2006. Cette rencontre a mis au point les conditions des femmes dans le monde arabe qui souffrent toujours des relations asymétriques inégales contre ses droits humains et sa liberté, elle a discuté la réalité entre les lois pour la protection et la prévention à travers la pratique et ceci à travers la sensibilisation des lois et a certifié aussi que plusieurs facteurs psychologiques, sociales, culturelles et économiques aident à causer les violences conjugales et a mis en évidence le rôle du tiers social et de l’intervention sociale pour arrêter le cycle de violence.
  15. Le livre de Makki avec Ajam, sous le nom « La problématique de la violence, la violence légitimée et la violence pénalisée ». Ce livre paru au Liban en 2008 avait comme but d’éclaircir tous les facteurs déclenchants de violences, toutes les pulsions agressives causantes de tels actes ainsi que d’analyser ses mécanismes qui rendent les violences un phénomène répandu dans les sociétés. Ce travail a pu procurer ses analyses et atteindre ses objectifs à travers une analyse psychologique, une autre statistique et enfin à travers une analyse descriptive et analytique. Toutes ces analyses ont aidé à poursuivre les mécanismes de la violence, les décrire et les comparer entre les différentes sociétés.
  16. En 22 janvier 2008, le programme «Afkar 2» sous l’organisation d’Emergence pour l’aide technique a fait une rencontre intitulée « vers une stratégie nationale pour lutter contre la discrimination législative selon le gendre ». Cette rencontre a analysé le progrès fait par les actifs sociaux concernant la justice et les droits des hommes indépendamment de toute discrimination dans tous les niveaux, malgré les obstacles qui ont entravé la réforme dans les codes civils et la loi concernant la nationalité.
  17. Charaffedine, dans son livre « Les douleurs des femmes et leurs malheurs, les violences conjugales au Liban », publié par Dar el farabi à Beyrouth en 2008, a fait une étude sur terrain sur des femmes dans toutes les mohafazats du Liban. On évoque plus tard les chiffres résultants de cette étude, ces chiffres qui doivent nous aider pour pouvoir décrire l’ampleur de ce phénomène au Liban.

Développons maintenant les principaux énoncés et réflexions offertes par ces études.

Concernant les études sur la violence conjugale au Liban, on s’inspire de l’une de ces études sur les violences et les conflits conjugaux au Liban (Makki, in Le croquant, n˚38-39, Les violences – conflits conjugaux au Liban, 2003), cette étude a certifié que l’acte violent reste un phénomène complexe qui sort d`une agressivité aigue et non conditionnée et par ailleurs, ses mécanismes ne peuvent pas s’écarter ni de la situation culturelle de la société, ni de celle politique. Notre société Libanaise multiculturelle, n’a jamais cessé de faire éduquer la fille (devenue femme) que dès son enfance elle fait partie des objets masculins: une propriété de l’homme.

Dans cette même étude aussi et à travers les commentaires rapportés on ne prétend pas révéler une attitude considérée majoritaire des Libanais envers ce phénomène, le but étant de souligner qu’au Liban la femme est encore fréquemment violentée par son homme; que la perception de ce type de violence est pleine de préjugés et de stéréotypes ; que des attitudes réelles et fréquentes s’entrecroisent et se complètent pour enfermer la femme violentée dans une situation sans issue, soit en l’abandonnant à son sort, soit en la rendant elle-même responsable de ce que lui arrive ; la société est indulgente envers l’homme en diluant sa responsabilité au maximum, voire en l’innocentant et en lui accordant, d’une manière ou d’une autre le droit d`être violent: la femme violentée n’est pas seulement victime de l’homme violent et de la société qui est indulgente envers lui, mais aussi et surtout elle est victime d`elle-même quand elle accepte son sort en décidant de ne pas se défendre ou en participant à l`entretien d`une culture qui reproduit les éléments perpétuant la domination masculine.

Bien que la violence que l’homme exerce contre sa femme soit un phénomène transculturel qui se manifeste dans tous les pays et toutes les cultures, nous pensons que son paysage du point de vue des formes, effets, causes et fonctionnement n`est pas le même partout. Les éléments et les particularités qui peuvent l’influencer sont nombreux et diffèrent d’une société à l`autre.

Selon cette étude, les trois particularités les plus importantes du terrain libanais sont les suivantes :

  • Le Liban est un pays multiconfessionnel où les communautés exercent une emprise pas seulement sur les gens dans le cadre de leur appartenance, mais cette emprise se prolonge dans les différentes institutions de l’État notamment les institutions d`état civil qui sont complètement entre les mains des responsables religieux. D`autre part, la répression communautaire religieuse sur les gens varie d`une communauté à une autre. De ce fait, on pourrait se demander si le paysage de la violence conjugale ne se modifie pas avec la force de cette emprise, ainsi qu`avec le degré d`intervention des responsables religieux.
  • Au delà de l’interculturalité confessionnelle, le Liban montre une interculturalité liée à la liberté vécue et à la grande ouverture du pays aux différentes cultures du monde. Ceci détermine par rapport aux couples des influences complémentaires ou contradictoires, des modèles de vie à imiter ou à refuser.
  • La société libanaise est en perpétuel changement. Mais ce changement semble le plus souvent contradictoire; d’un côté on retrouve de jeunes couples à la recherche de l’égalité, d`un nouveau scénario dans la relation entre les deux. De l`autre, on voit des couples qui refusent de vivre ce changement et vont se réfugier dans une vie de couple modelée par les traditions et copiée sur ce qui est déjà vécu. Quel sort réserve ce changement au couple en général et à la femme en particulier ? Quel choix pour elle est le plus sûr ? Peut-elle réaliser son choix et le vivre pleinement surtout qu`on remarque un certain retard voire une certaine régression dans la vision de la femme de part les institutions sociales, politiques et religieuses ?

De même, une autre étude a été faite au Liban au sujet des attitudes des références religieuses face à la violence exercée sur les femmes, entre le « légal » et l’« humain ». (Makki, in Les attitudes des références religieuses face à la violence exercée sur les femmes…, 2005).

Cette étude vise à détecter la façon dont les hommes religieux au Liban traitent le sujet de la violence conjugale exercée contre la femme. Or, au Liban, l’importance accordée à cette question revêt un aspect spécial vu que la société est une société confessionnelle et pluraliste qui n’a pas réussi jusqu’à présent à généraliser l’idée de la cour civile et ses lois concernant le mariage, le divorce, etc.… La référence de tout ce qui est en rapport avec le statut personnel reste religieux, malgré le développement introduit par l’église à travers la réorganisation par sa manière de traiter la question du divorce en particulier, en convoquant des avocats et des psychologues spécialistes pour éclaircir certains aspects suspendus et pour aider l’homme religieux à conclure par une décision finale qui se rapporte directement à lui…

A l’abri d’une violence de loi qui n’a pas pu trouver des mesures de prévention et une traduction pratique, et à l’abri de discours formels qui invitent à la nécessité de soutenir la femme d’améliorer son statut, et d’annuler toute forme de discrimination, on pose applique les principes des religions, au sein de cette réalité variable : C’est un état de fait qui se rapproche des attitudes des hommes religieux et l’accommodation entre le principe et sa compréhension d’une part, et l’attitude et son humanité d’autre part dans le cadre de leur traitement des causes de la violence familiale.

Cette étude a montré que l’autorité de l’homme religieux demeure l’autorité la plus puissante au Liban, il remplace le conseiller social et parfois le psychothérapeute, et cela se passe à l’ombre des tribunaux religieux qui envahissent les tribunaux civils, et les femmes se retrouvent alors le plus souvent dans le rôle de perdante.

Quant aux points de désaccords, ils sont avérés selon la distribution confessionnelle de la manière suivante, et toujours en se référant sur les données de cette étude :

  • Les hommes religieux chrétiens (dans toutes leurs confessions), ont considéré que la religion chrétienne rejette la violence dans toutes ses formes sans préciser la violence adressée contre la femme et de la part de son époux ; néanmoins ils ont insisté sur l’équité entre la femme et l’homme et le fait de dire que « l’homme est la tête de la femme » ne signifie pas une autorité mais une gestion de la maison. Et ils ont considéré que la violence morale est à la base de la vision inférieure de l’époux vis à vis son épouse, qui se développe jusqu’à la rupture du langage de dialogue ce qui aboutit à l’absence de l’entente et d’harmonie.
  • En ce qui concerne les hommes religieux druzes, ils n’ont pas admis la présence de ce qu’on appelle « la violence conjugale » et ils ont justifié cela par le fait que ce sujet n’a pas lieu d’être chez eux, mais qu’il pouvait s’inscrire dans le cadre des habitudes et des traditions islamiques étant donné que cette confession est une confession islamique.

Cependant la confession druze rejette l’autorité exercée par l’homme sur la femme partant du principe que l’homme qui épouse une femme druze doit la traiter en équité… de même il est défendu de battre violemment l’épouse, bien que cela ait été répandu auparavant. Ensuite, ils ont considéré encore une fois que la société islamique est une société orientale en général et donc que Dieu a attribué l’emprise des femmes aux hommes partant de la sagesse qui dit: « que chaque corps a une tête et chaque Etat a un président ».

  • Les hommes religieux musulmans ont insisté sur la condamnation par l’Islam de la violence contre la femme, et sur le fait que la vie conjugale doit se caractériser par la tranquillité, la stabilité et l’amabilité.

De même, ils ont considéré que l’Islam a réalisé l’équité entre l’homme et la femme et le fait de dire que les hommes sont supérieurs aux femmes signifie que l’homme doit en assumer la responsabilité…

Néanmoins, nous allons exposer quelques notations des références religieuses révélées dans cette étude et qui ont jugé négativement les changements qui se produisent:

  • « … Quels que soient les changements qui ont eu lieu au niveau de la situation de la femme, la force masculine de l’homme, qu’il ne peut pas contrôler, accentue les cas de violence, même si cet homme jouit d’un haut degré de culture, l’homme de violence demeure violent… ». (Makki, in Les attitudes des références religieuses face à la violence exercée sur les femmes…, 2005).
  • « Le changement qui se produit au niveau de la situation de la femme est fait pour la pervertir, l’insulter et non pas pour préserver sa dignité… La société la traite comme étant une marchandise, qui pourra être achetée et vendue, et elle, en contrepartie, veut imiter sa voisine et les tops models et les artistes… C’est ce qui cause le déséquilibre au sein de la famille… Il paraît que la poursuite pour obtenir les droits civils continue… La magistrature religieuse n’approuve pas une grande partie de ces droits…».(Makki, in Les attitudes des références religieuses face à la violence exercée sur les femmes…, 2005).
  • « Il est mieux pour la femme de rester dans son foyer, choyée et respectée, à l’exception de quelques rares où elle pourra être gynécologue… ». (Makki, in Les attitudes des références religieuses face à la violence exercée sur les femmes…, 2005).
  • « la femme a dépassé le cadre dessiné par Dieu… La cause remonte à l’ouverture sur la société occidentale – la femme imite cette société, ce qui l’a conduite à la dégradation des mœurs… ». (Makki, in Les attitudes des références religieuses face à la violence exercée sur les femmes…, 2005).
  • « … Quand Dieu a accordé à l’époux la matière des dépenses, c’est alors de la sagesse, pour que la femme aura toujours besoin de lui… son indépendance matérielle l’a transformée en homme qui se tient en face d’un autre, ce qui éloigne les sentiments d’amour, d’obéissance et de tendresse. Cela aboutit à des relations conjugales froides qui pourront se transformer en problèmes… ». (Makki, in Les attitudes des références religieuses face à la violence exercée sur les femmes…, 2005).
  • « La femme a occupé des postes importants, sa capacité de s’exprimer a augmenté, mais cela ne signifie pas que la religion enracinée depuis des milliers d’années était en train de gaspiller sa valeur et son pouvoir… Il y avait des sociétés et des cultures différentes qui ont mené à gaspiller certains de ses droits… ». (Makki, in Les attitudes des références religieuses face à la violence exercée sur les femmes…, 2005).
  • « L’indépendance matérielle de la femme est une arme négative ». (Makki, in Les attitudes des références religieuses face à la violence exercée sur les femmes…, 2005).

Pour l’autorité chrétienne et qui est (Rome – Vatican) la violence est rejetée, alors que « décharger la colère » est justifié… Pour l’autorité musulmane, la violence est rejetée, l’homme de religion pourra promulguer la séparation dans les cas critiques.

C’est dans ce sens que la femme ait recours à sa référence confessionnelle pour dépasser son état personnel, donc l’appui sera toujours de la confession et non pas des lois civils qui peuvent jouer le rôle d’arbitre objectif pour régler ces genres de problèmes.

Nous en déduisons que la définition n’est pas unifiée au sein de la même communauté, mais qu’elle est particulière chez chaque homme religieux, et que toutes les tentatives de la définir n’ont pas dépassé la description sans signaler ni de près ni de loin les mécanismes de la violence conjugale d’un point de vue psychologique.

A propos de la particularité de l’intervention selon chaque confession, dans la religion chrétienne dans toutes ses confessions, la flexibilité de la position (culturelle) surgit plus que celle du texte…On en déduit donc qu’il n’y a pas au début de vraie médiation, et qu’il n’y a pas de dialogue ou d’écoute mais un ordre pour mettre fin à la violence et solliciter la tolérance.

Nous en déduisons que l’intervention de la part de l’homme religieux se fait toujours dans le but de prouver l’acte de violence avec une tentative continue de simplifier les choses afin d’apaiser leur intensité.

Les références religieuses affirment que les changements qui se produisent au niveau de la situation de la femme ont eu lieu au niveau de certains critères sociaux et de changements culturels qui ont eu lieu au sein de cette situation, qui n’ont pas touché ni les lois ni la religion.